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Une organisation spécialisée dans les attaques contre les forces de sécurité

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  • Une organisation spécialisée dans les attaques contre les forces de sécurité

    La première grande opération spectaculaire que les premiers noyaux du futur groupe des HDS ont eue à leur actif est, sans doute, l’évasion d’un groupe de terroristes et de militaires qui étaient en détention à la prison militaire de Mers-El-Kebir (Oran), le 17 juillet 1993.

    L’organisation terroriste la revendiquera comme étant une initiative de la katiba Etawhid, en précisant qu’elle n’avait bénéficié d’aucune complicité de l’intérieur et évaluant à une trentaine le nombre des évadés qui, révèle-t-elle, ont rejoint les jours suivants la katiba en question. Le ralliement des militaires évadés, parmi lesquels des sous-officiers, a eu un impact psychologique déterminant sur les groupes terroristes et a décuplé leur détermination sanguinaire qui va s’exprimer à travers des embuscades contre des patrouilles des forces de sécurité, des convois militaires et des attaques contre certains de leurs cantonnements. Pour le moment, il est difficile de retracer une chronologie précise des actes terroristes de ce chapitre du fait de l’imprimatur qui pesait sur l’information sécuritaire et dont on retrouve nulle trace dans les sources ouvertes.

    L’organisation, elle-même, qui ne publiait pas systématiquement des communiqués de revendication rend encore plus difficile la question. Mais il lui arrive parfois d’en parler postérieurement et il est alors possible de s’en faire une idée, même si elle reste fragmentaire. Ainsi, elle parlera d’une embuscade contre une patrouille de la gendarmerie à Honaine (Tlemcen), dès février 1993. Cette même année et l’année suivante connaîtront plusieurs autres actions similaires dans la même wilaya, qui lui permettront de se constituer un armement important qu’elle a récupéré sous forme de «butin». Mais l’attaque la plus spectaculaire restera celle de Telagh (Sidi-Bel- Abbès), le 7 octobre 1995, où un cantonnement militaire basé dans un ancien hôtel a été investi la veille de l’Aïd et où tout l’armement a été emporté et où pas moins de vingt-cinq militaires (chiffre officiel) ont été massacrés. C’est Tayeb Djeriri luimême, le successeur de Kadda Benchiha à la tête des HDS et le prédécesseur de l’actuel «émir», Mohamed Benslim, qui ligotait les jeunes soldats dont le percuteur de leurs armes avaient été précédemment triturés et qui égorgeait à la baïonnette.

    L’attaque a été favorisée grâce à la complicité d’un lieutenant (Abdelmadjid Ouldja), originaire de Aïn- Defla, qui ralliera le jour même les maquis de l’organisation et a bénéficié des permissions accordées aux militaires pour la fête de l’Aïd. Plus tard, quand l’organisation s’implantera dans l’Ouarsenis, la plupart des attaques de ce type et des embuscades contre les forces de sécurité, notamment dans le sud de la wilaya de Chlef, seront sa criminelle œuvre, mais aussi dans les wilayas de Tissemsilt, contre des gardes communaux surtout, de Aïn Defla et finalement de Tipasa.

    En septembre dernier, elle revendiquera une attaque contre un barrage de la gendarmerie à Boumedfaâ (Aïn Defla) qui, curieusement, a été également revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb. Et durant l’année en cours, elle a revendiqué une embuscade contre un convoi militaire qu’elle a située dans la commune de Messelmoun, dans la wilaya de Tipaza, alors que la presse nationale avait parlé de la commune de Beni Milleuk, qui y est limitrophe. Cette même commune qui a connu le massacre de mercredi dernier.

    Le Soir d'Algérie
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