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Algerie:Les banques privées sont très rentables

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  • Algerie:Les banques privées sont très rentables

    Le marché bancaire algérien enregistre toujours des taux de rentabilité aussi importants. En effet, et selon le dernier rapport de la Banque d'Algérie, le taux de rentabilité des banques privées a atteint 25,60 % en 2008. En termes de rentabilité bancaire, l'Algérie affiche des taux exceptionnellement élevés, sans équivalent en Méditerranée. Il faut savoir que les banques étrangères prospèrent, notamment, grâce aux crédits à la consommation et automobile.
    Elles ne participent que très faiblement au financement des entreprises, une activité souvent assurée par les banques publiques. Néanmoins, en 2008 ce taux de rentabilité a baissé de 2,4 points, pour s'établir a 25,60%, contre 28,01 % en 2007 et 23,40 % en 2006. Une baisse à mettre sur le crédit du coup de frein sur le crédit automobile induit par la baisse des ventes de véhicules neufs et ce, en conséquence de l'instauration d'une taxe sur l'achat d'une voiture neuve. Il n'en demeure pas moins que la rentabilité des fonds propres des banques privées est supérieure à celle des banques publiques sur la période 2006-2008. Ainsi, le ratio de rentabilité des fonds propres des banques publiques, après une forte amélioration en 2007 de 6,2 points augmente modérément en 2008 pour s'établir a 25,01 %, contre 23,64 % en 2007 et 17,41 % en 2006. En 2008, l'évolution de la rentabilité des fonds propres des banques, aussi bien publiques que privées, est due à 1'effet conjugué de la hausse de leurs résultats et de la hausse du niveau de leurs fonds propres, dont 1'augmentation, en 2008, pour les banques privées est plus importante que celle de leurs résultats. En effet, en ce qui concerne les banques publiques, elles ont mis en réserve leurs résultats de 1'année 2007, du fait que 1'Etat propriétaire, dans le souci de renforcer leurs fonds propres, n'a pas exigé le versement des dividendes au titre de cet exercice. Pour ce qui est des banques privées, afin de tenir compte de la nouvelle réglementation en matière de renforcement du capital minimum, elles n'ont pas distribué les résultats de 1'exercice 2007. Par contre, le rendement des actifs des banques publiques et privées est en légère hausse. Pour les banques publiques, la hausse de leurs résultats est due à l'augmentation du volume de leurs activités et à la baisse de la part des frais généraux dans le produit net bancaire. Pour les banques privées, en revanche, la légère hausse de leurs résultats découle de la hausse du rendement de leurs actifs et la hausse des revenus des services bancaires.
    Notons que selon le rapport de la Banque d'Algérie, à fin 2008 le système bancaire algérien était constitué de vingt-six banques et établissements financiers agréés ayant tous leur siège social à Alger et d'une banque de développement en restructuration. Les banques et les établissements financiers agréés comptent six banques publiques, dont la caisse d'épargne, une mutuelle d'assurance agréée pour les opérations de banque ; quatorze banques privées, dont une à capitaux mixtes ; trois établissements financiers, dont deux publics et enfin deux sociétés de leasing privées. Les crédits à l'économie en baisse Aussi, les banques publiques prédominent toujours par 1'importance de leur réseau d'agences reparties sur tout le territoire national.
    En effet, et à fin décembre 2008, le réseau des banques publiques comprend 1 057 agences et celui des banques privées et établissements financiers 244 agences, contre 196 en 2007. Le total des guichets d'agences (sans succursales) des banques s'établit à 1 301 contre 1 233 en 2007, soit un guichet pour 26 400 habitants, contre 27 400 en 2007. Mais le rythme d'implantation d'agences des banques privées s'est nettement accéléré ces dernières années. Il en résulte une progression rapide de l'activité des banques privées, qui contribue au développement de la concurrence aussi bien au niveau de la collecte des ressources qu'au niveau de la distribution de crédits et de 1'offre de services bancaires.
    Ainsi, l'amélioration constatée de la bancarisation sous l'angle du développement du réseau est confirmée par le ratio entre la population active et les guichets bancaires, qui est de 8 300 personnes en âge de travailler par guichet contre 8 500 en 2007. Le niveau de la bancarisation, sous l'angle du nombre de comptes ouverts par les banques à la clientèle des déposants (dinars et devises) se situe autour de 1,7 compte par personne en âge de travailler. En ce qui concerne les indicateurs de solidité financière, le ratio de solvabilité des banques publiques et privées est conforme globalement aux exigences de la réglementation prudentielle en la matière.
    A fin 2008, le ratio de solvabilité global est de 16,54 %, dont 15,97% pour les banques publiques et 20,24% pour les banques privées. Le niveau des crédits non performants est en baisse et le taux de provisionnement de ces crédits est en augmentation. La liquidité globale des banques reste plus élevée pour les banques publiques que pour les banques privées, en raison de 1'importance relative des dépôts des entreprises du secteur des hydrocarbures.Sous l'angle du total des actifs, les banques publiques restent prédominantes avec une part relative de 90,8 % à fin 2008, contre 92,2 % à fin 2007 et 91,7 % à fin 2006. En ce qui concerne les banques privées, leur part est de 9,1 %. La Banque d'Algérie note néanmoins une baisse des crédits à 1'économie.
    Ainsi, les crédits à l'économie, y compris les créances non performantes rachetées par le Trésor par émission de titres (titres non échus) et les crédits des établissements financiers, représentent 51,7% du produit intérieur brut hors hydrocarbures, contre 56,7 % en 2007. Cette baisse est due aux remboursements par anticipation des obligations de rachat de créances non performantes sur les entreprises publiques effectués par le Trésor. 1'évolution des crédits distribués par les banques est plus importante qu'en 2007.L'activité de crédit à 1'economie des banques, y compris la caisse d'épargne, a évolué comme suit (après déduction des créances non performantes rachetées par le Trésor public).Dans le total des crédits distribués, la part des banques privées est en progression. Bien que lente, cette évolution est appréciable, à mesure qu'elle porte sur le financement des entreprises privées et des ménages. Le total des crédits des banques, hors rachat de créances non performantes par le Trésor en 2005 2007 (94,8 milliards de dinars), est passé de 2298,6 milliards de dinars à fin 2007 à 2708,9 à fin 2008, correspondant à un accroissement de 17,8, contre 15,2 % en 2007. Après déduction des rachats de créances non performantes, 1'accroissement des crédits des banques en 2008 s'établit à 18,6 %, contre 15,7 % en 2007.
    Les crédits au secteur privé se sont accrus de 16,2 %, contre 15 % en 2007 et les crédits au secteur public de 21,5 %, contre 16,6 % en 2007. La part des crédits au secteur privé dans 1'encours total des crédits distribués par les banques est passée de 55,1 % à fin 2007 à 54 % en 2008. Aussi, l'encours des crédits distribués au secteur public (crédits rachetés par le Trésor déduits) reste important, représentant 46 % du total des crédits à 1'économie, soit 42,5 % en crédits directs et 3,4 % en achat d'obligations émises par les entreprises publiques, contre 44,9 % en 2007 (40,9 % en crédits directs et 4 % en achat d'obligations).Les banques publiques assurent la presque totalité du financement du secteur public, alors même que leur part dans le financement du secteur privé demeure importante, soit 77 % en 2008, contre 79,4% en 2007. Au cours de 1'année 2008, le flux des crédits des banques publiques a bénéficié plus aux entreprises publiques qu'aux entreprises privées et ménages ; les banques publiques finançant les grands projets d'investissement des entreprises publiques dans les secteurs de 1'energie et de 1'eau.L'accroissement des crédits distribués par les banques privées en 2008 s'établit à 29,6% contre 42,1% en 2007. L'évolution des crédits des banques privées en 2008, dont le taux est plus élevé que celui des banques publiques, a bénéficié exclusivement aux entreprises privées et ménages et a conduit à 1'augmentation de leur part dans le marché de crédits (12,5 % en 2008 contre 11,5 % en 2007).
    Aussi, les crédits, à moyen et long termes, représentent 54,5 % de 1'encours de crédits distribués contre 45,5 % pour les crédits à court terme. Il s'agit d'une nouvelle tendance amorcée à compter de 2006 due, notamment, à la progression des crédits à long terme distribués pour financer les investissements dans les secteurs de 1'énergie et de 1'eau. Par ailleurs, l'augmentation des crédits hypothécaires et des crédits de financement d'autres biens durables aux ménages a contribué à cette tendance haussière des crédits à moyen et long termes. En ce qui concerne les crédits hypothécaires, leur encours passe de 109 milliards de dinars, à fin 2007, à 127 milliards de dinars, à fin 2008, soit un accroissement de 16,5 %, dont 1,5 milliard de dinars de crédits refinancés.A la fin 2008, les crédits à moyen et long termes distribués par les banques publiques représentent 55,1 % du total de leurs crédits contre 53,7 % à fin 2007. En ce qui concerne les banques privées, leur part de crédits à moyen et long termes a atteint un niveau appréciable (50 % du total de leurs crédits contre 51 % à fin 2007).
    Ce niveau de crédits à moyen et long termes est dû à 1'effort de distribution des crédits d'investissement aux entreprises privées et des crédits de financement de biens durables aux ménages. 273,7 milliards de dinars de créances non performantes remboursées par le Trésor Du côté du Trésor public celui-ci a remboursé par anticipation, au cours de 1'année 2008, une partie des obligations émises en contrepartie du rachat de créances non performantes des entreprises publiques pour un montant de 273,7 milliards de dinars. De ce fait, 1'encours des créances que les banques publiques détiennent sur le Trésor public au titre des rachats de créances non performantes sur les entreprises publiques est en forte baisse, à savoir 270,6 milliards de dinars à fin 2008 contre 556,3 milliards de dinars à fin 2007. Les banques publiques détiennent aussi des créances sur le Trésor sous forme de titres participatifs (56,2 milliards de dinars), ou encore sous forme de bons de Trésor (219,7 milliards de dinars contre 236,4 milliards de dinars à fin 2007). Leurs créances au titre des autres opérations s'élèvent à 74 milliards de dinars à fin 2008 contre 43,6 milliards de dinars à fin 2007. De l'autre côté, la collecte des ressources à vue et à terme des banques a connu un développement appréciable en 2008, mais moins important qu'en 2007. Hors dépôts préalables à 1'importation, la croissance des dépôts s'établit à 14,3 % contre 27,1 % en 2007.

  • #2
    Ainsi, 1'activité collecte des ressources des banques a été marquée en 2008 par 1'augmentation plus modérée des ressources collectées (14,3 % en 2008 contre 28,5 % en 2007 et 18,8 % en 2006) ; 1'augmentation plus importante des dépôts à vue par rapport à celle des dépôts à terme ; la croissance des dépôts à vue a atteint 15,1 % contre 46,3% en 2007 et 43% en 2006, alors que le taux de croissance des dépôts à terme est passée de 1% en 2006 à 6,7% en 2007 et 13,1 % en 2008 ; la légère hausse de la part relative des dépôts des entreprises privées et ménages, et 1'évolution plus importante des dépôts collectés par les banques privées que par les banques publiques a conduit, en 2008, à une hausse de la part des dépôts des banques privées dans le marché des ressources. 1240,6 milliards de dinars pour l'assainissement des banques publiques Du côté des opérations d'assainissement de restructuration des banques publiques, il est utile de noter qu'au cours de la période 1991-2007, le Trésor public a procédé, par étape, à 1'assainissement des banques publiques et à la mise à niveau de leurs fonds propres afin de leur permettre d'affronter la concurrence des banques privées suite à 1'ouverture du secteur aux investisseurs nationaux et étrangers et de se conformer à la réglementation prudentielle promulguée en 1991 et renforcée en 1994.
    Ainsi, les opérations d'assainissement des banques publiques ont consisté en le rachat de créances non performantes détenues sur les entreprises publiques et autres créances sur 1'Etat. Au total, le montant de 1'assainissement des banques publiques s'établit à 1240,6 milliards de dinars. Pour leur part, les opérations de restructuration des banques publiques couvrent la mise à niveau de leurs fonds propres effectuée en plusieurs étapes. Au cours des exercices 1993, 1995 et 1997, ces opérations ont été effectuées sur la base des résultats des audits de leurs états financiers effectués par des cabinets d'audit internationaux. A partir de 1998, la mise à niveau des fonds propres des banques a eu pour base les évaluations de la Banque d'Algérie.Le montant total des fonds apportés par le Trésor au titre des opérations de restructuration des banques s'élève à 169,5 milliards de dinars, dont une partie a été apportée par le Trésor public sous forme de versements en cash (80;4 milliards de dinars), et une autre par 1'émission de titres participatifs au profit des banques (89,1 milliards de dinars).

    Isma B.

    Le Maghreb

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