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L'émir Doukmir refuse la trêve et reprend le maquis en Algérie

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  • L'émir Doukmir refuse la trêve et reprend le maquis en Algérie

    Finalement, la trêve unilatérale annoncée par l’«émir» de la phalange El-Farouk, activant dans la région de Lakhdaria, a pris fin la semaine dernière.
    Les éléments de cette phalange stationnés dans trois endroits différents au niveau de Beni-Maând avec 22 éléments, Oualbane avec 18 éléments et Ouled- Bougern (où se trouve justement cet émir) avec 30 éléments, dans tous ces cantonnements de Kadiria et Maâla qui étaient sécurisés pendant plusieurs semaines par les éléments de l’ANP en vue de faciliter aux émissaires du pouvoir le contact avec les représentants de ces terroristes, pour une reddition collective, auraient déserté la zone la semaine dernière.

    Selon des sources très au fait de la donne sécuritaire, les conditions que les terroristes avaient soumises au pouvoir n’ont pas été acceptées, ce qui a précipité la réaction brutale de Doukmir, de son vrai nom Rabah El-Makhfi, à reprendre le chemin du maquis.

    Immédiatement après cette décision inattendue, les services de sécurité se sont redéployés avec des renforts du côté de la montagne Bouzegza où des informations font état du stationnement d’un bataillon de parachutistes, et ce en vue d’un large ratissage à la recherche des éléments de cette phalange qu’il serait difficile d’intercepter, du moins groupés comme ils le furent jusque-là dans leur cantonnement de «trêvistes».

    Pour rappel, au début du mois de mai, soit quelques semaines à peine après la réélection de Bouteflika à la tête de l’Etat pour un troisième mandat et à la faveur de son discours réconciliateur où il réitérait son attachement à la réconciliation nationale et son intention de redoubler d’efforts pour encourager toute initiative œuvrant pour la fin de l’effusion du sang entre Algériens, des contacts avaient été encouragés par l’Etat entre les terroristes encore en activité et leurs familles. Ces contacts avaient abouti à une déclaration d’une trêve unilatérale par plusieurs éléments de la phalange El-Farouk qui activait dans la région s’étendant depuis Aomar jusqu’à Boukram, en passant par Kadiria, Lakhdaria, Maâla et Z’barbar. Quelques semaines plus tard, ce fut au tour de l’«émir» de la phalange El- Farouk en personne, réticent au début, d’annoncer son intention de se rendre en déclarant à son tour une trêve en stationnant avec son groupe dans un cantonnement près de Maâla.

    Lors de cette trêve, des émissaires du pouvoir ne cessaient de faire la navette entre ces trois cantonnements où furent stationnés près de 70 terroristes afin de les amener à revoir leurs conditions jugées irréalistes et irréalisables. En effet, lors de l’une de nos précédentes éditions, nous rapportions les conditions émises par ces terroristes et qui consistaient en la mise à la disposition de chacun d’eux d’un appartement dans une wilaya de leur choix, d’une indemnité fixe de 500 millions centimes et, enfin, de l’annulation de toutes les poursuites judiciaires prononcées à leur encontre, soit une amnistie totale. Or, le pouvoir avait refusé ces conditions, surtout le principe de l’annulation des poursuites judiciaires et, donc, d’une amnistie générale contre ces éléments telle que souhaitée par ces groupes terroristes, et proposé le principe de l’étude au cas par cas.

    En outre, même les terroristes ayant participé aux carnages de citoyens ou à la destruction des biens économiques, ainsi que ceux qui sont impliqués dans des attentats à l’explosif, auraient été exclus de ces mesures et devraient même après leur reddition passer devant la justice. Ainsi, après bien des semaines de négociations, les deux protagonistes ne sont pas parvenus à un accord qui satisferait les deux parties. La semaine dernière, l’«émir» Doukmir, qui était en contact permanent avec ses éléments, avait surpris tout son monde puisque, au petit matin, les trois cantonnements étaient vides. Et malgré les renforts de l’ANP dépêchés sur les lieux et les alentours, il faudrait s’attendre à des actes d’éclat par ces terroristes pour signer leur retour au maquis.

    Par Le soir
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