Mouloud Mebarki, secrétaire général du MAK
Entretien accordé à la Dépêche de Kabylie
Où en est le MAK dans sa lutte ?
La question kabyle est aujourd’hui posée au niveau de l’ONU. Le président du mouvement a fait une déclaration à New York auprès de l’instance permanente des peuples autochtones, le 26 mai dernier.
Donc, on peut dire que vous êtes passés d’un état embryonnaire à une maturité et que vous activez réellement sur le terrain ?
Depuis un bon moment et la structuration du mouvement est toujours en cours. Il y a eu une prise de conscience de la part des Kabyles après une crise de confiance née suite à certains événements passés et nous sommes d’ailleurs présents dans presque toutes les communes de la Kabylie.
C’est quoi l’autonomie de la Kabylie pour vous ?
Il faut que les gens sachent que notre mouvement n’est ni séparatiste ni extrémiste. Nous ne cherchons que l’autonomie économique et la gestion de notre région tout en reconnaissant le président de la République, le drapeau, la politique étrangère du pays, la défense et la monnaie et armoiries. Ce que nous demandons est aussi demandé par le FFS qui parle de fédérations et le RCD qui parle de régionalisation, mais sans qu’aucun d’eux n’apporte des éclaircissements.
Nous sommes prêts à aider les régions d’Algérie qui demanderont leur autonomie et nous souhaitons que ces régions nous comprennent dans notre démarche
Et si ça se concrétise, serez-vous prêts à assumer ?
Ce n’est pas du populisme mais je vous assure que l’après-autonomie, nous y pensons sérieusement et un travail a été déjà préparé. Disons que tout est fin prêt, que ce soit dans le secteur de l’éducation, de la justice ou autre. Nous voulons éviter le phénomène de l’impréparation.
Qu’est-ce qui est prévu dans votre programme pour les jours à venir ?
Nous sommes en train de préparer notre université d’été pour le début août à Adekar. Outre nos militants, il y aura la présence de beaucoup de démocrates. Nous n’excluons personne et tout militant convaincu par notre combat est le bienvenu qu’il soit de tel parti politique ou de tel autre. Pour éviter de le transformer justement en parti politique, notre mouvement s’éteindra le premier jour de l’autonomie de la Kabylie.
Ferhat, votre président, sera-t-il présent ?
Le pouvoir a émis un mandat d’amener contre lui et ses avocats n’ont pas accès à son dossier. C’est incompréhensible. Alors notre bureau exécutif a décidé de demander à Ferhat de ne rentrer au pays que lorsque la Kabylie aura besoin de lui. D’ailleurs, il fait un excellent travail en ce moment à l’étranger
Et avec le travail fait en Algérie, pensez-vous que les autres régions comprendront votre démarche ?
Comme je l’ai déjà dit, c’est notre plus grand souhait et nous sommes convaincus que nous serons compris malgré les attaques répétées d’une certaine presse arabophone qui essaye de semer la haine avec l’objectif de monter les autres régions contre nous. Ils nous ont accusés d’avoir eu des contacts avec les responsables israéliens… Tout ce qui a été dit sur le président de notre mouvement est faux et d’ailleurs nous déposerons plainte en espérant que la justice fera convenablement son travail, sinon cela prouvera encore une fois de plus, qu’il n’y a pas de justice en Algérie, l’une des raisons qui nous ont poussés à revendiquer notre autonomie.
Entretien réalisé par A. Gana
Dépêche de Kabylie
Entretien accordé à la Dépêche de Kabylie
Où en est le MAK dans sa lutte ?
La question kabyle est aujourd’hui posée au niveau de l’ONU. Le président du mouvement a fait une déclaration à New York auprès de l’instance permanente des peuples autochtones, le 26 mai dernier.
Donc, on peut dire que vous êtes passés d’un état embryonnaire à une maturité et que vous activez réellement sur le terrain ?
Depuis un bon moment et la structuration du mouvement est toujours en cours. Il y a eu une prise de conscience de la part des Kabyles après une crise de confiance née suite à certains événements passés et nous sommes d’ailleurs présents dans presque toutes les communes de la Kabylie.
C’est quoi l’autonomie de la Kabylie pour vous ?
Il faut que les gens sachent que notre mouvement n’est ni séparatiste ni extrémiste. Nous ne cherchons que l’autonomie économique et la gestion de notre région tout en reconnaissant le président de la République, le drapeau, la politique étrangère du pays, la défense et la monnaie et armoiries. Ce que nous demandons est aussi demandé par le FFS qui parle de fédérations et le RCD qui parle de régionalisation, mais sans qu’aucun d’eux n’apporte des éclaircissements.
Nous sommes prêts à aider les régions d’Algérie qui demanderont leur autonomie et nous souhaitons que ces régions nous comprennent dans notre démarche
Et si ça se concrétise, serez-vous prêts à assumer ?
Ce n’est pas du populisme mais je vous assure que l’après-autonomie, nous y pensons sérieusement et un travail a été déjà préparé. Disons que tout est fin prêt, que ce soit dans le secteur de l’éducation, de la justice ou autre. Nous voulons éviter le phénomène de l’impréparation.
Qu’est-ce qui est prévu dans votre programme pour les jours à venir ?
Nous sommes en train de préparer notre université d’été pour le début août à Adekar. Outre nos militants, il y aura la présence de beaucoup de démocrates. Nous n’excluons personne et tout militant convaincu par notre combat est le bienvenu qu’il soit de tel parti politique ou de tel autre. Pour éviter de le transformer justement en parti politique, notre mouvement s’éteindra le premier jour de l’autonomie de la Kabylie.
Ferhat, votre président, sera-t-il présent ?
Le pouvoir a émis un mandat d’amener contre lui et ses avocats n’ont pas accès à son dossier. C’est incompréhensible. Alors notre bureau exécutif a décidé de demander à Ferhat de ne rentrer au pays que lorsque la Kabylie aura besoin de lui. D’ailleurs, il fait un excellent travail en ce moment à l’étranger
Et avec le travail fait en Algérie, pensez-vous que les autres régions comprendront votre démarche ?
Comme je l’ai déjà dit, c’est notre plus grand souhait et nous sommes convaincus que nous serons compris malgré les attaques répétées d’une certaine presse arabophone qui essaye de semer la haine avec l’objectif de monter les autres régions contre nous. Ils nous ont accusés d’avoir eu des contacts avec les responsables israéliens… Tout ce qui a été dit sur le président de notre mouvement est faux et d’ailleurs nous déposerons plainte en espérant que la justice fera convenablement son travail, sinon cela prouvera encore une fois de plus, qu’il n’y a pas de justice en Algérie, l’une des raisons qui nous ont poussés à revendiquer notre autonomie.
Entretien réalisé par A. Gana
Dépêche de Kabylie
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