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La recherche sur l'angiogénèse au coeur de nouvelles thérapeutiques

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  • La recherche sur l'angiogénèse au coeur de nouvelles thérapeutiques

    La recherche sur l'angiogénèse constitue un des domaines les plus prometteurs de la médecine. Les mécanisme de croissances des vaisseaux sanguins peuvent etre altéré par de nombreuses maladies telles que le diabète, le cancer, des pathologie de la rétine, maladie cardio-vasculaires d'où l'importance des recherches thérapeutiques car 500 millions de personnes seraient suceptibles d'en bénéficier.

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    La recherche sur l'angiogénèse, c'est-à-dire les mécanismes de croissance de nouveaux vaisseaux sanguins, constitue un des domaines les plus prometteurs de la médecine. La revue Nature, qui lui consacre un cahier spécial dans son édition du 15 décembre, rappelle que le fonctionnement normal de ce mécanisme biologique est altéré dans de nombreuses pathologies : cancer, maladies cardio-vasculaires, diabète, pathologies de la rétine...

    La recherche de moyens de favoriser ou, au contraire, d'inhiber l'angiogénèse pourrait déboucher sur de nouvelles thérapeutiques dont 500 millions de personnes à travers le monde sont susceptibles de bénéficier. Rien de surprenant, donc, si ce domaine attire industriels et start-up : plus de 4 milliards de dollars ont été investis dans la recherche et le développement de médicaments pro ou antiangiogénèse, indique Nature.

    La taille et l'organisation du système vasculaire sont cruciales pour apporter aux tissus et aux organes l'oxygène dont ils ont besoin. Ces vaisseaux vont aussi bien permettre la croissance de l'embryon que réparer les blessures ou apporter l'indispensable flux sanguin aux tissus lésés. Néanmoins, l'angiogénèse est aussi impliquée dans des processus pathologiques.

    "Nous sommes loin de l'époque où, il y a une trentaine d'années, Judah Folkman passait pour un fou lorsqu'il expliquait que l'on pouvait attaquer un cancer en bloquant la formation locale de nouveaux vaisseaux, dont la tumeur a absolument besoin pour grossir, explique le professeur Bernard Lévy, directeur du centre de recherche cardio-vasculaire de l'hôpital Lariboisière (Inserm U689). Aujourd'hui, Folkman est nobélisable pour ses travaux."

    Par ailleurs, rappelle Bernard Lévy, "on retrouve un problème d'ischémie dans toutes les maladies cardio-vasculaires, qui constituent la première cause de mortalité dans les pays développés, loin devant le cancer". En effet, la diminution ou l'arrêt de la vascularisation des tissus avec une privation d'oxygène est présente que ce soit dans l'infarctus du myocarde, dans les accidents vasculaires cérébraux ou les insuffisances vasculaires périphériques des membres.

    D'où une deuxième approche thérapeutique, inverse de celle imaginée contre les tumeurs : favoriser l'angiogénèse dans les organes touchés par les maladies cardio-vasculaires. Mais les résultats chez l'homme ne sont pas encore aussi bons que chez l'animal, ce qui a ouvert une troisième voie, celle des cellules souches.

    Il s'agit pour l'instant de faire appel à des cellules souches médullaires. "En novembre, une équipe allemande a publié une étude réalisée en double aveugle sur une centaine de patients ayant fait un infarctus du myocarde, indique Bernard Lévy. Les chercheurs ont injecté aux patients des cellules souches de leur moelle sanguine. Ils ont pu constater que ce procédé permettait de favoriser l'angiogénèse, même si le résultat n'est pas spectaculaire. En tout cas, il incite à persévérer."

    Cependant, Bernard Lévy estime que la stratégie la plus efficace est celle de l'utilisation de médicaments "qui marchent mieux que ce pour quoi ils sont faits". Et le scientifique de citer les statines, qui ne font pas que diminuer le taux de cholestérol sanguin mais mobilisent davantage de cellules souches médullaires.

    Le champ de la recherche est vaste et de plus en plus d'équipes sont mobilisées dans le monde. En France, l'Agence nationale pour la recherche va financer deux projets consacrés à l'angiogénèse, avec une dotation de 500 000 à 600 000 euros, somme qui n'intègre pas, comme aux Etats-Unis, les salaires des chercheurs.

    La place de la recherche française dans ce domaine est d'ailleurs attestée par le fait que les deux réseaux européens, le Réseau génomique vasculaire européen et celui consacré à la rétine, sont respectivement dirigés par Alain Tedgui (Inserm U689, hôpital Lariboisière, Paris) et José Sahel (Inserm, hôpital des Quinze-Vingts, Paris).

    Source: Le monde
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