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Elles ont, depuis dix ans, connu des ennuis en Irlande, en Pologne ou au Portugal. Mais c'est finalement leur propre pays, les Pays-Bas, qui les force à interrompre leurs activités : les Women on Waves (WoW, "femmes sur les vagues") ont annoncé avoir mis un terme à leur mission. Avec leur "bateau de l'avortement", elles auront sillonné la planète pour tenter d'exporter le très libéral modèle néerlandais, contribuant à créer un double mythe.
Car, en réalité, ledit bateau n'a jamais existé : diverses embarcations auront successivement transporté Aurora, la clinique mobile abritée dans un conteneur qu'avait créée, pour WoW, un artiste auquel le ministère de la culture accorda généreusement 34 000 euros en 1999. Et puis, affirme l'équipe de gynécologues, aucun avortement n'a, en fait, jamais été pratiqué à bord. On y a, en revanche, délivré des contraceptifs, des informations sur la sexualité et, surtout, la célèbre pilule abortive RU486.
C'est à cause de cette dernière, affirme le docteur Rebecca Gomperts, fondatrice du projet, que WoW s'expose aujourd'hui à des poursuites. Le gouvernement de Jan Peter Balkenende a, en effet, changé discrètement la réglementation pour la délivrance de la "pilule du lendemain", que la législation néerlandaise autorise jusqu'au seizième jour de retard de règles. Désormais, seules des cliniques agréées et pourvues d'une autorisation spéciale pourront la délivrer. La date précise du début de la grossesse devra, en outre, être précisément déterminée dans une unité pourvue d'équipements que ne possède pas la clinique ambulante de WoW. Or, même si elle opère dans les eaux internationales, celle-ci est soumise à la loi néerlandaise. Et ses membres redoutent désormais d'être l'objet de poursuites.
POURSUITES JUDICIAIRES
Des partis d'opposition ont demandé au gouvernement de venir s'expliquer au Parlement. Le parti travailliste, associé au gouvernement, réclame des éclaircissements au ministre chrétien-démocrate de la justice, Ernst Hirsch Ballin. Ce n'est pas la première fois que les partis chrétiens tentent d'entraver l'action de WoW. En 2004, une ministre avait interdit à l'organisation d'agir en dehors des eaux néerlandaises. Et, en 2008, le ministère de la santé avait intenté des poursuites judiciaires à son encontre parce qu'elle avait distribué des pilules abortives au large de l'Espagne à partir d'un yacht et non de la clinique Aurora. WoW a, en fait, renoncé à cette dernière, dont le transport nécessite une embarcation de gros tonnage.
Mais la Dr Gomperts n'a pas dit son dernier mot. Cette militante, qui fut aussi présente sur le Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace coulé par les services secrets français en juillet 1985, va demander à la justice néerlandaise de se prononcer sur les décisions du gouvernement.
source : Le Monde
Car, en réalité, ledit bateau n'a jamais existé : diverses embarcations auront successivement transporté Aurora, la clinique mobile abritée dans un conteneur qu'avait créée, pour WoW, un artiste auquel le ministère de la culture accorda généreusement 34 000 euros en 1999. Et puis, affirme l'équipe de gynécologues, aucun avortement n'a, en fait, jamais été pratiqué à bord. On y a, en revanche, délivré des contraceptifs, des informations sur la sexualité et, surtout, la célèbre pilule abortive RU486.
C'est à cause de cette dernière, affirme le docteur Rebecca Gomperts, fondatrice du projet, que WoW s'expose aujourd'hui à des poursuites. Le gouvernement de Jan Peter Balkenende a, en effet, changé discrètement la réglementation pour la délivrance de la "pilule du lendemain", que la législation néerlandaise autorise jusqu'au seizième jour de retard de règles. Désormais, seules des cliniques agréées et pourvues d'une autorisation spéciale pourront la délivrer. La date précise du début de la grossesse devra, en outre, être précisément déterminée dans une unité pourvue d'équipements que ne possède pas la clinique ambulante de WoW. Or, même si elle opère dans les eaux internationales, celle-ci est soumise à la loi néerlandaise. Et ses membres redoutent désormais d'être l'objet de poursuites.
POURSUITES JUDICIAIRES
Des partis d'opposition ont demandé au gouvernement de venir s'expliquer au Parlement. Le parti travailliste, associé au gouvernement, réclame des éclaircissements au ministre chrétien-démocrate de la justice, Ernst Hirsch Ballin. Ce n'est pas la première fois que les partis chrétiens tentent d'entraver l'action de WoW. En 2004, une ministre avait interdit à l'organisation d'agir en dehors des eaux néerlandaises. Et, en 2008, le ministère de la santé avait intenté des poursuites judiciaires à son encontre parce qu'elle avait distribué des pilules abortives au large de l'Espagne à partir d'un yacht et non de la clinique Aurora. WoW a, en fait, renoncé à cette dernière, dont le transport nécessite une embarcation de gros tonnage.
Mais la Dr Gomperts n'a pas dit son dernier mot. Cette militante, qui fut aussi présente sur le Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace coulé par les services secrets français en juillet 1985, va demander à la justice néerlandaise de se prononcer sur les décisions du gouvernement.
source : Le Monde
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