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RAM/Pilotes La grève coûte un million d’euros par jour

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  • RAM/Pilotes La grève coûte un million d’euros par jour

    Selon la direction, ce mouvement cache des objectifs inavoués

    Le mouvement de grève des pilotes de Royal Air Maroc semble entrer dans une phase de radicalisation. Selon toute vraisemblance, la corporation parie sur une grève dure et «long courrier», en témoigne la très forte mobilisation qui a presque surpris la direction. La grève est suivie à 90% par le corps des pilotes.
    Le scénario d’un long mouvement est une hypothèse cauchemardesque pour la compagnie qui pourrait y laisser tout son bénéfice annuel. Chaque jour de grève lui coûte 1 million d’euros, soit 11 millions de dirhams, selon les estimations de la direction. Ce montant n’intègre que les frais de location d’avions sur le marché international. L’Association marocaine des pilotes de ligne (Ampl) avance elle le double
    (2 millions d’euros, voir article ci-contre). Ces affrètements sont facilités par la surcapacité actuelle dans le transport aérien mondial. La baisse du trafic a contraint la plupart des grandes compagnies à réduire leur voilure en immobilisant une partie de la flotte.
    La conférence de presse convoquée d’urgence à la mi-journée du jeudi 23 juillet au QG de la compagnie faisait écho à celle organisée en début de matinée par les pilotes. Petite surprise, l’absence du PDG de Royal Air Maroc «empêché par un engagement de dernière minute».
    Driss Benhima a choisi, pour l’instant, de laisser ses proches collaborateurs monter au créneau et d’expliquer la situation à l’opinion publique. Rachid Abou El Fadel, DRH, Mohammadi Ghammate, directeur des Opérations Vols (patron des pilotes), Taoufik Skalli, directeur Qualité, Sécurité et Sûreté et la directrice de la Communication, Raja Bensaoud, sont chargés de gagner la bataille de la com et d’organiser la contre-attaque.
    Sur la marocanisation de postes de commandant de bord chez Atlas Blue, requête que le puissant syndicat des pilotes exploite habilement, la direction de RAM remet les pendules à l’heure: «Comment expliquez-vous qu’une entreprise détenue par l’Etat agisse contre l’emploi des nationaux?», s’étonne la directrice de la Communication. La vérité est celle-ci: sur les 360 pilotes du groupe RAM, 30 sont des commandants de bord étrangers, tous employés par Atlas Blue, filiale low-cost de Royal Air Maroc. Treize d’entre eux volent sur des avions Airbus qui vont être sortis de la flotte à brève échéance, la compagnie ne devant garder que les Boeing pour économiser sur les coûts opérationnels. Les conclusions des études en cours devraient entériner cette décision. «Affirmer que la présence de ces commandants de bord à Atlas-Blue freine l’évolution d’officiers-pilotes marocains est une contre-vérité». Par ailleurs, pour ceux qui le souhaitent, la passerelle entre RAM et Atlas Blue est possible. Un officier-pilote de RAM peut demander à passer chez Atlas et accéder au poste de commandant de bord plutôt que de patienter sur la liste d’attente. Mais ce transfert se fait aux conditions salariales de Atlas Blue inférieures à celles de RAM, explique le DRH, Rachid Abou El Fadel.
    La direction rappelle aussi une série de mesures qu’elle avait prises: doublement de la capacité d’accueil de l’Ecole nationale des pilotes de ligne, recrutement des instructeurs, acquisitions d’une dizaine d’avions-écoles, etc. Elle affirme avoir atteint le maximum qu’elle pouvait offrir aux pilotes. Pour la direction de la compagnie, c’est clair. La grève des pilotes a un objectif inavoué. Même si ce n’est pas dit expressément, les commandants de bord voudraient «avoir la peau» du PDG.

    A.S.
    L'economiste.com
    Et c'est totalement le cas. Virez cet incompétent!
    Dernière modification par Geass, 26 juillet 2009, 01h30.
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

  • #2
    La guerre de communication a commencé · Celle des déclarations se poursuit

    LE bras de fer entre Royal Air Maroc (RAM) et ses pilotes continue de défrayer la chronique. Hier jeudi, la tension entre les deux protagonistes est montée d’un cran et la guerre des déclarations a atteint son paroxysme. A 9h30, les journalistes étaient conviés à un point de presse organisé au siège de l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL). Histoire de mettre les choses au clair! Plus tard, à 12h00, c’est au tour de la direction de convier la presse pour donner sa version. Un point de presse marqué par l’absence du PDG, Driss Benhima (voir aussi page 10).
    Le conflit s’enlise, les deux parties campant sur leurs positions. Ni les réunions (la dernière date de mardi 21 juillet), ni même l’intervention du ministère de tutelle n’ont abouti à une solution. Les pilotes semblent déterminés à aller jusqu’au bout cette fois-ci. Ils sont inflexibles sur le principe de marocanisation du poste de commandant de bord chez Atlas Blue (cf. www.leconomiste.com). Les assurances de la direction n’ont pas convaincu les pilotes. Aussi ont-ils voté un nouveau mouvement de grève, à partir de mercredi 22 juillet, à 17h. «C’est le 5e plan qu’ils nous présentent. Nous voulons des garanties avec des échéances bien précises», déclare Jalal El Yaakoubi, président de l’AMPL. Selon lui, 16 officiers de pilotes de ligne ont été transférés à Atlas Blue en qualité de commandant de bord, mais avec un statut hybride et un salaire inférieur à celui des commandants étrangers. De plus, 4 plannings de transfert n’ont pas été respectés. Les deux parties divergent sur les effectifs de pilotes étrangers qui volent sur les avions d’Atlas Blue. Pour la direction, il y aurait au maximum une trentaine de pilotes alors que le syndicat des pilotes avance le double. La fermeture de l’Ecole des pilotes de ligne pendant 7 ans a aggravé le déficit en pilotes. Du coup, Royal Air Maroc a toujours fait appel au marché international pour répondre à la forte croissance de son activité. Néanmoins, pour l’AMPL, la marocanisation n’est que l’arbre qui cache la forêt des anomalies qui caractérisent la gestion de cette institution. Les plans d’affaires élaborés lors de la création d’Atlas Blue pour la période 2004-2013, prévoyaient que la filiale sera compétitive et dégagera, grâce à l’autofinancement, une rentabilité financière suffisante. 5 ans après sa création en 2004, RAM continue à transférer ses avions vers Atlas Blue, poursuit El Yaakoubi. Les pilotes accusent également la direction de RAM de menacer les grévistes. «Début 2009, la direction a décidé une augmentation des salaires de 3% pour l’ensemble du personnel de la compagnie, seuls les pilotes de ligne ont été exclus», ajoute Najib Ibrahimi, de l’AMPL. «Depuis la nomination de Driss Benhima en 2006, les manœuvres contre le corps des pilotes n’ont pas cessé», accuse-t-il. Par ailleurs, la facture de la grève s’annonce très salée pour RAM. Selon les estimations de l’AMPL, chaque jour de grève coûte à la compagnie 2 millions d’euros. La grève, qui se poursuit jusqu’à samedi matin, risque de ruiner les comptes de la compagnie.

    Tarik HARI
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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    • #3
      2 millions d'euros de pertes par jour!!!!!!! mais c'est enorme. s'il n'est pas capable de régler ce problème avec les pilotes qu'il demissionne....

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      • #4
        Il n'a pas arrêté de narguer les pilotes en leur pouffant au visage quand ils l'ont menacé de faire grève. La semaine dernière il est parti dire que le début de la grève avait fait pshiiit, et bien il récolte ce qu'il a semé cet idiot!
        Aucun savoir managérial!
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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