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Retour à la normale au Nigeria après les violences

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  • Retour à la normale au Nigeria après les violences

    Les habitants de Maiduguri se sont aventurés dans les rues de cette ville du nord du Nigeria après le ramassage par les autorités des corps des centaines de victimes des affrontements entre forces de sécurité et les "taliban nigérians" membres de la secte Boko Haram.

    Dans la nuit, les autorités locales et des agents du ministère de la Santé ont jeté dans les bennes de camion les corps, parfois bouffis après être restés plusieurs jours dans les rues de la capitale de l'Etat de Borno.

    Les forces de sécurité mobilisées pour traquer cette secte, qui veut instaurer "un Etat islamique pur" sur l'ensemble du pays le plus peuplé d'Afrique, ont démantelé les barrages routiers dressés aux entrées de Maiduguri.

    "Les gens commencent à sortir pour vaquer à leurs occupations habituelles", a témoigné Aliiyu Maikano, responsable régionale de la Croix-Rouge nigériane. "Les cadavres qui jonchaient les rues ont finalement été enlevés dans la nuit."

    Trois cent personnes au moins ont péri dans le nord, majoritairement musulman, du pays pendant une quasi-semaine d'émeutes à l'appel de cette secte, dont le nom signifie en haoussa "L'éducation occidentale est un péché" et qui se présente comme le pendant nigérian des taliban afghans.

    Les autorités espèrent que la mort de son gourou, Mohamed Yusuf, 39 ans, abattu jeudi alors qu'il était aux mains de la police à Maiduguri, mettra un terme aux violences.

    "J'invite instamment tout un chacun à reprendre normalement ses activités maintenant que (le soulèvement de) Boko Haram a été maté", a lancé le gouverneur du Borno, Ali Modu Sheriff.

    APERCEVOIR LE CORPS

    "Les forces de sécurité vont continuer à perquisitionner maison par maison pour traquer les membres de la secte afin de les traduire en justice et j'exhorte chacun d'entre vous à leur apporter son concours", a-t-il poursuivi sur les ondes de la radio officielle.

    Vendredi, des centaines de curieux se sont agglutinés pour tenter d'apercevoir le corps du chef de Boko Haram, étendu devant le QG de la police à Maiduguri aux côtés de cadavres d'autres membres présumés de la secte.

    Selon la thèse officielle, Mohamed Yusuf a trouvé la mort lors d'un échange de coups de feu alors qu'il tentait de s'évader. Mais des défenseurs des droits de l'homme évoquent plutôt une exécution.

    Une centaine de personnes étaient toujours soignées samedi dans deux hôpitaux de la ville, d'après le responsable de la Croix-Rouge, à la suite de blessures infligées notamment par balles, au coupe-coupe et l'arme blanche. Des dizaines d'autres ont pu regagner leurs domiciles après avoir reçu des soins.

    Plusieurs milliers d'habitants qui s'étaient enfuis au moment des affrontements ont commencé à regagner leurs foyers.

    Les violences ont éclaté il y a une semaine après l'arrestation dans l'Etat de Bauchi de membres de la secte accusés de préparer une attaque contre un commissariat de police.

    Le président Umaru Yar'Adua, actuellement en visite au Brésil, s'est tenu informé de la situation.

    Boko Haram se veut une version sub-saharienne des taliban afghans, mais sa vision radicale de l'islam n'est pas partagée par la majorité des musulmans nigérians, dont l'organisation représentative, la Jamaatu Nasril Islam, a condamné ses méthodes violentes.

    source : Reuters
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