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Les émeutes «d’été» se multiplient dans plusieurs wilayas.

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  • Les émeutes «d’été» se multiplient dans plusieurs wilayas.

    Des jeunes protestent contre les coupures d’électricité, d’eau et malaise social
    Les émeutes «d’été» se multiplient dans plusieurs wilayas


    Les émeutes de l’eau sont nombreuses également depuis le début de cet été. Mardi dernier, la soif a provoqué la colère des citoyens de plusieurs communes dans la wilaya de Béjaïa. Ils réclament tout simplement de l’eau.
    La grogne sociale revient en force cet été. Où moment où le staff gouvernemental a pris son congé pour 15 jours, laissant derrière lui de nombreux dossiers en suspens, des citoyens démunis haussent le ton en criant leurs ras-le-bol pour différentes raisons. Si les régions sont différentes les unes des autres, il n’en demeure pas moins que les problèmes sont les mêmes. A la chaleur suffocante de la saison estivale, se mêlent les problèmes sociaux qui ne cessent de s’accumuler et de s’accentuer. Coupures d’électricité, carence d’eau potable, crise de logement, chômage, protestation et affrontement avec des agents de l’ordre. On assiste depuis le début du moins en cours, à un même décor. Aux quatre coins du pays, la situation est la même. A l’Est comme à l’Ouest, au Centre comme au Sud, les jeunes n’hésitent plus à recourir à la rue, unique espace pour faire entendre leurs cris de détresse. La semaine dernière, de violentes manifestations se sont déroulées dans la localité Khouiled, daïra située à 22 km de Ouargla. L’Affichage d’une liste de bénéficiaires de logements sociaux est à l’origine de cette agitation sociale. Un listing fortement décrié par les jeunes, qui y ont vu plus de noms étrangers à la ville. Résultat : les jeunes se sont attaqués aux plus importants édifices publics de la localité : la daïra et la mairie. Des troubles à l’ordre public sont souvent constatés après chaque opération de distribution d’un quota de logements, à tel point que les pouvoirs publics font moult calculs pour éviter des scènes de colère émanant de personnes exclues ou lésées parce que ne figurant pas sur la liste des bénéficiaires. «Le hitisme» est aussi responsable du déclenchement des émeutes. Des jeunes n’hésitent pas à défier les pouvoirs publics en organisant de temps à autre des manifestations pour revendiquer le droit à l’embauche. Les dernières manifestations, s’inscrivant dans ce cadre, ont eu lieu dans plusieurs wilayas dans l’est algérien, notamment Annaba et Taref. Samedi dernier, les habitants, des jeunes dans leur majorité, de la commune de Oued Aïssi, dans la banlieue-est de Tizi Ouzou ont procédé à la fermeture de la RN 12. Les habitants de cette localité ne revendiquent que leurs droits à des conditions de vie les plus élémentaires. Lesquelles ? Il s’agit du goudronnage des artères de la ville, l’engagement d’un personnel pour l’hygiène, l’extension du réseau d’électricité, une meilleure distribution de l’eau potable… «Nous dénonçons la pauvreté, le chômage et les conditions de vie misérables dans lesquelles nous vivons», affirment aussi les manifestants de cette localité. Des affrontements entre les citoyens et les forces de l’ordre ont eu lieu, dimanche dernier, dans les wilayas de Chlef et Béjaïa. Les contestataires montent au créneau contre la décision des autorités qui ont interdit la vente des fruits et légumes sur la voie publique. Les émeutes de l’eau sont nombreuses également depuis le début de cet été. Mardi dernier, la soif a provoqué la colère des citoyens de plusieurs communes dans la wilaya de Béjaïa. Ils réclament tout simplement de l’eau. Des routes principales, des localités de Kherrata, de Oued Ghir, de Béjaïa ville ont été bloquées à la circulation par les citoyens. La commune de Aïn Naâdja, dans la wilaya d’Alger, a vécu, elle aussi, une nuit mouvementée, avant-hier. Les habitants de la commune dénoncent les coupures fréquentes d’électricité. Des émeutes ont éclaté et des dizaines de pneus ont été brûlés par des jeunes en colère. Partout à travers le pays, les revendications sont les mêmes : manque d’eau potable, revêtement des routes, distribution contestée de logements sociaux, hausse des prix des transports, détérioration du cadre de vie...le tout se résume en deux mots : malaise social. En face, le gouvernement se confine dans son discours triomphaliste et continue d’ignorer la réalité du terrain. Au lieu d’apporter des réponses aux attentes de la population, le gouvernement se contente, pour le moment, de faire des promesses. Deux événements majeurs attendent le gouvernement et les Algériens au tournant : le moins de ramadhan, prévu vers le 20 août et la rentrée scolaire qui aura lieu quelques jours plus tard. Deux évènements qui s’annoncent très chauds et qui sont perçus comme deux moments cruciaux pouvant déclencher l’étincelle qui mettra le feu aux poudres.
    Par Hocine Larabi
    Le jour d'Algérie
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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