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Le Procès à Posteriori du Colonialisme Français.

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  • Le Procès à Posteriori du Colonialisme Français.

    Le Procès à Posteriori du Colonialisme Français.

    1 – D’une Cassure et du Bris de nos Cultures.

    Pendant longtemps, sous l’effet de l’influence de la culture française, beaucoup d’entre nous avaient été amenés à raisonner d’après les canons de la pensée européenne. S’agissant des considérations qui étaient faites de l’arabe d’Afrique du nord. Aussi bien de l’algérien, du marocain que du tunisien. Certains des ces historiens français avaient écrit l’histoire avec un parti pris évident, lequel induisait une supériorité matérielle et intellectuelle considérée, à l’époque, en prédominance par rapport à ce qu’ils avaient rencontré face à eux des cultures, des us et coutumes de nos tribus locales. Que ces écrivains avaient décrites de si piteuse manière et avec autant de mépris. Jusqu’au dictionnaire Larousse qui donnait de «l’Arabe» la définition suivante : «Personnage fourbe, rusé et cruel». Ceci jusqu’à la fin des années 1970. Passons sur la sempiternelle phrase : «les gaulois sont nos ancêtres», enseignée à des générations d’écoliers, sur les bancs des écoles primaires. Ceci de fait, jusqu’en 1962 …

    2 – De La Néfaste Influence de l’Enseignement par l’Etat français :

    C’est dire l’incroyable influence de la culture française enseignée à nous autres algériens, de nos grands parents à nous mêmes. Il avait été tant de générations résolumment endoctrinées par cet enseignement. Lequel avait constitué une nette cassure de ce qui aurait dû nous être enseigné, en propre, en toute logique et en naturelle continuation par nos parents, de nos traditions et de nos cultures tribales. Chacun recevant l’enseignement de la tribu de laquelle il est issu. Il avait été une brisure aux mille éclats. Un déni intégral de tout ce qui existait de nos traditions ancestrales. Qui avaient été littéralement occultées pour toutes les populations du maghreb. Empêchant ainsi les populations de continuer à vivre et développer chacune sa propre culture. Ceci ayant eu lieu donc, en Algérie, dès les années1890, consacrant l’assise des forces armées françaises dans l’occupation des territoires d’Afrique du Nord, ceux de l’Algérie en particulier. Quant le président Bouteflika avait reproché à la France de nous avoir déculturé, il n’avait été nullement dans son tord.

    3 – De la Stratégie des Cheikhs Algériens Chefs de Tribu, et d’un Effacement :

    Aux débuts de l’invasion de l’Algérie par les troupes de l’armée française, il avait été tant de chefs de tribu qui s’étaient révélés de véritables stratèges de guerre lors des attaques entreprises pour repousser les troupes armées françaises, dans leur tentative d’occuper les territoires algériens. Ces stratèges possédaient des techniques de guerres qui avaient même forcé l’étonnement et l’admiration des officiers supérieurs français. Il avait été tant de défaites essuyées par les armées françaises en tout point du territoire, là où ils avaient débarqués et apparus. Il avait été tant de résistances et d’insurrections qui s’étaient terminées dans des bains de sang, à la suite de sauvages répressions. La sauvagerie développée par les officiers commandant les troupes françaises avaient été à la hauteur des humiliations qu’ils avaient essuyées de la part des résistants algériens. Dès ces moments de victoires acquises par les forces françaises, il avait été entamé un processus de laminage de tout ce qui prévalait auparavant. Aujourd’hui, en terme d’informatique, nous pouvons dire qu’il avait été une sorte de formatage de haut niveau.

    4 – De la Plongée dans la Nuit de l’Amnésie de Nos Traditions et Cultures :

    Ce processus d’enseignement dirigé, nous avait tous amené à un état de totale amnésie de nos racines culturelles et de nos traditions si riches. Les occultant en les plongeant dans un bain coulé d’une encre noirâtre. Il avait été une brutale brisure. Une coupure nette de nos habitudes de vie menée à l’époque. Nous n’étions ni sauvages ni barbares. (A ce sujet je conseille vivement de lire l’interview faite à «Cheikh Khaled Bentounes» par Yacine Alim du journal «El Watan Vendredi» du 31/07). Tout le monde presque était bien habillé. (Voir à ce sujet en fin d’article le portrait du «Cheikh Mohamed El Mokrani» et celui de Aroudj Barberousse) En plus des traditions d’hygiène et de propreté. Chacune des tribus possédait des hectares et des hectares de terres que ses ressortissants travaillaient en tout profit pour l’ensemble de la communauté tribale. Il régnait une certaine sérénité. La vie sociale était bien organisée et il n’y avait ni misère ni mendiant.

    5 – De la Dépossession d’un Paradis et de la Misère Imposée aux Algériens par des Colons :

    Quand l’occupation de l’Algérie par la France avait été qualifiée de «Nuit Coloniale», le terme est tout à fait approprié. Le colonialisme avait de fait plongé chacun des algériens dans les pires moments de misère, créant les conditions sociales les plus cruelles et les plus contraignante pour chaque citoyen algérien. (Voir à ce propos, en fin d’article, la photo montrant la misère et la détresse de nos «indigènes» des temps coloniaux). Lesquels avaient dès lors, vécu dans le dénuement, la faim, le froid etc.… Ceci à la suite des spoliations et des dépossessions terriennes qui avaient été opérées à l’époque par l’Etat français pour leur redistribution à ses colons. Ce qui avait permis à ces mêmes colons. Certains des aventuriers, d’autres des repris de justice de droit commun, récoltés et charriés de partout des pays du pourtour du bassin méditerannéen, en plus de ces paysans des différentes régions de France. Permettant à chacun d’eux, les uns de se racheter de leurs délinquances, aux autres de sortir de leur propre misérable condition de pauvres hères, et tous ainsi devenant désormais opulents et riches à la suite d’un travail forcené certes. Bénéficiant à titre gratuit de ces riches terres si généreuses qui constituaient toute la richesse des algériens, et qui leur garantissaient leur subsistance. Ces mêmes tribus possédaient également troupeaux ovins, bovins, volailles et animaux domestiques. Avant l’avènement de ce colonialisme par la France, l’Algérie était véritablement un paradis pour tous. Ce pourquoi, Louis XIV et tout le chapelet des Louis venus à sa suite, n’avaient de cesse que de s’emparer de ce territoire si vaste qu’ils comparaient aussi bien à un autre Eden amazonien.

    6 – Où il est question de l'Hommage rendu aux Césars, amis de l’Algérie :

    A travers toute cette diatribe, reconnaissons tout de même les œuvres de ces Français qui avaient su prendre à cœur l’Algérie et l’algérien. N’ayant sans doute jamais, ou peu, épousé les idées et les buts de l’Etat français. S’étant attachés en toute conscience, certains avec abnégation, à la mission que leur dictaient de s’y consacrer leur cœur et leur raison. Rendons hommages à tous ces français qui avaient refusé cette guerre. Ceux qui y avaient été contraints ont en gardé le pire des souvenirs de leur vie. Osant à peine en parler en confidence. Certains ayant écrits leur mémoires et qui nous sont parvenues. Y retraçant tout leur dépit et leur honte de ce que leur propre pays avait saccagé un autre pays par pur intérêts bassement mercantiles, entre autres sordides visées politiques.

    7 – Pour une Conclusion de ces Malheureux Constats d’Evidence :

    Ce qui est bien malheureux, et combien déplorable, c’est qu’existe encore aujourd’hui, parmi nos intellectuels, assurément dans l’ignorance de la propre histoire du passé de l’Algérie, certains à chanter encore, haut et fort, les mérites de la colonisation. Un chant entamé avec des paroles déclamées dans leur forme apologiques de ce que la France avait laissé prétendument en héritage. En échange involontaire de tout ce dont la France nous avait dépossédé. Mis à part l’aveu que nous ferons de l’opportunité offerte, et qui n’est pas la moindre, à travers la maîtrise de la langue française, de l’ouverture d’une porte sur l’universalisme, il n’avait été que l’introduction à leur profit des techniques de l’heure, et aussi d’un certain modernisme, lequel leur avait le plus servi pour vivre à leurs aises.

    Cette forme qu’est devenue ce modernisme, nous la vivons actuellement. De si piteuse façon et dont on désirerait fort bien se passer. Qui n’est rien d’autre, aujourd’hui, que source de destruction sociale et de celle des esprits. Autant de malheurs dont nous restons toujours subir les désastreuses conséquences. Lesquelles, par la force des choses et des constats établis, m’avaient amené à écrire l’article présentement en ligne : «Cris et Absence de Chuchotements». Son contenu, en toute contrition, établissant un verdict sans concession et sans rémission de toute la situation sociale de laquelle nous essayons de nous dépêtrer, vaille que vaille, mais sans grande conviction d’un résultat probant pour le futur. Hélas !

    Source : ***********
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