Le Roi Mohammed VI annonce un plan de régionalisation avancée au Sahara
APA- Rabat (Maroc) Le Roi Mohammed VI du Maroc a annoncé jeudi que le futur plan de régionalisation dans le pays devrait faire du Sahara, dont la souveraineté chérifienne est contestée depuis 1975 par le Polisario, un « véritable modèle de régionalisation avancée ».
Dans un discours prononcé à l’occasion de dix ans de règne, Mohammed VI a appelé à « engager une réflexion approfondie sur les voies et moyens à mettre en œuvre » pour faire des provinces du sud (Sahara) « un véritable modèle en matière de régionalisation avancée, de manière à consolider la gestion démocratique de leurs affaires locales et les habiliter à exercer des compétences plus larges ».
Une commission consultative sur la régionalisation devrait voir le jour « sous peu », a poursuivi le souverain, avec au menu « une conception générale de ce que pourrait être le modèle marocain d'une régionalisation avancée, assurée par des conseils démocratiques, dans le cadre d'une répartition cohérente des compétences entre le centre et les régions ».
Mohammed VI a appelé le gouvernement à élaborer « une charte de déconcentration administrative, sans laquelle aucune régionalisation efficiente ne peut être envisagée. »
La proposition de régionalisation, annoncée depuis novembre 2008, rime avec le plan d’autonomie proposé par Rabat depuis avril 2007 pour résoudre le conflit du Sahara, vieux de 34 ans.
Ce plan a succédé au plan de référendum d’autodétermination que le Maroc a jugé « inapplicable » après plus d’une dizaine d’années de blocages suite aux difficultés logistiques surtout au niveau de l’identification de la population de ce territoire (plus de 250.000 km2).
La proposition marocaine d’autonomie a récolté, depuis, l’adhésion d’une bonne partie de la Communauté internationale, y compris l’ONU qu’elle a qualifiée de « sérieuse » et de « crédible ».
Jusqu’en mars 2008, quatre manches de négociations ont eu lieu entre le Maroc et le Polisario sur le territoire américain pour trouver un terrain d’entente. Un blocage s’est instauré depuis.
En vertu du plan d’autonomie, les populations du Sahara « géreront elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire dotés de compétences exclusives. Elles disposeront des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines ».
L'Etat marocain, lui, « conservera ses compétences dans les domaines régaliens, en particulier la défense, les relations extérieures et les attributions constitutionnelles et religieuses de Sa Majesté le Roi ».
Pour Rabat « cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'édification d'une société démocratique et moderne, fondée sur l'Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social. Comme telle, elle apporte la promesse d'un avenir meilleur pour les populations de la région, met fin à la séparation et à l'exil et favorise la réconciliation.»
YB/mn/APA
2009-07-30 15:43:44
APA- Rabat (Maroc) Le Roi Mohammed VI du Maroc a annoncé jeudi que le futur plan de régionalisation dans le pays devrait faire du Sahara, dont la souveraineté chérifienne est contestée depuis 1975 par le Polisario, un « véritable modèle de régionalisation avancée ».
Dans un discours prononcé à l’occasion de dix ans de règne, Mohammed VI a appelé à « engager une réflexion approfondie sur les voies et moyens à mettre en œuvre » pour faire des provinces du sud (Sahara) « un véritable modèle en matière de régionalisation avancée, de manière à consolider la gestion démocratique de leurs affaires locales et les habiliter à exercer des compétences plus larges ».
Une commission consultative sur la régionalisation devrait voir le jour « sous peu », a poursuivi le souverain, avec au menu « une conception générale de ce que pourrait être le modèle marocain d'une régionalisation avancée, assurée par des conseils démocratiques, dans le cadre d'une répartition cohérente des compétences entre le centre et les régions ».
Mohammed VI a appelé le gouvernement à élaborer « une charte de déconcentration administrative, sans laquelle aucune régionalisation efficiente ne peut être envisagée. »
La proposition de régionalisation, annoncée depuis novembre 2008, rime avec le plan d’autonomie proposé par Rabat depuis avril 2007 pour résoudre le conflit du Sahara, vieux de 34 ans.
Ce plan a succédé au plan de référendum d’autodétermination que le Maroc a jugé « inapplicable » après plus d’une dizaine d’années de blocages suite aux difficultés logistiques surtout au niveau de l’identification de la population de ce territoire (plus de 250.000 km2).
La proposition marocaine d’autonomie a récolté, depuis, l’adhésion d’une bonne partie de la Communauté internationale, y compris l’ONU qu’elle a qualifiée de « sérieuse » et de « crédible ».
Jusqu’en mars 2008, quatre manches de négociations ont eu lieu entre le Maroc et le Polisario sur le territoire américain pour trouver un terrain d’entente. Un blocage s’est instauré depuis.
En vertu du plan d’autonomie, les populations du Sahara « géreront elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire dotés de compétences exclusives. Elles disposeront des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines ».
L'Etat marocain, lui, « conservera ses compétences dans les domaines régaliens, en particulier la défense, les relations extérieures et les attributions constitutionnelles et religieuses de Sa Majesté le Roi ».
Pour Rabat « cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'édification d'une société démocratique et moderne, fondée sur l'Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social. Comme telle, elle apporte la promesse d'un avenir meilleur pour les populations de la région, met fin à la séparation et à l'exil et favorise la réconciliation.»
YB/mn/APA
2009-07-30 15:43:44
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