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La dégradation des conditions de vie favorise les zoonoses en Algérie

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  • La dégradation des conditions de vie favorise les zoonoses en Algérie

    Vingt-cinq cas de rage en 2008, 34 en 2007. 516 cas de kystes hydatiques en 2008, 661 en 2007. 5 544 cas de brucellose en 2008, 7 729 en 2007. 84 cas de leishmaniose viscérale en 2008, 112 en 2007… Les statistiques du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière indiquent que ces zoonoses sont en recul en Algérie

    La leishmaniose est de retour

    Un recul léger mais tout de même assez important et encourageant si l’on en juge par la dangerosité de ces maladies et leur coût pour la santé publique. Cela démontre que les campagnes de sensibilisation et de prévention commencent à donner des résultats. C’est tant mieux !

    Ce n’est pas le cas pour la leishmaniose cutanée pour laquelle des moyens importants ont été mobilisés dans le but de la contourner. En effet, indiquent les mêmes statistiques du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l’année 2007 a enregistré 6 764 cas de leishmaniose cutanée. Son taux a augmenté de près de 25% en 2008, atteignant les 8 442 cas. En 2006, le nombre de cas était de 14 397. En 2005, il était de 30 227. Cela signifie qu’après une baisse de près de moitié, la leishmaniose cutanée commence à reprendre le dessus. Un certain laisser-aller du département de Saïd Barkat, qui s’est montré confiant par rapport à l’évolution de cette maladie, en serait la cause. Les responsables de la santé auraient préféré se consacrer davantage à la lutte contre d’autres zoonoses. C’est, du moins, la première lecture que l’on pourrait faire à partir des chiffres recueillis.

    Les zoonoses, des maladies transmissibles à l’homme à partir d’un réservoir animal, demeurent présentes malgré les diverses campagnes d’information, de sensibilisation et de prévention. Cela inquiète à un haut degré les responsables de la santé qui les considèrent comme de véritables problèmes de santé publique. Elles sont d’autant plus inquiétantes qu’elles entraînent de lourdes pertes économiques et sociales. Rien que pour la rage, 20 personnes décèdent, en moyenne, chaque année. C’est inadmissible ! Précisions que la leishmaniose, la rage, la brucellose et l’hydatidose sont les plus fréquentes en Algérie.

    D’autres zoonoses existent mais ne posent pas de graves problèmes de santé publique : la leptospirose et la fièvre boutonneuse méditerranéenne.

    Une moyenne de 20 décès dus à la rage par an

    Chargé du programme de lutte contre les zoonoses, au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le docteur Djamel Slimi indique que le nombre de cas de rage humaine ne cesse d’augmenter malgré la disponibilité de la sérovaccination et l’engagement des services concernés à lutter efficacement contre cette maladie.

    Le représentant du département de la santé rappelle l’existence de plusieurs centres de vaccination antirabique dans toutes les wilayas du pays, le lancement de campagnes de sensibilisation et la formation du personnel médical. cependant, des décès surviennent chaque année suite à des morsures, généralement, de chiens et parfois de chats errants.

    Un phénomène qui persiste partout dans le pays, particulièrement dans les grandes villes. C’est à se demander ce que font alors les collectivités locales et les services concernés pour éliminer ces animaux nocifs. Les nourrissons et les enfants en bas âge sont les plus exposés à ce danger. Le Dr Slimi estime nécessaire la création de fourrières canines, la lutte contre les animaux errants et une application effective de la réglementation concernant les animaux domestiques (identification, vaccination).

    L’Algérie, un pays d’endémie hydatique

    Le représentant du ministère de la Santé affirme que l’Algérie est un pays d’endémie hydatique. Cela se révèle nettement durant et après les deux jours de l’Aïd El Adha. L’abattage illégal d’ovins et de bovins… dans des conditions d’hygiène qui laissent à désirer est à l’origine de l’apparition et de la propagation de cette maladie. Chaque année, des campagnes de prévention sont lancées via les médias audiovisuels pour mettre en garde un maximum de personnes contre les risques éventuels… mais cela donne très peu de résultats auprès des populations ciblées.

    Les mauvaises habitudes se perpétuent.


    Le Dr Slimi rappelle que le kyste hydatique (hydatidose) est une maladie fréquente dans les wilayas qui se consacrent particulièrement à l’élevage traditionnel de type pastoral des ovins et bovins. Son éradication, soutient-il, bute sur des problèmes d’hygiène du milieu et d’éducation sanitaire. L’évolution de l’incidence de cette maladie au niveau national montre que le pic a été enregistré en 2004 avec 2,53 cas pour 100 000 habitants. L’année 2006 a enregistré 2,24 cas pour 100 000 habitants et l’année 2007, 1,9 cas pour 100 000 habitants.

    Même constat en ce qui concerne la brucellose qui est une maladie transmise essentiellement par la consommation de lait et produits laitiers contaminés. Ce problème de santé persiste malgré les campagnes de vaccination du cheptel par les services spécialisés du ministère de l’Agriculture.

    Pis, il est encore méconnu par de nombreuses personnes, dont celles qui travaillent dans ce domaine, sinon il est pris à la légère. L’évolution de l’incidence de la brucellose au niveau national indique qu’un pic a été enregistré en 2006 avec 25,66 cas pour 100 000 habitants.

    L’année précédente, il y avait un 23,74 cas pour 100 000 habitants. En 2007, il a été enregistré 22,27 cas pour 100 000 habitants. Le Dr Slimi indique qu’une révision de la fiche technique sur la conduite à tenir devant un cas de brucellose est en cours.

    35% des maladies à déclaration obligatoire

    Si l’on se réfère aux chiffres du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, on constatera que ces zoonoses représentent une moyenne de 35% du total des déclarations annuelles des MDO (maladies à déclaration obligatoire). Ce qui est loin d’être minime ou secondaire. Les risques de transmission de ces maladies restent élevés en raison de la présence de rongeurs, de chats et de chiens errants mais aussi d’insectes, principaux vecteurs de transmission. Les opérations de désinfection, de dératisatisation et d’élimination de chats et de chiens errants doivent se faire à travers toute l’Algérie et de façon permanente. Il ne faut pas se satisfaire des campagnes sporadiques, limitées dans le temps et dans l’espace.

    Une attention toute particulière doit être accordée aux zones reculées et défavorisées de l’Algérie profonde, là où il y a un manque flagrant d’hygiène et une dégradation inquiétante du cadre de vie.

    Encore une fois, les services de prévention du ministère de la Santé sont appelés à redoubler d’efforts pour convaincre les populations d’adopter les bonnes manières qui sont à même de leur permettre de contourner ces dangers. Des dangers qui, comme nous venons de le souligner, sont parfois mortels. Force est de reconnaître toutefois que le département de la santé ne pourra pas seul y faire face.
    «La lutte contre les zoonoses ne peut être conçue que dans le cadre d’une collaboration effective entre les secteurs concernés, ceux de l’agriculture, des collectivités locales, de l’environnement et de la santé», insistent les premiers responsables du département de la santé.

    Par La Tribune

  • #2
    Dans toutes les stastistiques , il n ya que la minorité de la réalité qui est visible ! on peut aisément multiplier par 10 ou 60 ces chiffres!
    Dans ces univérsités du tiers-monde on vous demandera le livret de famille ou est inscrit le bébé qui est encore dans le ventre de sa maman,sinon il n est pas viable.

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