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Pour la préservation des martyrs d'In Salah en Algérie

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  • Pour la préservation des martyrs d'In Salah en Algérie

    Pour ceux qui ne connaissent pas In Salah ou qui n’ont pas eu le privilège de la visiter, rappelons qu’elle se trouve à 400 km d’Adrar et qu’elle fait partie de la wilaya de Tamanrasset.

    In Salah, connue pour faire partie du «triangle de feu», du fait de la chaleur précoce qui s’installe dès le mois de mars, renferme bien des secrets et l’endroit appelé Dghemcha, situé à environ 2 km de la cité, est un exemple qui mérite d’être souligné et visité.

    L’histoire retiendra le miracle divin réservé aux martyrs à la suite d’une grande bataille livrée face aux occupants français en 1901. Jusqu’ici, me direz-vous, où est l’énigme. Et bien justement ? Après toutes ces années, plus d’un siècle, les corps sont parfaitement conservés malgré une chaleur torride et si vous les approchez de près, je l’ai fait, vous ne voyez pas d’os, bien au contraire, la peau les recouvre. Leurs montures (chevaux) sont dans le même état de conservation. Même les poils n’ont pas bougé.

    Pour les sceptiques, In Salah se trouve en Algérie et si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à faire le déplacement et vous serez comblés.

    Une grande clôture en forme de grillage délimite le périmètre où se trouvent les corps. Seules quelques pierres les recouvrent et elles datent seulement de quelques années. K. A., qui se reconnaîtra, m’a avoué que cet endroit méritait de figurer et d’être cité comme huitième merveille du monde. Et il a raison.

    Mais, aujourd’hui, voilà, un sacrilège vient d’être commis et la mémoire de ces glorieux combattants bafouée. En effet, on a décidé de construire une petite enceinte en béton en guise de sarcophage et les visiteurs ne pourront plus les voir. Au lieu de les préserver dans des cages en verre et être exhibés, témoins de notre histoire, nous voilà servis.

    Par la Nouvelle république

  • #2
    Merci Morjane pour cet article.

    Mais il me semble que l’article date un peu, parce que la petite « enceinte en béton » a été construite il y a une vingtaine d’années.
    J’ai eu la chance de voir ces chouhadas avant ces constructions (vers la fin des années 80). Ils étaient là où ils sont tombés, fauchés par les balles des Français. Ils étaient là, intacts 90 ans après leur mort : leurs habits avaient conservé leurs couleurs ; l’un d’eux portait une bague, un autre avait du henné aux pieds… La jument de Moulay Abdallah Reggani accroupie auprès de son maître à l’endroit où ils ont été fauchés tous les deux. La couleur des poils de sa robe isabelle n’a pas été ternie par le soleil et le temps… 90 ans ! En écrivant en ce moment, j’ai la chair de poule.
    Ni la chaleur ni le froid ni le soleil ni la pluie ni le vent n’ont eu raison de ces corps de chahids (pour l’histoire, une stèle en béton armé a été construite après l’indépendance en hommage à ces chahids. Dix ans plus tard, il ne restait que l’armature du béton. C’est dire la puissance érosive du vent à cet endroit.)

    Il y a un autre site où étaient tombés les premiers martyrs d’In Salah : Féguiguira ! Et le même spectacle.

    Mais quelle est l’histoire de ces martyrs ?

    Vers fin décembre 1899, une colonne militaire, maquillée en mission scientifique, dirigée par le capitaine Pein flanqué d’un scientifique M. Flamand, passa près du Moungar au nord-est d’In Salah.
    Le kébir d’In Salah, El Hadj El Mahdi Badjouda convoqua un conseil de guerre et pris les devants.
    La rencontre eut lieu au matin du 27 décembre 1899 à l’endroit appelé Féguiguira. Les hommes de Badjouda, armés de sabres, lances et quelques fusils à pierre, mais une bonne dose de courage et beaucoup de foi affrontèrent la colonne puissamment armée. Résultat : environ 140 chahids...

    Pendant ce temps, les gens du Touat, alertés par des émissaires d’EL Hadj El Mahdi Badjouda, se préparaient pour se joindre aux gens d’In Salah, ksar qu’ils atteignirent le 4 janvier 1900. L’engagement de Déghamcha eut lieu le 5 janvier.

    En février ou mars (je ne me rappelle plus, il faudrait que je revois mes archives) eut lieu la première bataille d’In Ghar, un ksar situé à 70 km à l’ouest d’In Salah, suivie un mois et demi plus tard de la deuxième bataille. Un vrai carnage : près de 600 personnes tuées, soit environ 70 % de la population de ce petit village.
    Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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    • #3
      Bonjour Ettargui,

      C'est moi qui te remercie de la richesse et de l'émotion de ton témoignage, en te lisant j'étais là bas.

      Concernant la date de l'article, je ne sais pas c'est peut être une reprise il était du jour où je l'ai posté ou au pire la veille mais guere plus mais là il semblerait donc que ce soit a des années lumières .

      Merci encore

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      • #4
        J'avais entendu parler de ces chahids, Allah Yerhamhoum.

        Merci Morjane et Ettargui pour le rappel !

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