Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Au Sahara occidental, Dakhla est en plein essor

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Au Sahara occidental, Dakhla est en plein essor

    Ici on a les yeux tournés vers la Mauritanie bien plus que vers le nord du Maroc. Rabat et Casablanca, à 1 700 km de là, paraissent très loin... Dakhla, ville du Sahara occidental sous administration marocaine depuis trente ans, est aujourd'hui en plein essor. On a peine à reconnaître la grosse bourgade de pêcheurs aux ruelles de sable balayées par le vent qu'elle était il y a quelques années.

    C'est à présent une ville large et plate, en chantier de bout en bout, qui s'étale le long d'une lagune de 400 km2. Partout, des immeubles bas, couleur de sable, et une foule de petits commerces : ateliers de réparation, boutiques de vêtements, cafés et restaurants aux enseignes telles que Casa Luis ou La Real, qui rappellent que la région, avant d'être annexée par le Maroc, a été une colonie espagnole sous le nom de Rio de Oro, et que les Canaries ne sont qu'à 400 km à vol d'oiseau.

    Dakhla, ex-Villa Cisneros, n'a pas grand charme, mais elle est propre et bien tenue. Les femmes se promènent deux par deux dans les rues, à toute heure du jour et de la nuit, drapées du melhfa, (le vêtement sahraoui traditionnel), mais le visage découvert.

    Située sur une péninsule sablonneuse d'une quarantaine de kilomètres, sur le tropique du Cancer, Dakhla est un peu la caverne d'Ali Baba du royaume avec ses 660 km de côte et sa lagune : poulpes, pageots, daurades, langoustes... C'est l'un des endroits les plus poissonneux du monde. Près de 65 % de la production halieutique du Maroc proviennent de là. Arrivant par dizaines de milliers du nord du Royaume, les pêcheurs marocains ont longtemps puisé sans discernement dans ce trésor avant que la crise du poulpe en 2002 sonne le signal d'alarme. Les stocks de ce mollusque si prisé des Japonais se sont brusquement effondrés. Il a fallu adopter une approche très scientifique, limiter les saisons de pêche, et surtout imaginer d'autres secteurs d'activité.

    Si le chômage reste élevé à Dakhla (de l'ordre de 16 %), les subventions de tous ordres versées par Rabat, comme partout au Sahara occidental - exonérations de taxes sur le lait, la farine, le sucre, l'essence... - apaisent quelque peu les contestations.

    A l'inverse d'El Ayoun, la plus importante des villes du Sahara occidental, Dakhla est peu politisée. Les Sahraouis cohabitent sans tension apparente avec les "Marocains de l'intérieur" comme on les surnomme ici. Mais une certaine amertume de leur part est perceptible. Beaucoup ont le sentiment qu'on vient "piller" leurs richesses et s'estiment spoliés.

    Tout est question de tribu, ici comme partout au Sahara occidental. Le fait que les Ouled Dlim, la tribu dominante, entretiennent de longue date de bons rapports avec la monarchie évite que le climat soit conflictuel. En 2005 et 2006, Dakhla n'a cependant pas échappé au mouvement de révolte qui a gagné les principales villes du Sahara occidental et fait craindre une "Intifada" sahraouie.

    Des heurts violents se sont produits. Des slogans indépendantistes ont fleuri tandis que surgissaient les couleurs de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). La répression des autorités marocaines a été brutale. Mais la tension a fini par retomber. A Dakhla, en tout cas, le pragmatisme l'emporte sur le reste. "Nous ne renoncerons pas à l'identité sahraouie, mais puisque le pouvoir central veut nous garder, sachons en tirer profit !" : tel est, dans l'ensemble, l'état d'esprit.

    Le Maroc, il est vrai, met les moyens pour faire de Dakhla la vitrine de sa réussite au Sahara occidental, alors qu'il tente de faire accepter par la communauté internationale un plan d'autonomie excluant toute idée d'indépendance pour les Sahraouis. Entre 2004 et 2009, la ville a bénéficié d'un programme de développement de 100 millions d'euros. Une nouvelle enveloppe de 30 millions d'euros vient de lui être allouée pour les trois années à venir.

    Si la pêche et ses produits dérivés continuent de fournir l'essentiel des emplois des 130 000 habitants de la région, l'agriculture prend une place croissante. Quelque 36 000 tonnes de tomates, concombres, melons, salades, notamment, sont produites chaque année. Il ne pleut jamais ici, mais l'importante nappe phréatique permet la culture en serre. "Importante mais pas inépuisable", s'inquiète toutefois Lahcen Mahraoui, chercheur et scientifique qui a organisé, en mai à Dakhla, un colloque consacré à la sauvegarde des espaces sahariens.

    Avec son ciel bleu, sa température qui oscille entre 18 et 25 degrés et un vent à décorner les boeufs, Dakhla est destinée à devenir un haut lieu touristique. "Notre problème, c'est de faire connaître la région. Les festivals que nous organisons ici chaque année n'ont pas d'autre but", explique El Mami Boussif, le président de la région.

    Lancé il y a trois ans, le festival Mer et désert, qui met l'accent sur la planche à voile et le kite-surf, remporte un succès grandissant. Et un festival international du cinéma s'est ouvert il y a deux ans. Mais la ville peine à suivre le rythme de ses ambitions. "Il y a plein de choses à faire, et elles sont toutes prioritaires !", reconnaît Ahmed Hajji, le directeur de l'agence du Sud qui pilote les projets.

    Parmi les urgences : finir les travaux d'assainissement de Dakhla. Déplacer la décharge de la péninsule. Rééquilibrer l'urbanisme, en amenant la ville à se tourner vers l'océan, et pas seulement vers la lagune. Eradiquer le dernier bidonville. Construire un centre de conférence, une école de tourisme. Désenclaver la ville en multipliant les liaisons aériennes...

    Comment Dakhla réussira-t-elle à gérer son succès ? Tous les responsables de la région, à commencer par le wali, Hamid Chabar, assurent qu'ils ont à coeur de développer un tourisme durable, qui tiendra compte de l'écologie. "L'avenir de Dakhla, c'est un tourisme de niche, s'intégrant dans le milieu naturel, promet El Mami Boussif. Pas question d'en faire un nouveau Dubaï !"

    Par Florence Beaugé, Le Monde

  • #2
    Pas question d'en faire un nouveau Dubaï !"
    Pourquoi pas ? Dubai est un très beau exemple a suivre pour les villes côtières arabes situer dans un sahara.

    Commentaire


    • #3
      Dakhla, ville du Sahara occidental sous administration marocaine depuis trente ans
      Faux et tendancieux, Florence. Sous colonisation marocaine serait plus adéquat et conforme au statut que confère l'ONU au sahara occidental en tant territoire non autonome.

      Commentaire


      • #4
        Faux et tendancieux, Florence. Sous colonisation marocaine serait plus adéquat et conforme au statut que confère l'ONU au sahara occidental en tant territoire non autonome.
        Mais oui biensur

        Quand on Parle pas le language d'El Mouradia , tout parait bizarre

        Commentaire


        • #5
          on en fera un petit paradis où j'irai vivre par la suite pour apporter mon petit plus pour grandir et enrichir le sud marocain et en faire un exemple dans le monde arabe, par son ouverture et une économie florissante.

          Sinon moi non plus je ne veux pas de Dubai à Dakhla! J'adore ces plages naturelles, sans grand monde, sans immeubles et tours!
          La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

          Commentaire


          • #6
            Montre la lune a l´imbecile et il regarde le doigt. L´article est long et dit bcp de choses importantes. D´ailleurs Florance a raison, le Maroc est reconnu internationalement comme le pouvoir administrative au Sahara (Administrative Power). Dire que la region est colonisee reviendrait a prendre partie, ce que ne fait pas l´ONU. Sa position c´est ni colonisee, ni libre, mais region en conflit. Pendant lequel c´est le Maroc qui gere. C´est pour cela que le l´ONU ne reconnait pas la RASD d´ailleurs.

            Mais retournons a l´essentiel de l´article...

            Faux et tendancieux, Florence. Sous colonisation marocaine serait plus adéquat et conforme au statut que confère l'ONU au sahara occidental en tant territoire non autonome.

            Commentaire


            • #7
              Dakhla belle petite ville en plein désert entre dunes et lagune ... la beauté des plages sauvages au sable fin et eau turquoise...

              le plus frappant c'est quand on voit des dauphins et bref de gros poissons nager tout prés des falaises

              Quand je pense aux polisariens qui veulent la prendre , ca me fait rire

              Commentaire


              • #8
                ils ont failli en 1979
                .
                .
                ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                Napoléon III

                Commentaire


                • #9
                  ils ont failli en 1979
                  Oui mais Seul le resultat compte

                  Commentaire


                  • #10
                    Faux et tendancieux, Florence. Sous colonisation marocaine serait plus adéquat et conforme au statut que confère l'ONU au sahara occidental en tant territoire non autonome.
                    Quelle différence y a-t-il entre "sous administration" et "sous colonisation"?

                    Les deux appellations s'équivalent...

                    Commentaire


                    • #11
                      Geass

                      Jawzia l'a en travers de la gorge
                      Pour cause de puérilité, tu me permettras la réciproque : http://www.algerie-dz.com/forums/sho...9&postcount=54. Du moins pas avant le retour de vacances !

                      Commentaire


                      • #12
                        Hassan le grand génie, en 1975 et en 1979 deux grands savons au polisario

                        Commentaire


                        • #13
                          Hassan le grand génie, en 1975 et en 1979 deux grands savons au polisario
                          Et e 81 le piege se referme et le poliZario est muré a Tindouf comme Hajour ou Majouj
                          Coucher du soleil à Agadir

                          Commentaire


                          • #14
                            Quelle soit sous "colonisation" marocaine( comme le veut Al mouradia) , sous "administration" marocaine ( comme le veut provisoirement la communauté internationale), le Maroc est dans ses terres

                            Et comme aucune armada onusienne n'envisage de déloger le Maroc de son sahara , que ceux qui l'ont en travers de la gorge osent le faire .

                            La parlote idéologique ne sert plus à rien .La guerre froide c'est fini.

                            L'article de la trés chere Journaliste reste contradictoire.

                            Le Maroc est il en train de piller la région où de la développer grace à ses fonds propres ?

                            En tout cas une chose est sure et la journaliste pourtant peu en phase avec le Maroc le reconnait.

                            Pillage où pas pillage le Sahara marocain se construit et en tout cas mieux que le sahara algerien et mauritanien.

                            Commentaire

                            Chargement...
                            X