Hamdane Hakem, un innocent, inculpé imparfaitement, fâcheusement, au cours d’un procès qui sentait l’« apeuprisme » ou, carrément, une odeur de représailles à l’encontre d’un secteur traditionnellement bien structuré et bien plus sérieux que d’autres, a rendu l’âme aux services d’urgence du CHU de Mustapha, après avoir eu un malaise dans sa cellule de la prison de Serkadji.
Il était seul, avec ses tourments, ses appréhensions, ressassant une injustice dont il faisait l’objet, attendant impatiemment ce dimanche 26 juillet 2009…, espérant une décision qui le blanchirait par ce verdict équitable de notre justice après les délibérations de magistrats au terme d’un second procès en appel. Il avait le droit d’espérer, c’était un bon croyant qui avait confiance en la justice divine, qui avait confiance en lui-même, en ses capacités, en son honnêteté surtout. Il avait confiance en ses avocats qui ont pris consciemment sa défense, qui ont prouvé brillamment son innocence et qui ont démontré, par voie de conséquence, que ce procès n’avait même pas le droit d’exister. Il avait également confiance en ses supérieurs qui étaient là pour le défendre…, ses supérieurs qui ont maintenu, obstinément, que cette « affaire » je l’écris entre guillemets, pour dire qu’elle n’en était pas une ne relève aucunement de la Justice, et encore moins de procédures pénales.
Le fonctionnaire zélé, Hakem Hamdane, fils de famille comme on dit communément chez nous est décédé seul, aux urgences, comme un quelconque quidam, ce vendredi 24 juillet 2009, à 11 h du matin. Il est mort seul. Sa famille n’était pas là pour lui faire réciter la « Chahada », pour lui donner, comme il est de tradition, dans nos us et coutumes, cette dernière goutte d’eau, qui purifie les bonnes âmes en partance pour l’au-delà. Il a quitté notre monde avec son fardeau d’angoisse, d’obsession et de peine. Il l’a quitté avec son cauchemar…, celui d’avoir été jeté en prison inconsciemment, voire arbitrairement, parce qu’à travers son inculpation, « on » voulait assouvir une passion, peut-être pour atteindre d’autres, qui sait ?
Oui, il est parti seul, comme tous ces innocents qui ont toujours peur d’être voués aux gémonies, en pénétrant les dédales de la justice qui, quelquefois, n’exhale pas la noblesse de l’équité et de la… rectitude. Les autres, les vrais coupables, ceux qui plastronnent, impunément, insolemment, à l’ombre d’un climat fait d’iniquité, de passe-droit et de persécution, continuent à faire fructifier leurs affaires, en tenant le haut du pavé dans un système qui, malheureusement, va à vau-l’eau et ne pourrait se faire respecter qu’après une sérieuse refonte dans tous ses compartiments. Ainsi, le corps se perd dans l’abîme de l’arbitraire et le nom dans la mémoire. Dure et triste fortune…, comme disait Victor Hugo pour ses marins qui, dans de mornes horizons, se sont évanouis ! Mais qui est ce « fonctionnaire indélicat », plutôt, qui était-il celui qui, selon le procès d’il y a quelques jours, un procès aux multiples retentissements aujourd’hui, aurait commis un grave préjudice au détriment de l’Etat, dans une affaire de surfacturation dont certains journaux ont rapporté les faits, évidemment, selon la version amplifiée et machiavéliquement ordonnée, de délateurs très intéressés ?
C’était un fonctionnaire qui a payé son zèle à l’administration de notre pays, comme des milliers d’autres fonctionnaires, qui se sont retrouvés dans des situations indélicates pour avoir pris des décisions, en s’engageant courageusement, en lieu et place de ceux qui n’ont jamais osé prendre leurs responsabilités. C’était un fonctionnaire honnête je le connaissais parfaitement pour aller vers le dithyrambe le concernant, un fonctionnaire qui était à quelques mois de sa retraite. Un père qui a élevé ses enfants dans les traditions de l’intégrité et les exigences de la vertu, un homme enfin, dont la famille et la belle famille, connues pour leur ancestralité dans notre société, abhorrent et refusent tout ce qui n’est pas clair, tout ce qui n’est pas juste, tout ce qui déshonore, encore plus ce qui cache la réalité au détriment de la vérité. Je ne vous dirai pas plus le concernant, car si je me laissais aller dans la description d’un cadre comme Hamdane, je noircirais des pages et des pages. Et je suis connu pour être généreux dans mes écrits.
Mais pourquoi le faire aujourd’hui, Dieu n’a-t-il pas notifié son arrêt le concernant, en ce vendredi saint ? Ne voulait-il pas nous instruire qu’il le prenait en son Vaste Paradis du Firdaous et l’enlever à ce monde où l’injustice se fait de plus en plus ignoble, où la haine nie le droit et où l’ambition démesurée se conforme sans peine à l’aversion du mensonge ? Oui, Dieu, Tout Puissant, a voulu nous interroger en cette circonstance, nous les amis et proches de Hamdane, qui partageons dans une pathétique compassion la douleur de sa famille et de ses enfants. Il nous recommande d’être forts en nous rappelant, par la disparition d’un être très cher, qu’ici-bas, la morale et la justice sont chez les « mécréants » je fais allusion aux adeptes de la vilenie deux vertus qui sont loin de les séduire, puisqu’ils vont vers celles qui nous répugnent. Mais ne pouvons-nous pas, justement pour être forts selon les recommandations de Dieu, nous libérer de ce carcan pour faire valoir nos droits de citoyens devant la Justice…, cette Justice qui doit être le respect de la dignité humaine ? Ne nous a-t-il pas expliqué dans le Livre saint : « Dieu ne change rien à la condition d’un peuple, tant que ce dernier n’a pas changé… » ? Et, parmi les créatures éphémères que nous sommes, n’y a-t-il pas ceux qui ont dit, dans des cas qui ressemblent à celui du regretté Hamdane Hakem : « Un innocent condamné est l’affaire de tous les honnêtes gens. » ?
Prenons donc notre courage à deux mains, pardon, faisons uniquement notre devoir, en disant la vérité devant ceux qui doivent l’entendre. Disons-leur que nous sommes loin, très loin, de ce monde équitable, parce que nous vivons avec un idiome qui n’est pas fait pour clamer la vérité, même s’il exprime continuellement nos joies et nos peines, nos besoins et nos passions. Il faut leur dire que nous vivons ce monde où l’erreur a créé beaucoup plus que la vérité. Ce que je dis, présentement, n’est pas un appel à la désobéissance, loin s’en faut. Je ne fais pas dans le clientélisme et le marchandage sordide, je suis assez éduqué pour ne pas proposer de pareilles recettes. Je veux dire, tout simplement, qu’il y a toujours un espace de débat et d’enrichissement mutuel entre gens de bonne foi, ceux qui doivent aller vers la bonne émulation dans un esprit de total respect. Je veux dire que les choses doivent changer dans notre pays. Elles doivent changer non pas pour satisfaire des besoins de quelques mécontents ou insatisfaits invétérés que sont les pharisiens qui vivent à l’ombre du système, mais pour être à l’écoute des attentes d’une société qui espère beaucoup d’une sérieuse réforme qui permettra aux gens réfléchis de bâtir tout un nouveau monde. Aujourd’hui, si notre projet a échoué — je fais mon mea culpa —, c’est parce nous l’avons empêché de réussir. Nos forces « obscures » sur le terrain ont tout fait pour contrecarrer l’adoption de la voie saine engagée par le biais de plans remarquablement conçus, par des gens honnêtes.
Il était seul, avec ses tourments, ses appréhensions, ressassant une injustice dont il faisait l’objet, attendant impatiemment ce dimanche 26 juillet 2009…, espérant une décision qui le blanchirait par ce verdict équitable de notre justice après les délibérations de magistrats au terme d’un second procès en appel. Il avait le droit d’espérer, c’était un bon croyant qui avait confiance en la justice divine, qui avait confiance en lui-même, en ses capacités, en son honnêteté surtout. Il avait confiance en ses avocats qui ont pris consciemment sa défense, qui ont prouvé brillamment son innocence et qui ont démontré, par voie de conséquence, que ce procès n’avait même pas le droit d’exister. Il avait également confiance en ses supérieurs qui étaient là pour le défendre…, ses supérieurs qui ont maintenu, obstinément, que cette « affaire » je l’écris entre guillemets, pour dire qu’elle n’en était pas une ne relève aucunement de la Justice, et encore moins de procédures pénales.
Le fonctionnaire zélé, Hakem Hamdane, fils de famille comme on dit communément chez nous est décédé seul, aux urgences, comme un quelconque quidam, ce vendredi 24 juillet 2009, à 11 h du matin. Il est mort seul. Sa famille n’était pas là pour lui faire réciter la « Chahada », pour lui donner, comme il est de tradition, dans nos us et coutumes, cette dernière goutte d’eau, qui purifie les bonnes âmes en partance pour l’au-delà. Il a quitté notre monde avec son fardeau d’angoisse, d’obsession et de peine. Il l’a quitté avec son cauchemar…, celui d’avoir été jeté en prison inconsciemment, voire arbitrairement, parce qu’à travers son inculpation, « on » voulait assouvir une passion, peut-être pour atteindre d’autres, qui sait ?
Oui, il est parti seul, comme tous ces innocents qui ont toujours peur d’être voués aux gémonies, en pénétrant les dédales de la justice qui, quelquefois, n’exhale pas la noblesse de l’équité et de la… rectitude. Les autres, les vrais coupables, ceux qui plastronnent, impunément, insolemment, à l’ombre d’un climat fait d’iniquité, de passe-droit et de persécution, continuent à faire fructifier leurs affaires, en tenant le haut du pavé dans un système qui, malheureusement, va à vau-l’eau et ne pourrait se faire respecter qu’après une sérieuse refonte dans tous ses compartiments. Ainsi, le corps se perd dans l’abîme de l’arbitraire et le nom dans la mémoire. Dure et triste fortune…, comme disait Victor Hugo pour ses marins qui, dans de mornes horizons, se sont évanouis ! Mais qui est ce « fonctionnaire indélicat », plutôt, qui était-il celui qui, selon le procès d’il y a quelques jours, un procès aux multiples retentissements aujourd’hui, aurait commis un grave préjudice au détriment de l’Etat, dans une affaire de surfacturation dont certains journaux ont rapporté les faits, évidemment, selon la version amplifiée et machiavéliquement ordonnée, de délateurs très intéressés ?
C’était un fonctionnaire qui a payé son zèle à l’administration de notre pays, comme des milliers d’autres fonctionnaires, qui se sont retrouvés dans des situations indélicates pour avoir pris des décisions, en s’engageant courageusement, en lieu et place de ceux qui n’ont jamais osé prendre leurs responsabilités. C’était un fonctionnaire honnête je le connaissais parfaitement pour aller vers le dithyrambe le concernant, un fonctionnaire qui était à quelques mois de sa retraite. Un père qui a élevé ses enfants dans les traditions de l’intégrité et les exigences de la vertu, un homme enfin, dont la famille et la belle famille, connues pour leur ancestralité dans notre société, abhorrent et refusent tout ce qui n’est pas clair, tout ce qui n’est pas juste, tout ce qui déshonore, encore plus ce qui cache la réalité au détriment de la vérité. Je ne vous dirai pas plus le concernant, car si je me laissais aller dans la description d’un cadre comme Hamdane, je noircirais des pages et des pages. Et je suis connu pour être généreux dans mes écrits.
Mais pourquoi le faire aujourd’hui, Dieu n’a-t-il pas notifié son arrêt le concernant, en ce vendredi saint ? Ne voulait-il pas nous instruire qu’il le prenait en son Vaste Paradis du Firdaous et l’enlever à ce monde où l’injustice se fait de plus en plus ignoble, où la haine nie le droit et où l’ambition démesurée se conforme sans peine à l’aversion du mensonge ? Oui, Dieu, Tout Puissant, a voulu nous interroger en cette circonstance, nous les amis et proches de Hamdane, qui partageons dans une pathétique compassion la douleur de sa famille et de ses enfants. Il nous recommande d’être forts en nous rappelant, par la disparition d’un être très cher, qu’ici-bas, la morale et la justice sont chez les « mécréants » je fais allusion aux adeptes de la vilenie deux vertus qui sont loin de les séduire, puisqu’ils vont vers celles qui nous répugnent. Mais ne pouvons-nous pas, justement pour être forts selon les recommandations de Dieu, nous libérer de ce carcan pour faire valoir nos droits de citoyens devant la Justice…, cette Justice qui doit être le respect de la dignité humaine ? Ne nous a-t-il pas expliqué dans le Livre saint : « Dieu ne change rien à la condition d’un peuple, tant que ce dernier n’a pas changé… » ? Et, parmi les créatures éphémères que nous sommes, n’y a-t-il pas ceux qui ont dit, dans des cas qui ressemblent à celui du regretté Hamdane Hakem : « Un innocent condamné est l’affaire de tous les honnêtes gens. » ?
Prenons donc notre courage à deux mains, pardon, faisons uniquement notre devoir, en disant la vérité devant ceux qui doivent l’entendre. Disons-leur que nous sommes loin, très loin, de ce monde équitable, parce que nous vivons avec un idiome qui n’est pas fait pour clamer la vérité, même s’il exprime continuellement nos joies et nos peines, nos besoins et nos passions. Il faut leur dire que nous vivons ce monde où l’erreur a créé beaucoup plus que la vérité. Ce que je dis, présentement, n’est pas un appel à la désobéissance, loin s’en faut. Je ne fais pas dans le clientélisme et le marchandage sordide, je suis assez éduqué pour ne pas proposer de pareilles recettes. Je veux dire, tout simplement, qu’il y a toujours un espace de débat et d’enrichissement mutuel entre gens de bonne foi, ceux qui doivent aller vers la bonne émulation dans un esprit de total respect. Je veux dire que les choses doivent changer dans notre pays. Elles doivent changer non pas pour satisfaire des besoins de quelques mécontents ou insatisfaits invétérés que sont les pharisiens qui vivent à l’ombre du système, mais pour être à l’écoute des attentes d’une société qui espère beaucoup d’une sérieuse réforme qui permettra aux gens réfléchis de bâtir tout un nouveau monde. Aujourd’hui, si notre projet a échoué — je fais mon mea culpa —, c’est parce nous l’avons empêché de réussir. Nos forces « obscures » sur le terrain ont tout fait pour contrecarrer l’adoption de la voie saine engagée par le biais de plans remarquablement conçus, par des gens honnêtes.
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