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La routine
par El-Guellil
par El-Guellil
Une autre journée qui démarre. La routine. Se lever, aller au travail, faire les courses, s'impliquer dans la vie sociale. Toutes les contraintes quotidiennes s'installent. Pas le choix. On est pris dans un agenda imposé par la vie. Il paraît qu'on a toujours le choix. C'est plus facile à dire qu'à vivre. Faisons ensemble l'expérience de tout envoyer valser. Prenons la clé des champs sans nous retourner. Chiche. Non. On a seulement la possibilité de se rincer l'oeil avec une larme d'orgueil lorsqu'on réfléchit désespérément à la vie qu'on a et celle qu'on devrait ou pourrait avoir. On est riche que de ses rêves. Lorsque ceux-ci traversent nos esprits accompagnés de désillusion, on boit la tasse à tous les coups. Les plus belles choses de la nature comme les bords de mer nous désespèrent. Attendre que le mauvais temps passe pour éviter la casse. Vous savez que dans certains pays, le temps est le même toute l'année. Les variations sont très rares. S'arrêter d'avancer. C'est abandonner. Le bonheur peut se construire dans la tête. La liberté n'est pas forcément matérialisée. On peut se sentir libre dans une cage et prisonnier dans un château. C'est l'esprit et la relativisation du monde qui sont les meilleurs amis d'une quête vers l'affirmation de soi. La folie guette si on permet à la cacophonie de s'installer. Simple. Pour être heureux, il faut le vouloir. Unique condition. Roule, roulons, rond et pas trop de contestation qui ronge. Si l'équilibre est perdu, on tombe. Alors debout solidement sur nos deux jambes, rien ne nous fera flancher. Le plancher c'est pour une autre fois. Routine n'est pas organisation, pas plus que paralysie n'est ordre.
Le Quotidien d'Oran .
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