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Placet Laârab à Blida déconseillé aux démunis en Algérie

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  • Placet Laârab à Blida déconseillé aux démunis en Algérie

    Le marché couvert de Blida, implanté au lieudit «Placet Laârab», au coeur de la ville, a toujours été un espace typique très prisé par les habitants de la ville des Roses ne serait-ce que pour les possibilités de flânerie qu’il offre à la découverte des couleurs et des saveurs des produits du terroir et quelques-uns des secrets des arboriculteurs du mont de Chréa.

    Incontournable, ce marché reste une destination privilégiée autant des fins gourmets que des nostalgiques de l’époque bénie de produits agricoles frais provenant des hameaux de Sidi El Fodhil, Chréa, Sidi Moussa, Sidi Aïssa, Taberent, Oued El Merdja ou encore Ghelaï. Dans ce marché, ouvert dans les années 1920, une tradition bien établie d’abondance et de variété a toujours été pourtant respectée. On trouve, aujourd’hui encore, tous les fruits et tous les gibiers possibles dans cette région de plaines et de montagnes où la nature déploie toute sa générosité, malgré les méfaits dont l’homme se rend parfois coupable. Avec sa particularité de rassembler chaque jour au petit matin les petits maraîchers et arboriculteurs des monts de Chréa, de la vallée de Sidi El-Kebir ou de Ben Ali, ce marché, unique à Blida, propose à chaque saison les plus beaux fruits qu’offrent les montagnes qui surplombent la capitale de la Mitidja.

    Le printemps venu, ce sont les fraises, les abricots, les pêches, les poires, les framboises et autres figues, des fruits nourris de bonne terre et de soleil, sans trop de produits chimiques, qui s’offrent aux consommateurs. En face de l’entrée principale du marché, des maraîchers de Chréa, par petits groupes, posent en amas bien alignés, des paquets de salade, notamment la frisée, des citrons bien juteux, des plants maraîchers et fruitiers ainsi que la fameuse menthe sauvage (fliou), enivrante par ses senteurs matinales. Dans ce raffinement des sens, aux portes d’une ville rongée par une urbanisation effrénée, mais qui rappelle pourtant que les petits agriculteurs arrachent à la forêt de quoi faire nourrir leurs familles, des fruits devenus mythiques ailleurs, en Algérie offrent des paniers bien arrangés.

    Au début de l’automne, les arboriculteurs de Chréa inondent le marché de produits de la montagne comme la châtaigne, les différentes variétés de noix, la grenade, le coing, la noisette, le jujube, des produits de la ruche (miel, gelée royale, pollen) et autres produits du terroir, tout un univers pour satisfaire les envies les plus folles.

    A l’intérieur du marché, il y a, par ailleurs, toute l’opulence des produits agricoles importés, des fruits secs aux fruits exotiques en conserve ou naturels bien mis en évidence comme pour allécher davantage les habitués des lieux qui, bien souvent, s’attardent devant les bocaux de conserves d’oignons, de poivrons, d’olivettes ou de cornichons qui ornent les travées des marchands de conserves.

    Cet espace demeure l’unique marché de la région qui offre autant de plaisir des sens aux fins gourmets, aux amateurs de bonne cuisine, comme aux invétérés et passionnés de fruits de mer, avec une grande variété de poissons et de crustacés exposés juste en face de l’étal mythique de Ammi Rachid, toujours là après un demi-siècle au service de la clientèle, devenant ainsi incontournable pour les amateurs de fines herbes. Tous les produits de saison sont ainsi mis à l’honneur dans ce marché.

    Mais, il y a un mais: l’endroit est instamment déconseillé aux petites bourses tant les prix qui y sont pratiqués sont parfois faramineux et risquent de faire très mal à ceux qui se laisseraient aller à la dépense en ces lieux de toutes les tentations.

    Par l'Expression
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