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Pékin et Washington dans la meme barque

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    Opinions
    Pékin et Washington dans la même barque


    18:46|28/ 07/ 2009


    Par Dmitri Kossyrev, RIA Novosti Les zélateurs du protocole auront pu s'étonner qu'un sommet sino-américain puisse avoir lieu à Washington en l'absence de l'un des deux chefs d'Etat (en l'occurrence, le président chinois Hu Jintao). Mais cela n'a pas empêché le numéro un américain, Barack Obama, de s'exprimer en ouverture de cette rencontre, baptisée Dialogue stratégique et économique Chine-Etats-Unis. Le président Hu s'était déjà rendu aux Etats-Unis au printemps dernier, et Barack Obama a dit qu'il souhaiterait effectuer prochainement une visite en Chine.
    Mais jamais encore, à n'en pas douter, l'Amérique n'a accueilli à la fois deux cents dirigeants chinois, conduits par Dai Bingguo, l'homme chargé de la stratégie générale de la politique extérieure de Pékin. Etant donné que les compagnies nationales jouent un rôle clé en Chine, on trouve parmi ces deux cents personnalités de nombreux décideurs économiques. Il y en a également du côté américain. Durant cette conférence de deux jours, les deux parties discutent, au demeurant, principalement de questions économiques.
    Ce sommet atteste que pour Pékin comme pour Washington, l'économie est actuellement le secteur qui compte le plus. A tel point qu'il est possible que les deux pays négligent les autres aspects de leurs relations bilatérales, pourtant non dépourvues de problèmes.
    La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, et le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner (qui est chargé de la stratégie des Etats-Unis dans la lutte anticrise), sont deux des figures de proue de ce forum. Ils ont publié un article conjoint dans le Wall Street Journal. Ils y rappellent quelques vérités élémentaires : le PIB chinois dépasse aujourd'hui les quatre mille milliards de dollars, des milliers de courriels et d'appels passés depuis des téléphones cellulaires franchissent quotidiennement l'océan Pacifique, et d'ici l'an prochain, il y aura 249 vols directs par semaine entre les Etats-Unis et la Chine.
    Un autre chiffre, essentiel, ne figure pas dans cet article, mais chaque participant au forum de Washington le connaît. Il s'agit de la dette publique américaine due à la Chine, sous forme de bons du Trésor, qui se chiffre à 1.500 milliards de dollars. La Chine est le principal créancier de l'économie américaine, et cette somme est comparable au montant du déficit du budget américain qui s'élèvera, l'an prochain, à 1.840 milliards de dollars. Il ne faut pas, bien entendu, prendre au sérieux les propos tenus par Pékin, suggérant que le dollar ne soit plus une monnaie de réserve. Cependant, les Etats-Unis frémissent chaque fois que les Chinois évoquent cette question ou émettent des doutes quant à la fiabilité de l'économie américaine.
    Le sommet actuel est l'occasion, pour les responsables économiques des deux pays, de se pencher sur les moyens de sortir de la crise ensemble. Le sentiment d'être "dans la même barque" s'avère crucial pour les relations entre les deux principales puissances mondiales. Des relations qui continueront d'évoluer de la même façon à l'avenir, en dépit des différences entre les cultures et les systèmes sociaux et politiques des deux pays. Dai Bingguo l'a rappelé dans son discours à Washington.
    Toute diplomatie mise à part, on sent bien que le débiteur (Washington) cherche à séduire le créancier (Pékin), et à faire en sorte que celui-ci s'abstienne de tout mouvement brusque et continue d'octroyer des crédits.
    La question se pose de savoir comment évoluera un système de relations internationales au sein duquel le tandem américano-chinois jouera un rôle croissant, et notamment, si les Etats-Unis changeront de ton dans leur politique extérieure. Car sous les présidents précédents, non seulement Washington faisait la leçon à tout le monde en matière de règles de démocratie, mais cherchait à renverser certains régimes par le biais d'organisations non gouvernementales. Ou du moins les en menaçait-il en permanence. La Chine en sait quelque chose, à travers les exemples du Tibet ou du Xinjiang. Ces processus se font, c'est vrai, de plus en plus discrets. Mais la question est de savoir s'ils disparaîtront définitivement et, dans ce cas, si la seule Chine sera concernée, ou bien le monde dans son ensemble.
    Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.

    Ria Novosti
    Dernière modification par aurassien, 31 juillet 2009, 06h58.

  • #2
    je me suis permis de mettre en gras la partie concernant le tibet et le xinjiang

    Commentaire


    • #3
      les américains cherchent toujours à déstabiliser les régimes qui ne sont pas favorables à leurs intérêts économiques. Et c'est le cas de la Chine. Ce n'est pas parce que les chinois "achètent" de la dette américaine que les américains vont baisser les bras. Pour eux, la libéralisation total du marché chinois c'est encore plus intéressant...
      le DRS contrôle toute la Galaxie

      Commentaire

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