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La salsa plus qu’une simple danse, c’est toute une culture

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  • La salsa plus qu’une simple danse, c’est toute une culture

    Après sa prestation d’avant-hier soir au Festival international de Timgad, le salsero colombien Youri Buenaventura a évoqué dans cet entretien l’histoire de son peuple avec la musique salsa.

    Liberté : Vous vous êtes produit ce soir pour le compte de la 6e soirée du Festival international de Timgad avec votre groupe qui se compose de sept musiciens. Nous avons découvert la salsa : une musique festive et qui inspire à la danse, mêlée à des textes engagés...


    Youri Buenaventura :En fait, nous sommes huit sur scène et nous jouons de différents instruments musicaux. En plus d’être le chanteur du groupe, je suis également auteur et compositeur. Je chante principalement mes chansons. J’aime beaucoup le boléro, qui est une musique romantique de chez nous, une musique dansante... Nous jouons des sons cubains, notamment les “danzón”, mais les textes sont des réflexions. Nos textes parlent aussi de malheur ; ils ne parlent pas uniquement de la gaieté. Ils reflètent notre engagement social envers notre peuple. Par exemple, nous avons un texte sur le massacre qu’a vécu la Colombie. Ce massacre a été perpétré par une compagnie multinationale qui a payé des groupes paramilitaires, des mercenaires, pour tuer les campagnards.

    Vous avez fait découvrir au public thamugadi la salsa, qui a connu une évolution assez intéressante et qui puise ses origines, entre autres, de l’Afrique. Pourriez-vous nous en parler ?

    La musique que nous faisons est connue dans le monde comme la salsa, mais pour moi, le mot salsa n’est pas réducteur parce que la constitution rythmique de notre musique est dans le tambour. Si l’on dit tambour en Amérique, on dit Afrique, si l’on dit Afrique, on dit esclavage. Notre musique est née et a pris forme de la présence de l’Afrique et de l’esclavage.
    Les maracas et la mythologie des Amérindiens, des Amazoniens, des Mayas, des Aztèques, des Incas, cela a été notre musique à la base et déjà la rencontre de l’homme africain avec l’Amérindien après cette rencontre avec l’Européen, vers les années 1700. Cette rencontre avec l’Européen a réorienté notre musique ; elle a fait que celle-ci s’ouvre et se soit produite notamment en Espagne, au Brésil et au Portugal. La musique populaire est un moyen de communication intime entre les nations. Ma musique communique ce que ma société pense… et ce que je pense. La salsa est plus qu’une simple danse, une musique, une tendance, c’est toute une culture.

    La salsa est donc tout un concept qui a aussi des instruments bien spécifiques, en plus de la trompette, du saxophone, de la clarinette ou encore du piano. Quels sont les autres instruments que vous utilisez ?


    Les instruments musicaux utilisés dans la salsa sont un mélange culturel assez intéressant : des instruments européens et africains. En effet, en plus de la trompette, du saxophone (et le saxophone soprano), de la clarinette, du piano acoustique et de la contrebasse, il y a également la section rythmique afro-libyenne qui se constitue de timbales, du güiro, des congas, de la botica et des tambours...

    Et il y a aussi les maracas qui est un instrument sacré…


    C’est un instrument que les chamanes et les sorciers utilisaient autrefois. C’était un instrument sacré utilisé pour guérir et, après, il est devenu un instrument de fête.

    C’est votre première visite en Algérie, mais vous avez déjà collaboré avec des Algériens, notamment Faudel…


    J’espère qu’elle ne sera pas la dernière. En effet, j’ai déjà un ami, Faudel, avec qui j’ai fait un duo : un mélange de salsa et de raï. J’ai également un autre ami : Cheb Mami ; et d’ailleurs, j’en profite pour demander à tout le monde d’être solidaire avec Mami et de ne pas le laisser tomber. C’est une conspiration montée non seulement contre lui pour le détruire, comme il est un grand chanteur, connu dans tous les pays du monde, mais pour nuire aussi à l’image de l’Algérie. D’ailleurs, j’irai lui rendre visite en prison.

    Par Liberté

  • #2
    You left me no choice but to live up to my avatar : Here's to show my appreciation :

    Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

    J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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