Pour les États-Unis, le Maroc est un allié fiable. Contrairement à plusieurs pays arabes, il a toujours été d’une fidélité sans tâche. D'ailleurs, Mohammed VI a lui-même exprimé son souhait de pouvoir être associé au processus de paix israélo-arabe dans un cadre plus large de «coopération productive avec les États-Unis».Décidément, la politique étrangère de Barack H. Obama tranche avec celle de son prédécesseur, George W. Bush. Contrairement à celui-ci qui ne cessait de créer de nouvelles crises internationales, celui-là s'est engagé dans le sentier de leur résolution. D'où son appel au Maroc pour l'aider à préparer les conditions d'une paix israélo-arabe globale et définitive.
Après l'élection le 4 novembre 2008 de Barack Hussein Obama comme nouveau président des États-Unis, Mohammed VI, roi du Maroc, lui a envoyé une série de lettres. Il lui demandait notamment d'œuvrer en faveur de la paix au Moyen-Orient. Une condition incontournable pour l'amélioration des relations islamo-américaines.
Étant lui-même conscient de l'importance de la résolution de cet important conflit pour la sécurité nationale américaine et l'avenir du leadership international de son pays , Obama s'est engagé à tout faire pour le résoudre, devant le monde islamique, lors de son discours historique du Caire (4 juin). C'est pourquoi la correspondance de Mohammed VI à cet effet tombait à point nommé pour le nouveau locataire de la Maison-Blanche.
Il fallait attendre le 3 juillet, c'est-à-dire la veille des célébrations du jour de l'Indépendance américaine, pour que finalement Obama envoie sa missive. Un geste rassurant au passage pour un Rabat qui ne savait plus à quelle enseigne logeait le nouveau président américain.
Cette lettre est très importante à plusieurs titres. D'un point de vue diplomatique, elle a notamment montré à Mohammed VI le rôle que Washington aimerait voir le Maroc assumer pour contribuer à la résolution globale et définitive du conflit israélo-arabe.
Le rôle du Maroc dans la résolution obamienne du conflit israélo-arabe
Fidèle à sa démarche de travailleur communautaire, Barack Obama sait combien la dimension psychologique est importante quand arrive le moment de bâtir des ponts de compréhension, de confiance et d’aide mutuelles avec des partenaires potentiels. C’est pourquoi il devait rassurer un interlocuteur marocain inquiet à cause notamment de ce qui se passait au Moyen-Orient.
Ainsi, d’entrée de jeu, le président américain a entrepris de rassurer le roi marocain. Il lui a notamment affirmé partager avec lui «des principes communs de justice et de progrès, de tolérance et de dignité pour tous les êtres humains.» Des principes devant, selon lui, «inspirer (tout le monde pour) atteindre une paix globale qui comprend une solution à deux États et une résolution rapide du conflit arabo-israélien.» Tout comme ses prédécesseurs, Obama a exprimé là sa volonté de renforcer les liens entre les deux pays. Pour gratifier ces propos d’une touche personnelle, Obama a dit à Mohammed VI combien il appréciait son «engagement personnel en faveur de la promotion du dialogue entre les religions et les cultures». Des déclarations bien appréciées à Rabat.
Pour la cause de la paix au Moyen-Orient stricto sensu, le locataire de la Maison-Blanche a déclaré bien apprécier les efforts de son homologue marocain, sur la base des principes partagés de «justice et de progrès, de tolérance et de dignité pour tous les êtres humains». Dans la suite de sa déclaration historique au Caire, où il a exprimé sa volonté de bâtir de nouvelles relations entre son pays et l’ensemble du monde islamique. Pour lui, ses principes sont de nature à aider à «atteindre une paix globale qui comprend une solution à deux États et une résolution rapide du conflit arabo-israélien».. Et c’est là que le roi marocain pourrait l’aider.
Ici, il s’est adressé au «président du Comité Al-Qods» (Jérusalem). Il lui a demandé d’intervenir auprès de ses homologues du monde musulman pour qu’ils «agissent de manière constructive en vue de la réalisation de nos objectifs communs», c’est-à-dire la solution des deux États et une résolution rapide du conflit arabo-israélien».
Comment ?
Travailler de concert avec le président en titre du «Comité Al-Qods» est censé, de son point de vue, «mettre en place les bases de négociations fructueuses en faveur de la paix pour tous les peuples de la région», israélien comme arabes (palestinien, libanais et syrien). Mais arriver à un tel résultat est, selon Obama, fonction de gagner la confiance des parties concernées directement par le conflit. C'est une condition nécessaire pour qu'elles s'engagent de «manière constructive» dans les négociations.
Pour faire preuve de bonne volonté et de sérieux, la partie israélienne devrait, selon Obama, remplir notamment les conditions suivantes: «l'arrêt des implantations, le démantèlement des avant-postes et la levée des barrages». S’il a insisté encore une fois sur ces conditions, c'est qu'il est conscient combien ils représentent des obstacles réels à la création de tout État palestinien viable et indépendant, et donc à toute paix arabo-israélienne globale, définitive et juste. Au grand dam de la droite nationaliste et de l'extrême droite israéliennes, une coalition ouvertement opposée au principe même de tout État palestinien digne de ce nom.
De leur côté, les Palestiniens devraient continuer «de renforcer leurs forces de sécurité afin de combattre le terrorisme (des groupes islamistes et nationalistes), de mettre fin à son incitation (à la violence)» et «de réformer leurs institutions pour (enfin aboutir à) la création d'un État palestinien». Ces conditions sont primordiales pour donner de la crédibilité à l'Autorité palestinienne et pour rassurer une population israélienne traumatisée par des vagues successives d'attentats terroristes perpétrées du côté israélien de la «ligne verte» (c'est-à-dire la ligne de l'armistice de 1948-1949 qui est généralement considérée implicitement par la communauté internationale comme la frontière séparant les deux parties en conflit).
Mais pour éviter que les Israéliens ne se servent de l'argument de la faiblesse des institutions de l'État embryonnaire à garantir sa sécurité à la frontière, Obama aimerait voir les pays arabes prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leurs frères palestiniens. Dans ce sens, ces États devraient apporter «un appui financier (conséquent) et politique (sans équivoque)» à «l'Autorité palestinienne» (et donc non au gouvernement palestinien).
La nuance est ici de taille.
Après l'élection le 4 novembre 2008 de Barack Hussein Obama comme nouveau président des États-Unis, Mohammed VI, roi du Maroc, lui a envoyé une série de lettres. Il lui demandait notamment d'œuvrer en faveur de la paix au Moyen-Orient. Une condition incontournable pour l'amélioration des relations islamo-américaines.
Étant lui-même conscient de l'importance de la résolution de cet important conflit pour la sécurité nationale américaine et l'avenir du leadership international de son pays , Obama s'est engagé à tout faire pour le résoudre, devant le monde islamique, lors de son discours historique du Caire (4 juin). C'est pourquoi la correspondance de Mohammed VI à cet effet tombait à point nommé pour le nouveau locataire de la Maison-Blanche.
Il fallait attendre le 3 juillet, c'est-à-dire la veille des célébrations du jour de l'Indépendance américaine, pour que finalement Obama envoie sa missive. Un geste rassurant au passage pour un Rabat qui ne savait plus à quelle enseigne logeait le nouveau président américain.
Cette lettre est très importante à plusieurs titres. D'un point de vue diplomatique, elle a notamment montré à Mohammed VI le rôle que Washington aimerait voir le Maroc assumer pour contribuer à la résolution globale et définitive du conflit israélo-arabe.
Le rôle du Maroc dans la résolution obamienne du conflit israélo-arabe
Fidèle à sa démarche de travailleur communautaire, Barack Obama sait combien la dimension psychologique est importante quand arrive le moment de bâtir des ponts de compréhension, de confiance et d’aide mutuelles avec des partenaires potentiels. C’est pourquoi il devait rassurer un interlocuteur marocain inquiet à cause notamment de ce qui se passait au Moyen-Orient.
Ainsi, d’entrée de jeu, le président américain a entrepris de rassurer le roi marocain. Il lui a notamment affirmé partager avec lui «des principes communs de justice et de progrès, de tolérance et de dignité pour tous les êtres humains.» Des principes devant, selon lui, «inspirer (tout le monde pour) atteindre une paix globale qui comprend une solution à deux États et une résolution rapide du conflit arabo-israélien.» Tout comme ses prédécesseurs, Obama a exprimé là sa volonté de renforcer les liens entre les deux pays. Pour gratifier ces propos d’une touche personnelle, Obama a dit à Mohammed VI combien il appréciait son «engagement personnel en faveur de la promotion du dialogue entre les religions et les cultures». Des déclarations bien appréciées à Rabat.
Pour la cause de la paix au Moyen-Orient stricto sensu, le locataire de la Maison-Blanche a déclaré bien apprécier les efforts de son homologue marocain, sur la base des principes partagés de «justice et de progrès, de tolérance et de dignité pour tous les êtres humains». Dans la suite de sa déclaration historique au Caire, où il a exprimé sa volonté de bâtir de nouvelles relations entre son pays et l’ensemble du monde islamique. Pour lui, ses principes sont de nature à aider à «atteindre une paix globale qui comprend une solution à deux États et une résolution rapide du conflit arabo-israélien».. Et c’est là que le roi marocain pourrait l’aider.
Ici, il s’est adressé au «président du Comité Al-Qods» (Jérusalem). Il lui a demandé d’intervenir auprès de ses homologues du monde musulman pour qu’ils «agissent de manière constructive en vue de la réalisation de nos objectifs communs», c’est-à-dire la solution des deux États et une résolution rapide du conflit arabo-israélien».
Comment ?
Travailler de concert avec le président en titre du «Comité Al-Qods» est censé, de son point de vue, «mettre en place les bases de négociations fructueuses en faveur de la paix pour tous les peuples de la région», israélien comme arabes (palestinien, libanais et syrien). Mais arriver à un tel résultat est, selon Obama, fonction de gagner la confiance des parties concernées directement par le conflit. C'est une condition nécessaire pour qu'elles s'engagent de «manière constructive» dans les négociations.
Pour faire preuve de bonne volonté et de sérieux, la partie israélienne devrait, selon Obama, remplir notamment les conditions suivantes: «l'arrêt des implantations, le démantèlement des avant-postes et la levée des barrages». S’il a insisté encore une fois sur ces conditions, c'est qu'il est conscient combien ils représentent des obstacles réels à la création de tout État palestinien viable et indépendant, et donc à toute paix arabo-israélienne globale, définitive et juste. Au grand dam de la droite nationaliste et de l'extrême droite israéliennes, une coalition ouvertement opposée au principe même de tout État palestinien digne de ce nom.
De leur côté, les Palestiniens devraient continuer «de renforcer leurs forces de sécurité afin de combattre le terrorisme (des groupes islamistes et nationalistes), de mettre fin à son incitation (à la violence)» et «de réformer leurs institutions pour (enfin aboutir à) la création d'un État palestinien». Ces conditions sont primordiales pour donner de la crédibilité à l'Autorité palestinienne et pour rassurer une population israélienne traumatisée par des vagues successives d'attentats terroristes perpétrées du côté israélien de la «ligne verte» (c'est-à-dire la ligne de l'armistice de 1948-1949 qui est généralement considérée implicitement par la communauté internationale comme la frontière séparant les deux parties en conflit).
Mais pour éviter que les Israéliens ne se servent de l'argument de la faiblesse des institutions de l'État embryonnaire à garantir sa sécurité à la frontière, Obama aimerait voir les pays arabes prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leurs frères palestiniens. Dans ce sens, ces États devraient apporter «un appui financier (conséquent) et politique (sans équivoque)» à «l'Autorité palestinienne» (et donc non au gouvernement palestinien).
La nuance est ici de taille.
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