Nous ignorons le rôle joué par les Arabes dans l’écriture de la Bible, les sources disponibles ne disent rien. Cette modeste étude a pour objet de relancer le débat, déjà entamé par nombre de savants. Il s’agit de s’interroger sur les origines des auteurs de la Bible. Cependant, dans cette recherche, nous n’étudierons qu’une partie du récit du premier livre de la Torah (la loi)/le Pentateuque : la Genèse. Ainsi, pour en faciliter la lecture, l’étude est divisée en 3 parties : la première est une introduction dans laquelle certaines précisions, en ce qui concerne notre point de vue, au sujet du texte biblique, seront consignées et explicitées ; la deuxième partie est le récit biblique comme tel, en ce qui nous intéresse pour cette étude ; la troisième partie est notre analyse de ce récit. Le lecteur trouvera une sélection de références en dernière page.
Introduction
Définir la Bible
Nous considérons la Bible comme un recueil littéraire, un document représentant l’idéologie d’une classe sociale qui, en s’appropriant l’histoire humaine et l’évolution de l’homme, propose une éthique et un système de rapports sociopolitiques et économiques différents de ceux pratiqués par d’autres sociétés ou d’autres groupes, couches ou classes sociales. Dans ses récits les plus simples, comme dans ses plus vastes constructions, la Bible ressert des éléments mythologiques existants, aménagés dans une construction particulière pour reproduire un cadre de pensée qui structure l’expérience des hommes et leur mentalité selon les intérêts politico-économiques de la classe sociale des auteurs. Elle tente de créer de la cohérence, ou du moins une illusion de cohérence en jouant un rôle de réceptacle où les différents groupes peuvent trouver place, se désagréger et se recomposer, se souder les uns aux autres, se laisser prendre dans des ensembles plus vastes. Elle se donne pour devoir de montrer l’excellence et la suprématie de cette classe sociale contre le pouvoir dominant mais aussi contre les autres groupes « barbares ».
Nous proposerons, ici, des éléments propres à nous amener à ce point de vue.
Son historicité
Pour ce qui est de l’historicité de la Bible, elle est très hypothétique. Les découvertes archéologiques contredisent ses récits. Ils manquent donc d’exactitude. De plus, son discours, qui se base sur une croyance en une certaine représentation imaginaire et qui s’annonce comme le détenteur de la vérité exclusive, rejette la méthode scientifique de la connaissance,[1] et considère sa proposition sociale et historique comme parfaite. Pour nous, ce discours ne peut être dégagé du contexte sociopolitique du Proche-Orient à l’époque où les premiers textes ont été rédigés, c’est-à-dire à l’époque de la domination assyrienne, puis babylonienne sur la Palestine. Scientifiquement parlant, la plupart des récits historiques contenus dans ce livre ne sont que fiction, d’autres ne sont que des bribes de mémoires plurielles. Ils ont été créés, à la lumière d’un parti pris, à partir des textes égypto- mésopotamiens mais aussi à partir des événements survenus à l’époque de leur rédaction. A cela s’ajoute l’imagination fertile, avide de fantastique et de merveilleux de ses auteurs, imagination qui marque bien la différence entre le monde primitif et le monde mental de « l’humain » qu’ils veulent souligner. Ces écrits se sont enrichis au cours des âges.
Les auteurs de la Bible
Ils sont les représentants de plusieurs clans d’une même classe sociale, en opposition avec le pouvoir dominant de leur époque. Ils sont, essentiellement, des égyptiens ou descendants d’immigrés égyptiens, des cananéens et des araméens. Historiquement parlant, la Palestine était cananéenne sous égide égyptienne sauf pendant les courtes périodes de l’occupation Assyrienne et Babylonienne. Pour pouvoir contrôler, gérer ses vassaux et en tirer le maximum de bénéfices, l’autorité pharaonique participait effectivement à la fondation des cités et elle envoyait régulièrement des élites (hauts fonctionnaires, militaires et grands prêtres) pour diriger, et des paysans et des ouvriers pour s’y installer et travailler. Ces derniers sont principalement des égyptiens et des sémites (large groupe linguistique).[2] Ainsi, la migration pacifique vers l’Egypte était chose habituelle, et la migration, ou le voyage des Egyptiens vers leurs colonies était fréquente, et nous pouvons même parler d’une migration relativement contrôlée. Si certains textes archéologiques parlent des petites vagues de migration égyptienne durant plus d’un siècle au 14ème et au 13ème s. av. J.C., ces mêmes textes ne nient ni la continuation de cette migration, ni le déplacement des différentes populations venant d’autres régions (ex. les tribus venant du nord, de la mer et de la péninsule arabique) durant les siècles suivants vers le pays de Canaan, autrement dit la Palestine. Tous ces migrants se sont, d’une manière ou d’une autre, mêlés avec les populations locales, les Cananéens. Ceux-ci, sont composés au début d’Amorites et de Phéniciens. Plus tard, des Araméens, des Philistins, des Arabes, etc., s’y sont ajoutés. Au début du 1er millénaire av. JC, la Palestine devint prospère, grâce à la culture locale des oliviers, au commerce des caravaniers arabes, et à la bonne gestion des autorités locales sous contrôle égyptien. Elle reproduisit, avec quelques légères différences, la même structure sociale que l’Egypte pharaonique,[3] c’est-à-dire une classe aristocratique alignée sur le pouvoir égyptien et composée de plusieurs groupes (égyptiens, cananéens, araméens et autres) qui détenaient, d’une part, l’autorité politique, religieuse et la richesse économique, et, d’autre part, une autre classe, inférieure, ou plutôt un groupe inférieur sur tous les plans, composé de plusieurs couches sociales. Les auteurs de la Bible faisaient partie, sans aucun doute, de la classe aristocratique, autrement dite, de la classe qui détenait tous les pouvoirs et la richesse du pays. Nous détaillerons cela plus loin.
Le contexte historique et l’écriture de la Bible
L’écriture des textes bibliques est la conséquence des deux événements majeurs qui ont eu lieu durant le 1er millénaire av. JC, le premier est celui de la domination assyrienne et babylonienne sur la Palestine à partir du 8ème s. av. JC., et le bouleversement sociopolitique et culturel qui en résulta sur les populations dominées ; le deuxième événement concerne l’ascension culturelle, et surtout la vulgarisation de l’écriture, au Moyen-Orient et en Grèce pendant la même période. Nous détaillerons ces évènements dans la troisième partie de cette étude.
Le récit selon la Bible
Revenons maintenant à notre sujet concernant l’origine des auteurs de la Bible. Signalons, d’abord, que cette étude n’a pas pour objectif de cerner tous les aspects et tous les personnages créés par ces auteurs. Nous nous limiterons à certaines parties du récit historique concernant Térah et son fils Abraham, considéré comme le père des trois religions monothéistes.
Nous reprenons ce récit, mais, comme nous l’avons dit dans la première partie de cette étude, les récits historiques de la Bible ne sont pas précis, leurs datations ne correspondent pas aux faits historiques. L’objectivité scientifique ne fut pas une préoccupation chez les auteurs. Ceux-ci rapportent des événements pour illustrer une conviction politique. Il est donc difficile de déterminer les dates exactes de ces événements rapportés plus de mille ans plus tard. Nous somme obligés, pour ainsi dire, de situer le début du récit de Térah et son fils Abraham, et ceci selon la méthode historico-critique, dans l’espace du temps dans lequel ce récit pourrait avoir eu lieu : cet espace correspond, à notre avis, d’abord à l’époque de la troisième dynastie d’Ur (-2112 à -2004), et aux deux siècles qui la suivent, c’est-à-dire la première moitié de la période Paléo babylonienne.
La Bible raconte que Térah, « âgé de soixante-dix ans, engendra Abram, Nachor et Harân » (Genèse ch. 11 v. 26). Harân, troisième fils et père de Loth, meurt avant son père (ch. 11, 28) ; sa fille Milca se marie avec son oncle Nachor ou Nahor (ch. 11, 29). Quant à Abram, qui deviendra plus tard Abraham, il y a une ambiguïté en ce qui concerne sa femme Saraî, la future Sara ou Sarah.[4] D’aucuns pensent que Sarah était sa nièce, d’autres croient qu’elle était sa demi sœur.[5]
Mais quelle que soit la parenté, Térah quitte Ur vers le pays de Canaan avec son fils Abraham et sa femme Sarah, ainsi que son neveu Loth et leurs troupeaux. Nachor reste en Mésopotamie. Les quatre voyagent le long du fleuve de l’Euphrate vers le nord et s’installent finalement à Harran (Harranu), au nord de la Syrie, à quelque 1500km d’Ur.
A Harran, Abram, âgé de 75 ans, reçoit, selon le chapitre 12, l'ordre divin de quitter cette ville : « Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai » (ch. 12.1.). Térah demeure à Harran jusqu’à sa mort à l’âge de 205 ans. Abram prend sa femme et ses troupeaux, accompagné par Loth (v.4), pour aller à l'endroit que Dieu lui désignera. Il traverse l’Euphrate et entre dans le pays de Canaan jusqu’au site de Sichem (v.6). Là, Dieu lui apparaît et lui dit « Je donnerai ce pays à ta postérité » (v.7). Abram construit un autel, puis continue sa route dans la région de Bethléem et Aï (v.8), puis vers le Néguev, d'où une famine le pousse à aller en Egypte (v.10). Avant d’entrer dans ce pays, « il dit à Saraï, sa femme: Voici, je sais que tu es une femme belle de figure (v.11). Quand les Égyptiens te verront, ils diront: C'est sa femme! Et ils me tueront, et te laisseront la vie (v.12). Dis, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que mon âme vive grâce à toi (v13). Lorsque Abram fut arrivé en Égypte, les Égyptiens virent que la femme était fort belle (v.14) ». Le Pharaon enlève Saraï , il l’emmène dans sa maison et traite bien Abram qui reçoit comme prix pour sa femme « des brebis, des bœufs, des ânes, des serviteurs et des servantes, des ânesses et des chameaux » (v.16). A un certain moment, le pharaon découvre que Saraï est la femme d’Abram, il l’appelle et lui dit « Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré que c'est ta femme? (v.18). Pourquoi as-tu dit: C'est ma soeur? Aussi l'ai-je prise pour ma femme. Maintenant, voici ta femme, prends-la, et va-t-en! (v.19). Et Pharaon donna ordre à ses gens de le renvoyer, lui et sa femme, avec tout ce qui lui appartenait (v.20) ».
Introduction
Définir la Bible
Nous considérons la Bible comme un recueil littéraire, un document représentant l’idéologie d’une classe sociale qui, en s’appropriant l’histoire humaine et l’évolution de l’homme, propose une éthique et un système de rapports sociopolitiques et économiques différents de ceux pratiqués par d’autres sociétés ou d’autres groupes, couches ou classes sociales. Dans ses récits les plus simples, comme dans ses plus vastes constructions, la Bible ressert des éléments mythologiques existants, aménagés dans une construction particulière pour reproduire un cadre de pensée qui structure l’expérience des hommes et leur mentalité selon les intérêts politico-économiques de la classe sociale des auteurs. Elle tente de créer de la cohérence, ou du moins une illusion de cohérence en jouant un rôle de réceptacle où les différents groupes peuvent trouver place, se désagréger et se recomposer, se souder les uns aux autres, se laisser prendre dans des ensembles plus vastes. Elle se donne pour devoir de montrer l’excellence et la suprématie de cette classe sociale contre le pouvoir dominant mais aussi contre les autres groupes « barbares ».
Nous proposerons, ici, des éléments propres à nous amener à ce point de vue.
Son historicité
Pour ce qui est de l’historicité de la Bible, elle est très hypothétique. Les découvertes archéologiques contredisent ses récits. Ils manquent donc d’exactitude. De plus, son discours, qui se base sur une croyance en une certaine représentation imaginaire et qui s’annonce comme le détenteur de la vérité exclusive, rejette la méthode scientifique de la connaissance,[1] et considère sa proposition sociale et historique comme parfaite. Pour nous, ce discours ne peut être dégagé du contexte sociopolitique du Proche-Orient à l’époque où les premiers textes ont été rédigés, c’est-à-dire à l’époque de la domination assyrienne, puis babylonienne sur la Palestine. Scientifiquement parlant, la plupart des récits historiques contenus dans ce livre ne sont que fiction, d’autres ne sont que des bribes de mémoires plurielles. Ils ont été créés, à la lumière d’un parti pris, à partir des textes égypto- mésopotamiens mais aussi à partir des événements survenus à l’époque de leur rédaction. A cela s’ajoute l’imagination fertile, avide de fantastique et de merveilleux de ses auteurs, imagination qui marque bien la différence entre le monde primitif et le monde mental de « l’humain » qu’ils veulent souligner. Ces écrits se sont enrichis au cours des âges.
Les auteurs de la Bible
Ils sont les représentants de plusieurs clans d’une même classe sociale, en opposition avec le pouvoir dominant de leur époque. Ils sont, essentiellement, des égyptiens ou descendants d’immigrés égyptiens, des cananéens et des araméens. Historiquement parlant, la Palestine était cananéenne sous égide égyptienne sauf pendant les courtes périodes de l’occupation Assyrienne et Babylonienne. Pour pouvoir contrôler, gérer ses vassaux et en tirer le maximum de bénéfices, l’autorité pharaonique participait effectivement à la fondation des cités et elle envoyait régulièrement des élites (hauts fonctionnaires, militaires et grands prêtres) pour diriger, et des paysans et des ouvriers pour s’y installer et travailler. Ces derniers sont principalement des égyptiens et des sémites (large groupe linguistique).[2] Ainsi, la migration pacifique vers l’Egypte était chose habituelle, et la migration, ou le voyage des Egyptiens vers leurs colonies était fréquente, et nous pouvons même parler d’une migration relativement contrôlée. Si certains textes archéologiques parlent des petites vagues de migration égyptienne durant plus d’un siècle au 14ème et au 13ème s. av. J.C., ces mêmes textes ne nient ni la continuation de cette migration, ni le déplacement des différentes populations venant d’autres régions (ex. les tribus venant du nord, de la mer et de la péninsule arabique) durant les siècles suivants vers le pays de Canaan, autrement dit la Palestine. Tous ces migrants se sont, d’une manière ou d’une autre, mêlés avec les populations locales, les Cananéens. Ceux-ci, sont composés au début d’Amorites et de Phéniciens. Plus tard, des Araméens, des Philistins, des Arabes, etc., s’y sont ajoutés. Au début du 1er millénaire av. JC, la Palestine devint prospère, grâce à la culture locale des oliviers, au commerce des caravaniers arabes, et à la bonne gestion des autorités locales sous contrôle égyptien. Elle reproduisit, avec quelques légères différences, la même structure sociale que l’Egypte pharaonique,[3] c’est-à-dire une classe aristocratique alignée sur le pouvoir égyptien et composée de plusieurs groupes (égyptiens, cananéens, araméens et autres) qui détenaient, d’une part, l’autorité politique, religieuse et la richesse économique, et, d’autre part, une autre classe, inférieure, ou plutôt un groupe inférieur sur tous les plans, composé de plusieurs couches sociales. Les auteurs de la Bible faisaient partie, sans aucun doute, de la classe aristocratique, autrement dite, de la classe qui détenait tous les pouvoirs et la richesse du pays. Nous détaillerons cela plus loin.
Le contexte historique et l’écriture de la Bible
L’écriture des textes bibliques est la conséquence des deux événements majeurs qui ont eu lieu durant le 1er millénaire av. JC, le premier est celui de la domination assyrienne et babylonienne sur la Palestine à partir du 8ème s. av. JC., et le bouleversement sociopolitique et culturel qui en résulta sur les populations dominées ; le deuxième événement concerne l’ascension culturelle, et surtout la vulgarisation de l’écriture, au Moyen-Orient et en Grèce pendant la même période. Nous détaillerons ces évènements dans la troisième partie de cette étude.
Le récit selon la Bible
Revenons maintenant à notre sujet concernant l’origine des auteurs de la Bible. Signalons, d’abord, que cette étude n’a pas pour objectif de cerner tous les aspects et tous les personnages créés par ces auteurs. Nous nous limiterons à certaines parties du récit historique concernant Térah et son fils Abraham, considéré comme le père des trois religions monothéistes.
Nous reprenons ce récit, mais, comme nous l’avons dit dans la première partie de cette étude, les récits historiques de la Bible ne sont pas précis, leurs datations ne correspondent pas aux faits historiques. L’objectivité scientifique ne fut pas une préoccupation chez les auteurs. Ceux-ci rapportent des événements pour illustrer une conviction politique. Il est donc difficile de déterminer les dates exactes de ces événements rapportés plus de mille ans plus tard. Nous somme obligés, pour ainsi dire, de situer le début du récit de Térah et son fils Abraham, et ceci selon la méthode historico-critique, dans l’espace du temps dans lequel ce récit pourrait avoir eu lieu : cet espace correspond, à notre avis, d’abord à l’époque de la troisième dynastie d’Ur (-2112 à -2004), et aux deux siècles qui la suivent, c’est-à-dire la première moitié de la période Paléo babylonienne.
La Bible raconte que Térah, « âgé de soixante-dix ans, engendra Abram, Nachor et Harân » (Genèse ch. 11 v. 26). Harân, troisième fils et père de Loth, meurt avant son père (ch. 11, 28) ; sa fille Milca se marie avec son oncle Nachor ou Nahor (ch. 11, 29). Quant à Abram, qui deviendra plus tard Abraham, il y a une ambiguïté en ce qui concerne sa femme Saraî, la future Sara ou Sarah.[4] D’aucuns pensent que Sarah était sa nièce, d’autres croient qu’elle était sa demi sœur.[5]
Mais quelle que soit la parenté, Térah quitte Ur vers le pays de Canaan avec son fils Abraham et sa femme Sarah, ainsi que son neveu Loth et leurs troupeaux. Nachor reste en Mésopotamie. Les quatre voyagent le long du fleuve de l’Euphrate vers le nord et s’installent finalement à Harran (Harranu), au nord de la Syrie, à quelque 1500km d’Ur.
A Harran, Abram, âgé de 75 ans, reçoit, selon le chapitre 12, l'ordre divin de quitter cette ville : « Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai » (ch. 12.1.). Térah demeure à Harran jusqu’à sa mort à l’âge de 205 ans. Abram prend sa femme et ses troupeaux, accompagné par Loth (v.4), pour aller à l'endroit que Dieu lui désignera. Il traverse l’Euphrate et entre dans le pays de Canaan jusqu’au site de Sichem (v.6). Là, Dieu lui apparaît et lui dit « Je donnerai ce pays à ta postérité » (v.7). Abram construit un autel, puis continue sa route dans la région de Bethléem et Aï (v.8), puis vers le Néguev, d'où une famine le pousse à aller en Egypte (v.10). Avant d’entrer dans ce pays, « il dit à Saraï, sa femme: Voici, je sais que tu es une femme belle de figure (v.11). Quand les Égyptiens te verront, ils diront: C'est sa femme! Et ils me tueront, et te laisseront la vie (v.12). Dis, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que mon âme vive grâce à toi (v13). Lorsque Abram fut arrivé en Égypte, les Égyptiens virent que la femme était fort belle (v.14) ». Le Pharaon enlève Saraï , il l’emmène dans sa maison et traite bien Abram qui reçoit comme prix pour sa femme « des brebis, des bœufs, des ânes, des serviteurs et des servantes, des ânesses et des chameaux » (v.16). A un certain moment, le pharaon découvre que Saraï est la femme d’Abram, il l’appelle et lui dit « Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré que c'est ta femme? (v.18). Pourquoi as-tu dit: C'est ma soeur? Aussi l'ai-je prise pour ma femme. Maintenant, voici ta femme, prends-la, et va-t-en! (v.19). Et Pharaon donna ordre à ses gens de le renvoyer, lui et sa femme, avec tout ce qui lui appartenait (v.20) ».
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