Alors que le bricolage n’est devenu que récemment le hobby favori des citadines d’ici et d’ailleurs, le raccommodage, rapiéçage et réparation en tout genre, ont toujours figuré dans le vocabulaire quotidien des femmes kabyles. Ces dernières pros du rafistolage et de la récupération semblent avoir “ça” dans le sang. Il est connu qu’en Kabylie, c’est la femme qui s’occupe de tout, notamment des gros travaux des champs. C’est également, elle qui s’est toujours occupé de la maison, de son entretien, de sa décoration et des éventuelles réparations qui la concernent.
Si jadis, c’était la femme qui était chargée d’effectuer “arouchou” (opération qui consiste à peindre les murs de la maison avec de la chaux), c’est également elle, dans la plupart des foyers, qui passe le rouleau de nos jours. Elle ne se contente pas de choisir la couleur de son intérieur, elle contribue aussi aux travaux, quand ce n’est pas elle qui les assure entièrement.
Elles sont nombreuses à avoir décidé un jour de se passer des services de leurs maris et frères les mâles. Et elles le font bien. Elles sont aussi douées et compétentes que les hommes. Contrairement à ses compères d’outre-mer, aucune motivation féministe n’est derrière. Et elle a toujours été l’“être à tout faire à la maison. Si dans d’autres régions du pays, la femme avait des charges et des responsabilités limitées, entre les tâches ménagères, la cuisine et l’éducation des enfants, en Kabylie, elle est le maillon indispensable de la chaîne. En véritable pylône. En plus de son rôle dans le foyer, elle a toujours été là, pour venir en aide à son mari dans le travail des champs et les assurer quant celui-ci est absent.
Les femmes des immigrés, à titre d’exemple, continuaient souvent à assurer toutes les dures besognes même quand leurs maris étaient de retour, pour leur permettre du répit. Du défrichage des sols, au plantage des arbres et potagers, à la réalisation des haies et huttes “achiw”, aux travaux de la maison entre réparation et réalisation, la femme kabyle a toujours été touchée par la “bricolomania”. Et elle l’est toujours. Le nombre de femmes qui bricolent quotidiennement et durant leur temps libre est étonnant. Femmes au foyer ou actives, cela ne change rien.
Elles sont toutes bricoleuses. Qui par nécessité et souci d’économie qui par passion et amour des travaux manuels, le résultat est le même. Tout est fait par soi à la maison et surtout bien fait. En plus de tout ce qu’elle réalise toute seule à la maison, son travail, Fatiha, 46 ans, secrétaire de direction dans une entreprise locale, elle s’occupe de tous les travaux de bricolage, son mari étant absent la plupart du temps. “Mon mari travaille au Sud et ne vient qu’une quinzaine de jours tous les 3 mois. J’ai toujours pris en charge les travaux de bricolage de notre appartement, mon mari n’étant pas un grand bricoleur. Seulement, quand il est là, je l’invite à m’aider un peu. Histoire de partager cette passion qui me mène à tout faire et n’avoir besoin de personne à la maison. Je m’occupe de tout et j’ai même fait quelques acquisitions de matériel dans ce but.
Les marchands de droguerie sont souvent étonnés quand je leur demande tous les “ingrédients” dont j’ai besoin pour mon bricolage. Je me souviens avec quel étonnement, on me regardait lorsque je me suis présentée pour acheter une perceuse électrique. Je voulais la meilleure. En étalant les caractéristiques de ma “perceuse de rêve”, le marchand m’a dit que la plupart de ses clients parmi la gent masculine ignoraient les trois quarts de mes connaissances en terme de matériel de bricolage”, nous raconte Fatiha qui, avec l’aide de son frère tout de même, a refait entièrement l’installation électrique de son appartement qu’elle jugeait défaillante. Elle a également refait toute la salle de bain, avec pose de carrelage et faïence. Elle s’est, cette fois-ci, faite aidée également, puisque c’est à travers les travaux de sa maison qu’elle apprend la base du bricolage. Son cousin carreleur lui a donné des cours de pose de carrelage, en lui refaisant sa salle de bain. Fatiha dit avoir fait moitié/moitié avec lui et compte s’attaquer bientôt à sa cuisine.
Elle prévoit les travaux pour l’après l’Aïd, juste après le retour de son mari de sa permission. “J’aurai un mois et demi pour la réalisation. Comme ça, si je rate mon coup, mon cousin aura le temps de rattraper le coup avant le retour de mon mari qui a horreur des travaux”, raconte Fatiha, qui nous confie que son mari est loin d’être un fin bricoleur et déteste voir sa maison en chantier. Elle profite alors de son absence pour faire toutes les rénovations et réparations nécessaires à sa maison, joignant l’utile à l’agréable.
Car pour Fatiha, le bricolage est loin d’être une contrainte. Elle le fait avec autant de passion qu’une autre femme tricoterait un pullover en laine à son propre fils. Seulement là, il ne s’agit pas d’aiguilles, il s’agit plutôt de clous et de marteaux. D’autres femmes, même si la passion n’est pas toujours au rendez-vous, s’attellent également à assurer tous les travaux de la maison. Elles sont nombreuses à avoir un mari disons “fâché” avec le bricolage. Celles là sont souvent contraintes de devenir bricoleuses même si le cœur n’y est pas. Après avoir fait appel au voisin, au cousin, au frère ou ami au moins une fois, elles sont bien obligées de prendre les choses en main. Mais souvent,elles se contentent de rafistoler un câble détérioré, changer une lampe, déboucher un évier, visser un clou, coller un papier peint rebelle ou même remplacer une vitre cassée.
C’est le cas de Fazia, 43 ans, femme au foyer. “Au début de notre vie de couple, je croyais que mon mari ne bricolait pas par flemme passagère et qu’il finirait par s’y mettre un jour et surtout dans les urgences. Seulement, après trois ans de vie commune, je me suis rendue compte que le bricolage et mon mari étaient comme la terre et le ciel. Ils ne se rencontreraient jamais.
Si une lampe cramait, elle pouvait le rester des jours voir des semaines. Si au début, je demandais souvent l’aide de mon petit frère super bricoleur, j’ai fini par comprendre que mon frère n’était pas à ma disposition et que je devais bien m’y mettre un jour, ne serait-ce que pour les travaux les plus simples. En plus, quand mon frère était là, mon mari ne prenait même pas la peine de l’assister. Il restait posté devant sa télé comme à son accoutumé.
Gênée de cette attitude, j’ai tout fait pour apprendre les bases du bricolage, en me cassant la gueule à la maison, à chaque fois. Les émissions de bricolage et de décoration sont devenues mes programmes préférés. Je demande souvent à mes enfants fous d’Internet, de me faire des recherches dans ce domaine. Et je m’en sors souvent. Mes enfants, notamment mes deux filles m’aident beaucoup dans ma tâche. Je force mon garçon à s’y mettre aussi. Des fois, c’est pesant de savoir que si on ne répare pas un meuble cassé par soi-même, il peu rester des mois en l’état. Et c’est frustrant de voir les maris des voisines bricoler dans le balcon, allant jusqu’à rénover et réaliser des meubles pour faire des économies pour le foyer”, nous raconte Fazia.
Elles sont nombreuses aussi à devenir bricoleuses pour faire des économies. C’est le cas de karima, à peine 28 ans et deux enfants. Elle est femme au foyer et son mari est sans emploi fixe. Il bricole un peu partout… sauf chez lui ! En plus des petits travaux de rapiècement, d’ourlets et autres retouches sur vêtements qu’elle propose à ses voisines et connaissances du village, c’est elle qui s’occupe de tous les travaux de la maison même si son mari a fait du bricolage son métier. “Mon mari ne fait que bricoler toute la journée pour le compte des autres et pour nous assurer la survie. Moi-même, si je ne chôme pas et essaye de l’aider dans cette mission, j’essaie également de le soulager, dans la mesure du possible bien sûr, en ce qui concerne les travaux de la maison.
Il rentre souvent très fatigué le soir, je ne vais pas lui rajouter plus d’épuisement et de stress qu’il subit déjà au quotidien. Il fait tout pour le compte des autres, des travaux des champs aux travaux des ménages. Il est souvent engagé également comme manœuvre. Et ce sont des boulots qui l’épuisent. Alors moi, quand j’ai le temps, je me charge de tout ce qui est bricolage à la maison.
Il ne visse ni ne répare jamais rien. Plomberie, peinture, réparation en tout genre, changement de serrures, remplacement de vitres… je fais tout. Je n’ai pas toujours été bricoleuse. J’ai souvent aidé mes frères quand j’étais chez mes parents. Seulement j’étais plutôt l’apprenti de service. Je passais les clous, les tournevis et autres outils quand c’était le temps de le faire. Puis je tenais les bouts de bois et autres matériaux à couper. Mais jamais je n’ai réalisé quoi que ce soit”, nous confie Karima qui a fait connaissance avec le bricolage en épousant un mari qui en a fait son métier. Un jour, que son mari était, comme à son accoutumée, occupé à réaliser des travaux aux autres, Karima s’est essayé à rassembler des pièces de bois qui devaient faire office de tabourets pour la cuisine, et que son mari avait commencé, il y avait quelque temps déjà et tardait à finir par manque de temps et de force, le soir en rentrant. Fatiguée de voir ce tas de bois traîner dans sa petite cour, elle s’est mise à les rassembler, collant tantôt et vissant d’autres. Elle les a peints avec de jolis coloris et les a placés dans sa cuisine, une fois finis. C’était tellement réussi que son mari, en rentrant, lui a demandé d’où venaient les tabourets de sa cuisine, pensant même que sa femme les a achetés avec l’argent qu’elle gagnait de ses travaux de couture. Cette dernière remarque a fini par encourager Karima, fière de sa réalisation.
Depuis, notre couturière s’est transformée en une professionnelle du bricolage. Elle aide même son mari dans la réalisation de leur nouvelle maison, mettant la main à la pâte… à la brique pardon !... même lorsqu’il s’agit des travaux de construction. Elle aide dans tout. Et elle est fière de contribuer concrètement à la réalisation de sa future maison. Aussi, son mari est bien content d’avoir une femme aussi active et soucieuse de lui épargner des dépenses en plus, en réalisant tout par elle-même et en l’aidant à la maison où il n’arrive plus à faire preuve de ses capacités artistiques. Il est très fier d’elle.
Si jadis, c’était la femme qui était chargée d’effectuer “arouchou” (opération qui consiste à peindre les murs de la maison avec de la chaux), c’est également elle, dans la plupart des foyers, qui passe le rouleau de nos jours. Elle ne se contente pas de choisir la couleur de son intérieur, elle contribue aussi aux travaux, quand ce n’est pas elle qui les assure entièrement.
Elles sont nombreuses à avoir décidé un jour de se passer des services de leurs maris et frères les mâles. Et elles le font bien. Elles sont aussi douées et compétentes que les hommes. Contrairement à ses compères d’outre-mer, aucune motivation féministe n’est derrière. Et elle a toujours été l’“être à tout faire à la maison. Si dans d’autres régions du pays, la femme avait des charges et des responsabilités limitées, entre les tâches ménagères, la cuisine et l’éducation des enfants, en Kabylie, elle est le maillon indispensable de la chaîne. En véritable pylône. En plus de son rôle dans le foyer, elle a toujours été là, pour venir en aide à son mari dans le travail des champs et les assurer quant celui-ci est absent.
Les femmes des immigrés, à titre d’exemple, continuaient souvent à assurer toutes les dures besognes même quand leurs maris étaient de retour, pour leur permettre du répit. Du défrichage des sols, au plantage des arbres et potagers, à la réalisation des haies et huttes “achiw”, aux travaux de la maison entre réparation et réalisation, la femme kabyle a toujours été touchée par la “bricolomania”. Et elle l’est toujours. Le nombre de femmes qui bricolent quotidiennement et durant leur temps libre est étonnant. Femmes au foyer ou actives, cela ne change rien.
Elles sont toutes bricoleuses. Qui par nécessité et souci d’économie qui par passion et amour des travaux manuels, le résultat est le même. Tout est fait par soi à la maison et surtout bien fait. En plus de tout ce qu’elle réalise toute seule à la maison, son travail, Fatiha, 46 ans, secrétaire de direction dans une entreprise locale, elle s’occupe de tous les travaux de bricolage, son mari étant absent la plupart du temps. “Mon mari travaille au Sud et ne vient qu’une quinzaine de jours tous les 3 mois. J’ai toujours pris en charge les travaux de bricolage de notre appartement, mon mari n’étant pas un grand bricoleur. Seulement, quand il est là, je l’invite à m’aider un peu. Histoire de partager cette passion qui me mène à tout faire et n’avoir besoin de personne à la maison. Je m’occupe de tout et j’ai même fait quelques acquisitions de matériel dans ce but.
Les marchands de droguerie sont souvent étonnés quand je leur demande tous les “ingrédients” dont j’ai besoin pour mon bricolage. Je me souviens avec quel étonnement, on me regardait lorsque je me suis présentée pour acheter une perceuse électrique. Je voulais la meilleure. En étalant les caractéristiques de ma “perceuse de rêve”, le marchand m’a dit que la plupart de ses clients parmi la gent masculine ignoraient les trois quarts de mes connaissances en terme de matériel de bricolage”, nous raconte Fatiha qui, avec l’aide de son frère tout de même, a refait entièrement l’installation électrique de son appartement qu’elle jugeait défaillante. Elle a également refait toute la salle de bain, avec pose de carrelage et faïence. Elle s’est, cette fois-ci, faite aidée également, puisque c’est à travers les travaux de sa maison qu’elle apprend la base du bricolage. Son cousin carreleur lui a donné des cours de pose de carrelage, en lui refaisant sa salle de bain. Fatiha dit avoir fait moitié/moitié avec lui et compte s’attaquer bientôt à sa cuisine.
Elle prévoit les travaux pour l’après l’Aïd, juste après le retour de son mari de sa permission. “J’aurai un mois et demi pour la réalisation. Comme ça, si je rate mon coup, mon cousin aura le temps de rattraper le coup avant le retour de mon mari qui a horreur des travaux”, raconte Fatiha, qui nous confie que son mari est loin d’être un fin bricoleur et déteste voir sa maison en chantier. Elle profite alors de son absence pour faire toutes les rénovations et réparations nécessaires à sa maison, joignant l’utile à l’agréable.
Car pour Fatiha, le bricolage est loin d’être une contrainte. Elle le fait avec autant de passion qu’une autre femme tricoterait un pullover en laine à son propre fils. Seulement là, il ne s’agit pas d’aiguilles, il s’agit plutôt de clous et de marteaux. D’autres femmes, même si la passion n’est pas toujours au rendez-vous, s’attellent également à assurer tous les travaux de la maison. Elles sont nombreuses à avoir un mari disons “fâché” avec le bricolage. Celles là sont souvent contraintes de devenir bricoleuses même si le cœur n’y est pas. Après avoir fait appel au voisin, au cousin, au frère ou ami au moins une fois, elles sont bien obligées de prendre les choses en main. Mais souvent,elles se contentent de rafistoler un câble détérioré, changer une lampe, déboucher un évier, visser un clou, coller un papier peint rebelle ou même remplacer une vitre cassée.
C’est le cas de Fazia, 43 ans, femme au foyer. “Au début de notre vie de couple, je croyais que mon mari ne bricolait pas par flemme passagère et qu’il finirait par s’y mettre un jour et surtout dans les urgences. Seulement, après trois ans de vie commune, je me suis rendue compte que le bricolage et mon mari étaient comme la terre et le ciel. Ils ne se rencontreraient jamais.
Si une lampe cramait, elle pouvait le rester des jours voir des semaines. Si au début, je demandais souvent l’aide de mon petit frère super bricoleur, j’ai fini par comprendre que mon frère n’était pas à ma disposition et que je devais bien m’y mettre un jour, ne serait-ce que pour les travaux les plus simples. En plus, quand mon frère était là, mon mari ne prenait même pas la peine de l’assister. Il restait posté devant sa télé comme à son accoutumé.
Gênée de cette attitude, j’ai tout fait pour apprendre les bases du bricolage, en me cassant la gueule à la maison, à chaque fois. Les émissions de bricolage et de décoration sont devenues mes programmes préférés. Je demande souvent à mes enfants fous d’Internet, de me faire des recherches dans ce domaine. Et je m’en sors souvent. Mes enfants, notamment mes deux filles m’aident beaucoup dans ma tâche. Je force mon garçon à s’y mettre aussi. Des fois, c’est pesant de savoir que si on ne répare pas un meuble cassé par soi-même, il peu rester des mois en l’état. Et c’est frustrant de voir les maris des voisines bricoler dans le balcon, allant jusqu’à rénover et réaliser des meubles pour faire des économies pour le foyer”, nous raconte Fazia.
Elles sont nombreuses aussi à devenir bricoleuses pour faire des économies. C’est le cas de karima, à peine 28 ans et deux enfants. Elle est femme au foyer et son mari est sans emploi fixe. Il bricole un peu partout… sauf chez lui ! En plus des petits travaux de rapiècement, d’ourlets et autres retouches sur vêtements qu’elle propose à ses voisines et connaissances du village, c’est elle qui s’occupe de tous les travaux de la maison même si son mari a fait du bricolage son métier. “Mon mari ne fait que bricoler toute la journée pour le compte des autres et pour nous assurer la survie. Moi-même, si je ne chôme pas et essaye de l’aider dans cette mission, j’essaie également de le soulager, dans la mesure du possible bien sûr, en ce qui concerne les travaux de la maison.
Il rentre souvent très fatigué le soir, je ne vais pas lui rajouter plus d’épuisement et de stress qu’il subit déjà au quotidien. Il fait tout pour le compte des autres, des travaux des champs aux travaux des ménages. Il est souvent engagé également comme manœuvre. Et ce sont des boulots qui l’épuisent. Alors moi, quand j’ai le temps, je me charge de tout ce qui est bricolage à la maison.
Il ne visse ni ne répare jamais rien. Plomberie, peinture, réparation en tout genre, changement de serrures, remplacement de vitres… je fais tout. Je n’ai pas toujours été bricoleuse. J’ai souvent aidé mes frères quand j’étais chez mes parents. Seulement j’étais plutôt l’apprenti de service. Je passais les clous, les tournevis et autres outils quand c’était le temps de le faire. Puis je tenais les bouts de bois et autres matériaux à couper. Mais jamais je n’ai réalisé quoi que ce soit”, nous confie Karima qui a fait connaissance avec le bricolage en épousant un mari qui en a fait son métier. Un jour, que son mari était, comme à son accoutumée, occupé à réaliser des travaux aux autres, Karima s’est essayé à rassembler des pièces de bois qui devaient faire office de tabourets pour la cuisine, et que son mari avait commencé, il y avait quelque temps déjà et tardait à finir par manque de temps et de force, le soir en rentrant. Fatiguée de voir ce tas de bois traîner dans sa petite cour, elle s’est mise à les rassembler, collant tantôt et vissant d’autres. Elle les a peints avec de jolis coloris et les a placés dans sa cuisine, une fois finis. C’était tellement réussi que son mari, en rentrant, lui a demandé d’où venaient les tabourets de sa cuisine, pensant même que sa femme les a achetés avec l’argent qu’elle gagnait de ses travaux de couture. Cette dernière remarque a fini par encourager Karima, fière de sa réalisation.
Depuis, notre couturière s’est transformée en une professionnelle du bricolage. Elle aide même son mari dans la réalisation de leur nouvelle maison, mettant la main à la pâte… à la brique pardon !... même lorsqu’il s’agit des travaux de construction. Elle aide dans tout. Et elle est fière de contribuer concrètement à la réalisation de sa future maison. Aussi, son mari est bien content d’avoir une femme aussi active et soucieuse de lui épargner des dépenses en plus, en réalisant tout par elle-même et en l’aidant à la maison où il n’arrive plus à faire preuve de ses capacités artistiques. Il est très fier d’elle.
Commentaire