Un petit bou réflexions que je trouve très parlant et qui s'applique à merveille à toutes les croyances irrationnelles dont les religions (christinisme, Islam, Judaism... ). Il met le doigt sur les pièges de la pensée et la main mise de la foi et des sentiments sur la raison. Il est de H. GOUTEMIEL
La Foi, un Processus d'Endoctrinement
Ou de l'Origine Sentimentale et Répressive de la Foi
« Mortifie ton intellect, écoute ton coeur et pleure sur les blessures du Christ ». Comment outrepasser le cadre, rigide et hermétique, fixé par des concepts et valeurs inculqués durant l'enfance sinon en le brisant ? Par la douceur, la compassion, la tolérance, les démonstrations, la raison, la logique ? Hélas non, ces gouttelettes glisseront sur le manteau huileux des croyances. " Et toutes ces raisons disparaîtront dans la nuit, comme les larmes sous la pluie ".
Dans l'immense majorité des cas, nous ne choisissons pas notre religion : nous sommes élevés dans un certain pays, par une certaine famille qui a déjà sa religion et y tient. Dès le plus jeune âge, l'enfant prendra l'habitude de faire sa prière, le soir avant de s'endormir et le matin à son réveil. On lui parlera du petit Jésus, qu'il faut beaucoup aimer, de la Vierge, de Saint-Joseph ; un peu plus tard, de Dieu. Il accompagnera bientôt ses parent à la messe ; à 7 ans, il suivra les leçons de catéchisme et apprendra l'Histoire Sainte. Ce sera ensuite la première communion ; on lui expliquera l'immense amour qu'il faut avoir pour le Christ, qui s'est sacrifié pour lui et pour les hommes et qui a tant souffert parce qu'il a tant aimé les hommes créés par Dieu le Père.
À une âge aussi tendre, l'enfant ne peut que croire ce que ses parents et les grandes personnes lui expliquent ; il prend l'Histoire Sainte et les Testaments à la lettre, s'émerveille de ce monde enchanté, un peu comme lorsqu'il écoute l'histoire de Cendrillon ou du Petit Poucet. Mais on ne prend pas soin de lui préciser qu'il ne faut pas prendre à la lettre la création d'Adam, celle d'Ève à partir d'une côte d'Adam, le paradis terrestre, Abel et Caïn... Ni que le Monde fut créé en 6 jours et que le 7me, Dieu se reposa...
Cependant, l'enfant grandit et, dès 10 ou 12 ans, il commence à s'inquiéter un peu de ce qu'il y a de fantastique dans tout cela, de l'analogie avec les contes de fées, dont on prend au contraire bien soin de lui souligner le caractère irréel, de créations de l'imagination " afin qu'il ne croie pas au surnaturel ". Mais entre les doutes qui peuvent entrer dans son esprit sur la Genèse telle qu'elle est dépeinte dans l'Ancien testament, il reste à l'enfant les scènes plus humaines, plus proches de la vie des tous les jours, plus compréhensibles, de l'Histoire d'Israël, de la vie du Christ, de la Passion.
S'il est sentimental (et qui ne l'est à cet âge ?), il ne pourra s'empêcher de ressentir de l'amour pour cet Homme, pour ce Dieu qui fut crucifié, qui fit "don de sa vie" pour l'humanité. C'est ce côté sentimental qui, vers 15 à 18 ans, rendra difficile le triomphe de la raison lorsque certaines impossibilités, certaines contradictions lui apparaîtront et que certaines évidences feront jour à leur tour.
Ceux qui, vers 15 ans, parfois un peu plus tard, ont réussi à échapper à ce processus, ont de la peine à comprendre comment d'autres enfants, d'autres jeunes gens, souvent intelligents, ont pu s'y laisser prendre. Si l'esprit critique apparaît trop tard, les idées se seront déjà enracinées et, à 18 ans, la jeune personne considérera que quiconque ne partage pas ses idées est dans l'erreur, et elle les défendra avec la fermeté et la fougue qu'on met dans ses opinions à cet âge. Après, on s'enfermera inexorablement, toujours davantage : on lira de préférence les ouvrages dont l'esprit et les conclusions sont conformes à ses propres idées ; en enrichissant ainsi sa provision d'arguments favorables. On s'enfoncera un peu plus, de jour en jour, dans ses convictions. L'esprit humain est comme un clapet : il admet aisément les idées et les faits qui confortent ses inclinaisons, mais il arrête ou refoule toutes celles qui se présentent en sens contraire. L'homme << s'installe>> dans ses croyances : c'est une conséquence du fonctionnement de l'esprit humain et de l'influence du sentiment sur la raison.
H. GOUTEMIEL. La Pensée Universelle.
La Foi, un Processus d'Endoctrinement
Ou de l'Origine Sentimentale et Répressive de la Foi
« Mortifie ton intellect, écoute ton coeur et pleure sur les blessures du Christ ». Comment outrepasser le cadre, rigide et hermétique, fixé par des concepts et valeurs inculqués durant l'enfance sinon en le brisant ? Par la douceur, la compassion, la tolérance, les démonstrations, la raison, la logique ? Hélas non, ces gouttelettes glisseront sur le manteau huileux des croyances. " Et toutes ces raisons disparaîtront dans la nuit, comme les larmes sous la pluie ".
Dans l'immense majorité des cas, nous ne choisissons pas notre religion : nous sommes élevés dans un certain pays, par une certaine famille qui a déjà sa religion et y tient. Dès le plus jeune âge, l'enfant prendra l'habitude de faire sa prière, le soir avant de s'endormir et le matin à son réveil. On lui parlera du petit Jésus, qu'il faut beaucoup aimer, de la Vierge, de Saint-Joseph ; un peu plus tard, de Dieu. Il accompagnera bientôt ses parent à la messe ; à 7 ans, il suivra les leçons de catéchisme et apprendra l'Histoire Sainte. Ce sera ensuite la première communion ; on lui expliquera l'immense amour qu'il faut avoir pour le Christ, qui s'est sacrifié pour lui et pour les hommes et qui a tant souffert parce qu'il a tant aimé les hommes créés par Dieu le Père.
À une âge aussi tendre, l'enfant ne peut que croire ce que ses parents et les grandes personnes lui expliquent ; il prend l'Histoire Sainte et les Testaments à la lettre, s'émerveille de ce monde enchanté, un peu comme lorsqu'il écoute l'histoire de Cendrillon ou du Petit Poucet. Mais on ne prend pas soin de lui préciser qu'il ne faut pas prendre à la lettre la création d'Adam, celle d'Ève à partir d'une côte d'Adam, le paradis terrestre, Abel et Caïn... Ni que le Monde fut créé en 6 jours et que le 7me, Dieu se reposa...
Cependant, l'enfant grandit et, dès 10 ou 12 ans, il commence à s'inquiéter un peu de ce qu'il y a de fantastique dans tout cela, de l'analogie avec les contes de fées, dont on prend au contraire bien soin de lui souligner le caractère irréel, de créations de l'imagination " afin qu'il ne croie pas au surnaturel ". Mais entre les doutes qui peuvent entrer dans son esprit sur la Genèse telle qu'elle est dépeinte dans l'Ancien testament, il reste à l'enfant les scènes plus humaines, plus proches de la vie des tous les jours, plus compréhensibles, de l'Histoire d'Israël, de la vie du Christ, de la Passion.
S'il est sentimental (et qui ne l'est à cet âge ?), il ne pourra s'empêcher de ressentir de l'amour pour cet Homme, pour ce Dieu qui fut crucifié, qui fit "don de sa vie" pour l'humanité. C'est ce côté sentimental qui, vers 15 à 18 ans, rendra difficile le triomphe de la raison lorsque certaines impossibilités, certaines contradictions lui apparaîtront et que certaines évidences feront jour à leur tour.
Ceux qui, vers 15 ans, parfois un peu plus tard, ont réussi à échapper à ce processus, ont de la peine à comprendre comment d'autres enfants, d'autres jeunes gens, souvent intelligents, ont pu s'y laisser prendre. Si l'esprit critique apparaît trop tard, les idées se seront déjà enracinées et, à 18 ans, la jeune personne considérera que quiconque ne partage pas ses idées est dans l'erreur, et elle les défendra avec la fermeté et la fougue qu'on met dans ses opinions à cet âge. Après, on s'enfermera inexorablement, toujours davantage : on lira de préférence les ouvrages dont l'esprit et les conclusions sont conformes à ses propres idées ; en enrichissant ainsi sa provision d'arguments favorables. On s'enfoncera un peu plus, de jour en jour, dans ses convictions. L'esprit humain est comme un clapet : il admet aisément les idées et les faits qui confortent ses inclinaisons, mais il arrête ou refoule toutes celles qui se présentent en sens contraire. L'homme << s'installe>> dans ses croyances : c'est une conséquence du fonctionnement de l'esprit humain et de l'influence du sentiment sur la raison.
H. GOUTEMIEL. La Pensée Universelle.
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