Annonce

Réduire
Aucune annonce.

844 sans-papiers arrêtés en cinq mois:

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • 844 sans-papiers arrêtés en cinq mois:

    Pendant longtemps, les gens ont été forcés de fuir leur pays du fait de la famine, d'une pauvreté extrême et des guerres, en quête d'une vie meilleure. Les migrations, qui ne connaissent aucune frontière géographique ou légale, seront peut-être l'un des problèmes centraux de ce siècle. L'immigration clandestine est désormais un problème délicat auquel se trouvent confrontées les nations en développement. Malgré les dispositifs de lutte mis en place par différents pays, le phénomène de l'immigration clandestine prend de plus en plus d'ampleur. Les autorités algériennes sont aussi confrontées à ce problème de grande envergure, lié à l'afflux des immigrants clandestins provenant de toute l'Afrique et transitant par leur pays.

    Lieu de transit, notre pays intensifie pour sa part la lutte contre l'immigration clandestine. Une grande partie des arrestations est, en effet, enregistrée dans l'ouest du pays (Oran, Maghnia et Béchar). Cette région est proche de la péninsule Ibérique que les clandestins tentent d'atteindre via le Maroc voisin. En effet durant les cinq premiers mois de l'année en cours, 844 immigrants clandestins ont été arrêtés selon un bilan communiqué dernièrement par les gardes-frontières de la région ouest dont 757 ont été arrêtés par les services de sécurité et 87 par les gardes-frontières. Avec 611 arrestations, les Marocains viennent en tête de liste, suivis des Maliens avec 92 arrestations en cinq mois. En 2008, le nombre des personnes sans papiers arrêtées au niveau de la région ouest était de 2.520 personnes.

    La traversée du territoire algérien est l'une des étapes d'un voyage dangereux à destination de l'Europe, où les migrants espèrent trouver de meilleures conditions de vie. Les autorités doivent y apporter une solution adéquate. Le problème s'aggrave par suite du nombre de personnes sans emploi vivant dans le dénuement le plus total dans certains pays africains. La géographie fait de l'Algérie un point de passage quasi obligé.

    Certains pourraient penser que ces immigrés noirs africains ne font que passer par l'Algérie, en attendant de trouver un moyen pour rejoindre l'Europe. Mais en réalité ils disent qu'ils trouvent leur compte en Algérie. Pour preuve, ils s'y sont installés avec leurs familles. Certains travaillent comme manoeuvres dans des chantiers privés de bâtiment.

    D'autres essaient de se débrouiller comme ils peuvent, en vendant des téléphones portables, par exemple, pour gagner juste de quoi manger et payer la chambre d'hôtel. Mais il y en a d'autres qui arrivent même à faire des économies pour aider leurs familles dans les pays d'origine, soutiennent certains d'entre eux. Mais d'autres se disent convaincus que ces personnes sont plutôt versées dans le trafic et l'arnaque. Pour régulariser leur situation, certains Noirs africains ont même opté pour des mariages avec des Algériennes, espérant bénéficier d'un titre de séjour prolongé. Tous les moyens semblent être bons pourvu qu'on ne soit pas reconduit aux frontières.

    En quinze ans, le nombre d'étrangers en situation irrégulière ayant tenté de séjourner en Algérie a été multiplié par 10. Ils sont issus de 48 nationalités africaines, dont la plupart venus des pays limitrophes - Niger (33%), Mali (13%), Nigeria (10%) et Maroc (10%). Des statistiques menées par les gardes-frontières algériens donnent ce chiffre effarant: au moins 35.000 immigrants clandestins ont été reconduits chez eux depuis l'année 2002. La lutte contre ce phénomène occupe pourtant une place particulière dans les programmes de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne. Dix millions d'euros ont été alloués à notre pays par le programme MEDA II pour moderniser la formation des officiers de la police aux frontières.
    Aïn-Témouchent connaît une mutation rapide, avec l'imbrication démesurée de nouveaux maux sociaux qu'elle n'arrive pas à supporter et dont elle ne peut, à elle seule, trouver les solutions car ces fléaux viennent d'ailleurs et de l'Afrique surtout.

    Dans son dernier bilan semestriel de 2009, le département de la sûreté de wilaya chargé des étrangers a enregistré 79 cas de poursuites judiciaires à l'encontre de sub-Sahariens inculpés dans les affaires d'immigration clandestine. Il faut le dire et le souligner : les collectivités locales n'ont pas les moyens pour gérer ce genre de dossier. Les statistiques du département de la sûreté de wilaya chargé de la police générale et de la règlementation montrent que 65% de l'effectif poursuivi judiciairement est de nationalité marocaine. En seconde position, viennent les ressortissants du Mali et du Niger. Les nationaux des deux pays africains cités parlent très souvent le français, car nombre d'entre eux devaient certainement fréquenter les universités algériennes. La langue leur donne droit à des avantages en matière de communication.

    Durant l'année 2008, les mêmes services de la sûreté de wilaya de Aïn-Témouchent avaient enregistré 136 cas d'immigration clandestine, dont 89 sont de nationalité marocaine, 23 ressortissants nigériens et 15 maliens. Si l'on se réfère uniquement à ces statistiques, la première lecture d'analyse nous autorise à dire que l'étau des services de sécurité s'est resserré davantage, à tel point que cette activité, non sans risque sur tous les plans, est en nette régression dans la wilaya de Aïn-Témouchent. Cette hypothèse ne doit pas être prise pour argent comptant car les réseaux de passeurs changent sans cesse et avec eux les techniques de passage. Et tant que le profit existera entre les uns et les autres, l'on comprend aisément qu'ils vont certainement opter pour d'autres circuits, peut-être plus longs et plus couteux, mais offrant sûreté et assurance. Sachant que la frontière algérienne est très grande, la contrebande et les réseaux de l'immigration innovent et rénovent continuellement.

    Le problème vécu à Aïn-Témouchent paraît comme une question de police générale. Mais à vrai dire, il est beaucoup plus compliqué et l'on ne change rien car les démunis, les frustrés et les sans-emploi sont guidés par les instincts de leurs rêves, des rêves à la recherche du mieux.
    Dernière modification par djet 7, 03 août 2009, 08h05.
    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

    Gödel

  • #2
    Bizarrerie
    Cette région est proche de la péninsule Ibérique que les clandestins tentent d'atteindre via le Maroc voisin.
    D'un coté les clandestins essaient de traverser l'Algerie pour l'uerope via le maroc et de l'autre coté les Marocains qui vont vers l'Algerie???Pour l'europe aussi?? ou pour le Mali??
    Coucher du soleil à Agadir

    Commentaire


    • #3
      le's marocains present en algerie,sont la pour travailler sourtout dans le secteur batiment,pour tenter l'europe le maroc y est plus proche,et surtout qu'a temouchent ou il ya une forte communaute marocaine ,qui ont des liens familiaux avec beaucoup de clandestins leurs facilitent le transit et l'hebergement
      Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

      Gödel

      Commentaire

      Chargement...
      X