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Décés de Francis Jeanson

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  • Décés de Francis Jeanson

    Histoire

    Décès du fondateur du réseau des "porteurs de valises", Francis Jeanson


    Le fondateur du réseau des "porteurs de valises" durant la guerre de libération, Francis Jeanson, est décédé samedi à Paris à l’âge de 87 ans suite à une longue maladie, a-t-on appris dimanche de ses proches.



    Philosophe français, Francis Jeanson est né en 1922. Fuyant d’Espagne en 1943, il rejoint l’armée française de la Libération pendant la Seconde Guerre Mondiale. Après la défaite du nazisme, son action et son militantisme se concentreront dans son engagement aux côtés des peuples colonisés et de la lutte de la classe ouvrière.
    Après le déclenchement de la guerre de libération nationale (1954-1962) et après la publication de "l’Algérie hors la loi", Jeanson afficha sa grande sympathie au Front de libération nationale (FLN) et fonda, en 1957, un réseau de soutien qui porta son nom le "Réseau Jeanson".
    Le réseau était constitué d’un groupe de militants français, agissant sous ses directives. Leur rôle principal consistait à collecter et à transporter des fonds et des faux-papiers pour les militants du FLN opérant en France, d’où leur surnom de "porteurs de valises". Ses activités pour la cause algérienne le contraignirent à verser dans la clandestinité. Il publia une revue de propagande, "Vérité pour", destinée à expliquer le sens de son engagement.
    Il s’était vite rendu compte que ni le parti communiste, ni la gauche non-communiste ne souhaitaient se départir d’une attitude prudente à l’endroit de la guerre d’Algérie. Lorsqu’il publia "Notre guerre", en juin 1960, Jeanson était devenu la "mauvaise conscience" de la gauche. Malgré son procès et sa condamnation par contumace, pendant l’automne 1960 — le réseau fut démantelé en février 1960 —, Jeanson poursuivit son combat jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.




    Par El Watan avec APS
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Gratitude

    Ce type et ses semblables sont vus comme des traitres par beaucoup de francais, a juste titre d'ailleurs si on etait francais, et c'est donc a nous autres algeriens que revient le devoir de leur rendre les honneurs qui leur sont dus, car ce sont des heros a plein tarif, et a juste titre aussi car nous sommes des algeriens.

    Je crois que l'Algerie devrait lui offrir des funerailles nationales, c'est le moins qu'elle puisse faire.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Paix à son âme

      "Le propre des vrais grands est de mourir dans la discrétion. Le cœur sait reconnaitre les très grands. Les justes en font partie"


      Le premier verre est aussi amer que la vie,
      Le deuxième est aussi doux que l'amour,
      Le troisième est aussi apaisant que la mort.

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      • #4
        Les porteurs de valises et tous ceux qui ont aidé l'Algérie étaient des traitres pour la France.
        C'est un devoir pour nous que de leur rendre un hommage.

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        • #5
          ces gens ,font honneur à l'humanité et nous font croire en l'homme.
          Ces gens se sont mis du coté du faible au risque de leur vie et de leur honneur, ces gens sont des hommes avec un gand H.ces gens sont nos frere en l'humanité

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          • #6
            Jeanson, philosophe de l'engagement concret


            Francis Jeanson en janvier 2002, dans sa villa du Cap-Ferret. (photo AFP)

            Francis Jeanson était un intellectuel d'un genre pas si répandu : philosophe de formation, la pensée ne pouvait être pour lui qu'enracinée dans la pratique. Lui qui fut très proche de Sartre aux heures glorieuses de l'existentialisme, aura contribué plus que quiconque à élaborer une morale de l'action. Jusqu'à la fin de sa vie, à travers ses écrits, les entretiens qu'il accordait, il aura exploré cette dialectique et, plus encore, en aura éprouvé les joies et les difficultés. Il aurait pu se contenter d'être un gourou, posture commode, il fut un homme en perpétuelle recherche, privilégiant l'écoute et le dialogue. Jeanson n'était pas un porteur de vérité bonne à jeter à tout vent. Il était un accoucheur de comportements, de choix, dans lesquels les individus étaient amenés à prendre et assumer leurs responsabilités. Cette règle, il se l'est appliquée à lui-même, notamment dans les domaines politique et culturel, puis, dans la dernière partie de sa vie, dans le secteur si malmené et douloureux qu'est l'univers psychiatrique.

            « Porteur de valises »

            Il a 21 ans lorsqu'il décide de rejoindre les Forces françaises libres. Interné quelques mois en Espagne, il finira la guerre dans les rangs de la 1re armée. La paix revenue, il rejoint les éditions du Seuil, rencontre Sartre et devient un des piliers de la revue fondée par celui-ci, « Les Temps modernes », haut lieu du débat politique. En 1948, il part faire une série de conférences en Algérie et, là, découvre une situation dont il comprend vite qu'elle est intenable. Ce sera la source d'un engagement radical, qui le conduira quelques années plus tard à plonger dans la clandestinité et à créer un réseau d'aide au FLN algérien : ce sera l'aventure des « porteurs de valises », qui lui vaudra condamnation.
            L'amnistie venue, Malraux lui confie la mise en place et la direction de la Maison de la culture de Chalon-sur-Saône. L'expérience le conduit à élaborer une théorie de l'accès au public qui va irriguer l'action culturelle tout au long des années 70. Mais, cela fait, il est déjà ailleurs.

            Psychiatrie

            Pendant presque trois décennies, il va se consacrer au milieu psychiatrique, partant à la recherche, avec les praticiens, médecins et infirmiers, des réponses à apporter à la moins saisissable des souffrances, la souffrance psychique. À une époque où les postures dogmatiques font des dégâts - on est alors en plein débat autour de l'antipsychiatrie -, il provoque les confrontations, et, avec ses interlocuteurs, trace des pistes. À l'université de Lyon, comme à travers une association de formation du personnel psychiatrique, la Sofor, il apporte une aide à ceux qui ne se résignent pas au sein d'une institution fréquemment désorientée.
            En élaborant une pensée fortement ancrée dans le concret, en portant cette exigence sans désemparer, Francis Jeanson restera comme l'un des intellectuels français - ils ne sont pas si nombreux - ayant donné son sens plein au mot engagement.


            Auteur : Thomas La Noue, article paru dans Sud-Ouest, 3 août 2009


            Le premier verre est aussi amer que la vie,
            Le deuxième est aussi doux que l'amour,
            Le troisième est aussi apaisant que la mort.

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            • #7
              A tout ce qu'il a apporté au combat des algériens, il ne peut ,, lui et les autres anonymes français, que rester dans nos coeurs, n'en déplaise aux "marsiens" aux beni oui-oui,actuellement aux renes en algérie.
              Je ne trouve que: ALLAH YARHMOU!
              " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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              • #8
                Francis Jeanson, frère de combat et frère dans nos souffrances

                Né en 1922, Francis Jeanson connaîtra très peu son père après le divorce qui sépara ses parents. Trait commun avec Sartre dont il partagera les idées et les idéaux, il sera élevé par sa mère et ses grands-parents à Bordeaux. Une tuberculose précoce l’empêchera de suivre les voies habituellement ouvertes aux jeunes de sa génération. Il ne pourra prétendre à aucune des grandes formations d’Etat ni même plus tard à l’agrégation, à cause de sa maladie, comme si le destin lui roulait les dés d’une vie autre, différente, à part, avant qu’elle ne s’affirme hors du commun.

                Il passe une enfance et une adolescence tranquilles, studieuses mais tôt marquées par l’indifférence à la vie religieuse de sa mère et de sa grand-mère. Sa famille ne professe aucune idéologie politique particulière qui l’aurait préparé à ses futurs engagements. Etudiant, il développera un goût marqué pour Kant tout en menant une sorte de vie insouciante avec quelques amis et ne prenant que quelques petits boulots d’instituteur remplaçant dans la campagne environnante. La guerre le surprendra à Bordeaux par où passait la ligne de démarcation. Il ne prêtera pas à l’occupation une grande attention. En 1939, il a tout juste dix-sept ans, mais il est rattrapé par la guerre et le STO (service du travail obligatoire) en 1943 à l’âge de vingt et an. Il décide de rejoindre les (Forces françaises libres) du général de Gaulle en s’évadant par l’Espagne. C’est ainsi qu’on désignait les Français qui quittaient le territoire national : des évadés qui ne trouveront d’ailleurs une reconnaissance officielle assimilée à celle de résistant que bien plus tard. Arrêté en Espagne, il vivra l’enfer d’un premier camp puis sera orienté vers un deuxième au régime un peu moins dur. Il en sortira pour rejoindre des troupes françaises au Maroc…. celle du général Giraud ! Il déploiera des ruses de sioux pour pouvoir se retrouver dans les troupes du général de Gaulle avec lesquelles il embarquera pour la France.

                L’occupation nazie avait profondément bouleversé la France sur le plan intellectuel. A côté du Parti communiste, qui avait mené l’essentiel de la résistance intérieure, se développeront d’autres approches autour des questions de domination et de libération. La guerre de libération en Indochine, les massacres d’Algérie et de Madagascar, la tuerie du camp de Traoré (camp de tirailleurs) au Sénégal, la question ouvrière, la guerre froide et la lutte pour la paix ne laisseront plus indifférents. Autour des revues les Temps Modernes de Jean-Paul Sartre et Esprit d’E. Mounier, mais aussi autour d’une presse catholique de gauche et des prêtres ouvriers se cristallisent les débats. Jeanson collaborera avec les Temps Modernes, rarement avec Esprit, et ses écrits lui permettent de vivoter. Il trouvera finalement un emploi plus stable aux éditions du Seuil qui tiennent à s’ouvrir à la littérature naissante des peuples coloniaux. Ces éditions vont publier, entre autres, Mohamed Dib en 1952. Il se lie profondément à Sartre dont il partage l’existentialisme et les analyses sur les questions de la liberté. En 1952, il rencontre Frantz Fanon pour parler du manuscrit de Peau noire masques blancs. Entre les deux hommes cela a failli mal tourner. Jeanson juge que le manuscrit «n’est pas mal». Fanon comprend comme un sous-entendu : «Ce n’est pas mal pour un Noir». Fanon a le sang chaud et Jeanson ne se laisse pas marcher sur les pieds. Le malentendu levé, les deux hommes deviendront amis. L’année 1952, Jeanson répond aux thèses de Camus sur l’absurde de ces révolutions qui débouchent sur la mort des libertés. L’histoire est ainsi tordue que des intellectuels algériens s’échinent à honorer Camus comme un des leurs en ignorant tout des écrits de Jeanson.

                Il retourne en Algérie où il redécouvre le racisme gluant des pieds-noirs et la condition insoutenable des Algériens. Il sera marqué par les paroles d’un maire pied-noir de Sétif lui montrant un monticule de chaux en disant : «On les a eus. Un pour mille.» En 1955, il revient en Algérie avec sa femme Colette. Les Chaulet les aideront à rassembler les faits et les impressions. Je crois qu’ils leur ont montré aussi l’immonde bidonville qui se trouvait à la place actuelle de la salle Harcha. Francis et Colette Jeanson écriront après ce voyage L’Algérie hors la loi. Ils y prennent parti. Pour la révolution et pour le peuple algérien. Ce n’était pas habituel mais Le Seuil accepte de le publier. Il fera polémique malgré une conspiration du silence. Ils publieront par la suite Notre guerre en 1960 et la Révolution algérienne, problèmes et perspectives, en 1962. Ses contacts se multiplient avec les responsables de la Fédération de France : Louanchi, Boudaoud, Haroun. Ils déboucheront en octobre 1957 sur la création du réseau de porteurs de valises qui avait pour mission le transport des personnes et de l’argent, la fabrication de fausses pièces d’identité, l’hébergement des responsables ou des réunions, etc.

                Le procès Jeanson, en septembre 1960, fera date. Sartre y témoigne en lançant son fameux : «Je suis un porteur de valises.» Grâce à Jeanson et aux artistes, intellectuels, militants, prêtres qui en feront partie, le réseau des porteurs de valises allégera les charges qui pesaient sur la Fédération de France. Leur mérite ne s’arrêta pas là.

                Que ceux qui ont porté cette révolution dans leur chair et dans leur cœur réservent à Jeanson et à ses compagnons la place du souvenir vivant et de la reconnaissance profonde du cœur.

                La Tribune

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                • #9
                  «Porteurs de valises», «porteurs de mémoire»

                  Au-dessus de la citoyenneté et du patriotisme s’érige l’humanisme

                  Qu’est-ce qui a pu conduire des Français à épouser une cause qui, a priori, n’était pas la leur ? Au début du conflit, ce sont des personnes isolées qui aidaient les Algériens. Après, c’est dans les franges de la gauche notamment parmi les humanistes que se recrutaient les sympathisants actifs de la cause algérienne : intellectuels, chrétiens progressistes, prêtres-ouvriers, trotskistes, tenants de la «nouvelle gauche» et communistes en rupture avec la ligne de leur parti à l’époque.
                  Le 12 octobre 1957 apparaît, pour la plupart des «porteurs de valises», comme la date de la vraie fondation du réseau qui fusionne ce jour-là avec celui des prêtres-ouvriers. 500 millions de francs de l’époque sont désormais transférés, chaque mois, vers la Tunisie et la Suisse pour le compte du FLN. Le réseau, qui dispose d’un service -remarquable- de confection de faux papiers, élargit ses ramifications et s’étend vers Lyon, Grenoble, Marseille et d’autres villes françaises. En automne 1957, le journaliste Robert Barrat présente à Francis Jeanson un étrange personnage : Henri Curiel. Cet égyptien, juif, apatride, communiste et fils de banquier, est un révolutionnaire professionnel. Les amitiés qu’il avait conservées dans les milieux bancaires serviront à perfectionner le système d’évasion de l’argent vers le FLN. Ces années-là étaient fertiles en événements : manifestations contre le départ des rappelés, premières exécutions de membres du FLN à Alger et arraisonnement par l’armée française de l’avion transportant les dirigeants historiques du Front. Le gouvernement français poursuivait ses intimidations contre tous ceux qui pouvaient développer une opinion différente sur la question algérienne. Au plus fort de la bataille d’Alger, un jeune professeur de mathématiques, Maurice Audin, «disparaîtra» après un interrogatoire des parachutistes, et Henri Alleg, directeur du quotidien Alger républicain, est soumis aux interrogatoires. Le parti communiste rompt alors le silence sur ses militants qui ont préféré la prison à la guerre. Le 25 août 1958, dans toute la France, des objectifs civils sont mis à mal par les hommes du FLN. Les Algériens ont décidé de porter la guerre dans l’Hexagone. Il s’en est fallu de peu que ce ne soit des attentats «à l’aveuglette», selon les confidences de feu Francis Jeanson. Découvrant ces projets, ce dernier menace d’arrêter le réseau s’il y a des victimes. «Toute mon action depuis deux ans est fondée sur cette conviction, dit-il à Omar Boudaoud, sauvegarder l’amitié franco-algérienne. Vous allez tout foutre en l’air.» La direction du FLN suivra pour l’essentiel les critiques de Jeanson. La population civile ne doit pas être frappée.

                  Le réseau fonctionne à plein régime et les «porteurs de valises» élargissent leurs activités. D’autres filières sont installées en Suisse, en Belgique et en Allemagne, où le FLN disposera d’une antenne à Düsseldorf. Aux Pays-Bas, Michel Raptis, dit Pablo, dirigeant trotskiste de la IVe Internationale, fabrique de la fausse monnaie française pour le FLN. Une opération interrompue par la police qui finit par découvrir cette filière. Avec la Ve République et après la «paix des braves», de Gaulle accepte enfin le principe de l’autodétermination alors que les militants algériens se faisaient encore supplicier dans les centres de tortures. Des arrestations sont opérées parmi les porteurs de valises. L’année suivante, la nouvelle vague d’arrestations de ces derniers dévoilera au grand jour le réseau Jeanson. Comme les journaux de l’Hexagone s’obstinaient à négliger l’aspect politique de la démarche des «porteurs de valises», Francis Jeanson donne une conférence de presse clandestine en plein Paris. L’écrivain Georges Arnaud, qui en publie un compte rendu dans Paris-Presse, est arrêté.

                  A son procès, Georges Arnaud tourne en ridicule ses accusateurs. Prévenu, le tribunal militaire qui doit juger, le 5 septembre 1960, six Algériens et dix-huit «porteurs de valises» pour atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat compte bien couper court à toute manifestation politique des accusés. C’était oublier les vingt-six avocats notamment Mes Vergès et Dumas : le procès devient celui de la guerre d’Algérie. Paul Teitgen, ancien secrétaire général à la préfecture de police d’Alger, fait une déposition dramatique pour l’Etat colonial. Les excès et les tortures ont été la raison pour laquelle il a quitté ses fonctions. Le lendemain, la lettre de Jean-Paul Sartre, que Me Dumas lit devant le tribunal, fait l’effet d’une bombe. Le père de l’existentialisme se range aux côtés des «porteurs de valises». Le tribunal n’est pas encore revenu de ses émotions que les avocats font témoigner un à un les signataires du Manifeste des 121 sur le droit à l’insoumission. Envisagé pour quelques jours, le procès du réseau Jeanson s’achève le 1er octobre. La France entière apprenait désormais que des Français aident les Algériens pour des raisons politiques. L’arrestation d’Henri Curiel, de Didar Fawzy puis d’Etienne Bolo n’interrompt pas le fonctionnement des réseaux : la relève est assurée. La France en a assez de la «sale guerre». Rien n’y changera : ni les barricades d’Alger, ni le putsch des généraux, ni la terreur de l’OAS. Le dernier procès d’un «porteur de valises» s’ouvre le 9 janvier 1962. Louis Aragon écrit aux avocats de l’inculpé : «Veuillez, je vous prie, transmettre à M. l’abbé Davezies, que je n’ai pas l’honneur de connaître, l’expression de ma reconnaissance pour ce qu’il a fait, pour ce qu’il est, et qui s’inscrit à l’actif de notre patrie, et risque un jour de faire oublier qu’il y eut des tortionnaires qui se dirent français.» Et l’abbé Davezies dit du 19 mars, date du cessez-le-feu : «Ce jour-là, j’ai compris que les hommes avaient le pouvoir de faire leur histoire.» Les porteurs déposeront leurs valises mais ne seront amnistiés qu’en 1966. Les nostalgiques de l’Algérie française les considèrent à ce jour comme des traîtres. Aux détracteurs de leurs engagements Francis Jeanson répondait : «Notre cause n’est certes pas toute blanche. Mais la vôtre, de quelle couleur la voyez-vous».

                  La Tribune

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                  • #10
                    Hommage

                    Voir émission qui lui est consacrée sur Canal Algérie en ce moment.
                    Le premier verre est aussi amer que la vie,
                    Le deuxième est aussi doux que l'amour,
                    Le troisième est aussi apaisant que la mort.

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                    • #11
                      Bouteflika: Jeanson, "exemple vivifiant" d'un proche du combat algérien

                      (AFP) – il y a 1 heure

                      ALGER — Le philosophe et fondateur des "porteurs de valises", Francis Jeanson, restera un "exemple vivifiant" d'un intellectuel qui a combattu aux côtés des Algériens pour leur indépendance et l'honneur de la France, a affirmé lundi le président Abdelaziz Bouteflika.

                      Jeanson, fondateur d'un réseau de soutien au FLN pendant la guerre d'Algérie (réseau dit des "porteurs de valise"), est mort à 87 ans, samedi soir près de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

                      "Il est urgent, au moment où Francis Jeanson nous quitte, de reprendre, sur les deux rives de la Méditerranée, son message de lumière et de l'amplifier pour ouvrir plus grandes les portes d'un avenir convivial, dont il a démontré la possibilité", écrit Bouteflika dans un message de condoléances à la famille du défunt.

                      "Francis Jeanson fut et restera dans la mémoire des peuples algérien et français l'exemple vivifiant d'un intellectuel lucide et exigeant qui combattit avec rigueur et chaleur, talent et efficacité, la domination coloniale française dans notre pays", dit encore Bouteflika.

                      Jeanson "épouse en mots et en actes la cause de la lutte de libération nationale de notre peuple, convaincu qu'il contribuait, dans le même temps, à libérer la France de sa boursouflure coloniale", ajoute le président.

                      Le chef d'Etat algérien a également affirmé que "Francis Jeanson fut et restera dans la mémoire du peuple algérien un frère de combat et d'espoir dans l'élaboration d'une relation amicale entre les nations algérienne et française enfin débarrassées des scories du temps colonial".

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                      • #12
                        tout est sujet à récupération !! même les plus irrécupérable !!
                        ...blache

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