Les rues de la Capitale, et des grandes villes du pays, sont de plus en plus envahies par des mendiants de tout âge, parfois, même, par des couples, avec enfants, qui vous implorent de leur donner de quoi s’acheter leur pitance. Certains, plus hardis, s’agrippent à vous, vous obligeant presque à leur remettre une pièce. Les scènes et les anecdotes sur la mendicité pullulent mais celle que j’ai vécue récemment, mérite je crois, de vous être contée. J’étais chez mon ami, Moussa, un boucher à El Biar, quand une jeune femme, moderne d’apparence et fort bien vêtue, me demanda dans un bon français, de lui acheter un peu de viande pour un malade. Elle avait oublié qu’elle m’avait déjà abordé, deux jours auparavant, dans les mêmes environs, pour soi-disant l’aider à acheter des médicaments à un malade. Désormais, nous avons affaire à une mendicité professionnelle. Des gens se spécialisent dans la mendicité, pour acquérir de l'argent facile, autrement que par le travail. Certains louent même des enfants, particulièrement le vendredi où, des camionnettes viennent déposer aux environs des mosquées, femmes et enfants, qu’ils récupèrent, les poches pleines, à la fin de la prière. Le spectacle de la mendicité est déjà affligeant, mais quand on voit de tels usurpateurs s’y mettre, il devient carrément ignoble.
M.B du Carrefour d'Algérie.
M.B du Carrefour d'Algérie.
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