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Default Sarkozy, Israël et les Juifs
Paul-Eric Blanrue Internet est un des moyens d’échapper à la censure démocratique et libérale qui consiste à promulguer la liberté sauf quand cette liberté dérange. Le dernier ouvrage de Blanrue, Sarkozy, Israël et les juifs, est ainsi publié par un éditeur belge et non diffusé en France par le diffuseur de cet éditeur, pas davantage que par les traditionnels éditeurs français de Blanrue.
Pourtant, il ne s’agit pas d’un livre tombant sous le coup de la loi française, ni d’un livre à caractère raciste. Dès lors, il faut se poser la vraie question de cette curieuse omerta : si Blanrue dérange, pourquoi ? Serait-ce parce qu’il raconte n’importe quoi ? Dans ce cas, il ne sera pas ainsi censuré. Parce qu’il commet quelques erreurs ? Qui ne commet pas d’erreurs ? Au demeurant, factuellement, son livre paraît si peu attaquable que ceux qui s’y sont essayés se sont cassés les dents ou ont produit des raisons peu raisonnables. (Source: Le Grand Soir)
Investig'Action vous invite à vous faire votre opinion par vous-même en publiant deux extraits du chapitre 4 intitulé "Sarkozy l'Israélien". Vous pouvez vous procurer l'ouvrage par Internet
Extraits du chapitre 4 "Sarkozy l'Israélien"
1er extrait (p.79)
[IMG]http://www.******************/images/stories/articles/arton8814-fea73.jpg[/IMG]
Les relations tissées avec Israël apparurent tellement positives à Nicolas Sarkozy, qu’en décembre 2005, il fit appel, en France, aux services d’ordre de l’État juif. Désirant profiter de leur « expérience » en matière de « maintien de l’ordre » (ces services sont, je le note au passage, un élément actif de la répression des Palestiniens), il invita à Paris les chefs de la police israélienne, Gideon Ezra et Moshe Karadi. Le quotidien Haaretz, qui fournit l’information, ajoutait que les deux chefs policiers (l’un, ministre de la Sécurité Publique, l’autre, Haut Commissaire de la Police) restèrent quatre jours dans notre pays. Ils eurent des entretiens avec Sarkozy et ses collaborateurs, et passèrent en revue des unités de CRS et de gendarmes mobiles. « On s’attend à ce qu’Ezra et Karadi apportent à leurs homologues français la leçon qu’ils tirent de la répression des émeutes dans leur propre pays, dont les événements d’octobre 2000 », écrivait Haaretz. « Il se dit que la partie française est vivement intéressée par le savoir-faire israélien en la matière », ajoutait le quotidien israélien. Des thèmes de coopération plus approfondie entre les services de police des deux pays furent également abordés, sans qu’on en sût davantage 14.
Les banlieues françaises et leurs problèmes de sécurité étaient-elles comparables, dans l’esprit du ministre, aux « territoires occupés » ? Nicolas Sarkozy ne le déclara pas aussi franchement. On ne pouvait néanmoins s’empêcher d’y voir un signe. Comment s’étonner ensuite que les « jeunes » des cités ne se prissent pour des Palestiniens ? La venue des « spécialistes israéliens » revenait à prendre le risque de les conforter dans ce rôle et d’accentuer le processus de communautarisation qui rongeait déjà la République.
C’est toujours par Haaretz que l’on apprit que, deux mois plus tard, en février 2006, Sarkozy remplaçait Ariel Sharon lors d’une conférence donnée à Tel Aviv par la société d’investissement israélienne Cukierman & Co (rien à voir avec le président du CRIF), destinée à développer les investissements entre l’Europe et Israël. La conférence devait être placée sous le patronage d’Ariel Sharon, mais celui-ci étant tombé malade, sa présence fut annulée. Du coup, il fut remplacé en dernière extrémité par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, qui fit une conférence sur le thème : « France-Israël, un partenariat renforcé ».
Pourquoi un ministre chargé de la sécurité des citoyens français se retrouva-t-il propulsé à la tête d’une conférence sur le thème « Business and financial activity in Europe » (Commerce et activité financière en Europe) ? Il se confirmait, dès cette époque, « que Sarkozy ne peut tout simplement rien refuser à des officiels, ou officieux, israéliens » 15.
En juillet 2006, Israël lançait une campagne de destruction du Liban en bombardant ses infrastructures civiles, suite à un accrochage entre le Hezbollah et l’armée israélienne à la frontière. Dans le monde musulman, on parlait de « sixième guerre israélo-arabe ». Bien qu’ayant fait preuve d’une grande discrétion lors de l’attaque américaine contre l’Irak, trois ans auparavant, Nicolas Sarkozy monta cette fois au créneau pour prendre la défense de celui qu’il désignait, sans tergiverser, comme son allié.
Dans le conflit entre Israël et le Liban, il y avait un « agresseur », déclara-t-il avec fermeté sur la chaîne TF1, et « cet agresseur, c’est le Hezbollah » 16. « Israël doit se défendre et a le droit de se défendre », plaida-t-il, tout en recommandant à ce pays de ne pas tomber dans « la surenchère » ; il s’agissait « de proportionner la réaction », ce qui, somme toute, ne portait guère à conséquence. Il visa l’Iran, le nouvel ennemi du jour, accusé d’être derrière le Hezbollah. Le Liban, dit-il, « a le droit à l’indépendance et au respect de son intégrité ». Dès lors, « il faut débarrasser le Liban des influences extérieures. (…) L’Iran se met un peu plus au ban de la communauté internationale », déplora-t-il, car « il y a plus que des soupçons sur les liens entre le Hezbollah et le régime iranien » 17.
La réaction du côté israélien démontra qu’on avait bien saisi la signification du message sarkozien.
Le 19 juillet au soir se tint à Paris, dans la grande synagogue de la Victoire, pavoisée de drapeaux israéliens pour l’occasion, une grande manifestation annoncée comme une « cérémonie de bénédiction » pour les 1 200 nouveaux émigrants juifs de France, qui allaient effectuer leur alya, c’est-à-dire leur installation en Israël. Ce rassemblement d’un millier de personnes (hommes et femmes séparés, notait Libération), était initié par le Fonds social juif unifié, l’Agence juive et le Consistoire de Paris. L’invité d’honneur était Zeev Boïm, ministre israélien de l’Intégration : « Vous n’avez pas à vous inquiéter, parce que notre combat est juste, lança-t-il. Avec cette guerre, nous allons détruire toutes les forces de nos ennemis en face » 18.
Boïm qui venait, le matin même, de rencontrer le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, déclara également : « Je l’ai remercié pour sa défense d’Israël et lui ai transmis les félicitations d’Ehud Olmert. M. Sarkozy est revenu sur le fait que le Hezbollah était responsable de l’agression. Il m’a demandé : “ De combien de temps l’État d’Israël a-t-il besoin pour terminer le travail ? ” Je lui ai répondu : “ Une semaine à dix jours ” » 19.
Ce « temps » précieux dont Israël avait « besoin pour terminer le travail » fit monter au créneau les militants pro-palestiniens20 : « Pour Sarkozy, les bombes, les roquettes, les enfants déchiquetés sur les routes, ou les hommes qui tombent au combat, tout cela c’est “ du travail ”. Un travail qui rend libre, sans doute, comme la devise ornant l’entrée d’Auschwitz nous l’a appris. Les dirigeants sionistes jugent souvent qu’il leur est utile de compromettre le maximum de politiciens étrangers, y compris leurs plus fidèles soutiens, en révélant comment ces gens, en privé, leur lèchent les bottes », écrivait avec véhémence le CAPJPO.
N’ayant cure de critiques émanant d’associations peu médiatisées21, le 24 juillet 2006, Valérie Pecresse, porte-parole de l’UMP, exprimait à son tour le souhait de l’UMP « d’une application pleine et entière de la résolution 1559 de l’ONU qui prévoit, outre le départ des forces d’occupation au Liban, le désarmement des milices armées présentes au Liban, notamment du Hezbollah, qui seul peut apporter les garanties de sécurité nécessaires à Israël » 22.
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Paul-Eric Blanrue Internet est un des moyens d’échapper à la censure démocratique et libérale qui consiste à promulguer la liberté sauf quand cette liberté dérange. Le dernier ouvrage de Blanrue, Sarkozy, Israël et les juifs, est ainsi publié par un éditeur belge et non diffusé en France par le diffuseur de cet éditeur, pas davantage que par les traditionnels éditeurs français de Blanrue.
Pourtant, il ne s’agit pas d’un livre tombant sous le coup de la loi française, ni d’un livre à caractère raciste. Dès lors, il faut se poser la vraie question de cette curieuse omerta : si Blanrue dérange, pourquoi ? Serait-ce parce qu’il raconte n’importe quoi ? Dans ce cas, il ne sera pas ainsi censuré. Parce qu’il commet quelques erreurs ? Qui ne commet pas d’erreurs ? Au demeurant, factuellement, son livre paraît si peu attaquable que ceux qui s’y sont essayés se sont cassés les dents ou ont produit des raisons peu raisonnables. (Source: Le Grand Soir)
Investig'Action vous invite à vous faire votre opinion par vous-même en publiant deux extraits du chapitre 4 intitulé "Sarkozy l'Israélien". Vous pouvez vous procurer l'ouvrage par Internet
Extraits du chapitre 4 "Sarkozy l'Israélien"
1er extrait (p.79)
[IMG]http://www.******************/images/stories/articles/arton8814-fea73.jpg[/IMG]
Les relations tissées avec Israël apparurent tellement positives à Nicolas Sarkozy, qu’en décembre 2005, il fit appel, en France, aux services d’ordre de l’État juif. Désirant profiter de leur « expérience » en matière de « maintien de l’ordre » (ces services sont, je le note au passage, un élément actif de la répression des Palestiniens), il invita à Paris les chefs de la police israélienne, Gideon Ezra et Moshe Karadi. Le quotidien Haaretz, qui fournit l’information, ajoutait que les deux chefs policiers (l’un, ministre de la Sécurité Publique, l’autre, Haut Commissaire de la Police) restèrent quatre jours dans notre pays. Ils eurent des entretiens avec Sarkozy et ses collaborateurs, et passèrent en revue des unités de CRS et de gendarmes mobiles. « On s’attend à ce qu’Ezra et Karadi apportent à leurs homologues français la leçon qu’ils tirent de la répression des émeutes dans leur propre pays, dont les événements d’octobre 2000 », écrivait Haaretz. « Il se dit que la partie française est vivement intéressée par le savoir-faire israélien en la matière », ajoutait le quotidien israélien. Des thèmes de coopération plus approfondie entre les services de police des deux pays furent également abordés, sans qu’on en sût davantage 14.
Les banlieues françaises et leurs problèmes de sécurité étaient-elles comparables, dans l’esprit du ministre, aux « territoires occupés » ? Nicolas Sarkozy ne le déclara pas aussi franchement. On ne pouvait néanmoins s’empêcher d’y voir un signe. Comment s’étonner ensuite que les « jeunes » des cités ne se prissent pour des Palestiniens ? La venue des « spécialistes israéliens » revenait à prendre le risque de les conforter dans ce rôle et d’accentuer le processus de communautarisation qui rongeait déjà la République.
C’est toujours par Haaretz que l’on apprit que, deux mois plus tard, en février 2006, Sarkozy remplaçait Ariel Sharon lors d’une conférence donnée à Tel Aviv par la société d’investissement israélienne Cukierman & Co (rien à voir avec le président du CRIF), destinée à développer les investissements entre l’Europe et Israël. La conférence devait être placée sous le patronage d’Ariel Sharon, mais celui-ci étant tombé malade, sa présence fut annulée. Du coup, il fut remplacé en dernière extrémité par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, qui fit une conférence sur le thème : « France-Israël, un partenariat renforcé ».
Pourquoi un ministre chargé de la sécurité des citoyens français se retrouva-t-il propulsé à la tête d’une conférence sur le thème « Business and financial activity in Europe » (Commerce et activité financière en Europe) ? Il se confirmait, dès cette époque, « que Sarkozy ne peut tout simplement rien refuser à des officiels, ou officieux, israéliens » 15.
En juillet 2006, Israël lançait une campagne de destruction du Liban en bombardant ses infrastructures civiles, suite à un accrochage entre le Hezbollah et l’armée israélienne à la frontière. Dans le monde musulman, on parlait de « sixième guerre israélo-arabe ». Bien qu’ayant fait preuve d’une grande discrétion lors de l’attaque américaine contre l’Irak, trois ans auparavant, Nicolas Sarkozy monta cette fois au créneau pour prendre la défense de celui qu’il désignait, sans tergiverser, comme son allié.
Dans le conflit entre Israël et le Liban, il y avait un « agresseur », déclara-t-il avec fermeté sur la chaîne TF1, et « cet agresseur, c’est le Hezbollah » 16. « Israël doit se défendre et a le droit de se défendre », plaida-t-il, tout en recommandant à ce pays de ne pas tomber dans « la surenchère » ; il s’agissait « de proportionner la réaction », ce qui, somme toute, ne portait guère à conséquence. Il visa l’Iran, le nouvel ennemi du jour, accusé d’être derrière le Hezbollah. Le Liban, dit-il, « a le droit à l’indépendance et au respect de son intégrité ». Dès lors, « il faut débarrasser le Liban des influences extérieures. (…) L’Iran se met un peu plus au ban de la communauté internationale », déplora-t-il, car « il y a plus que des soupçons sur les liens entre le Hezbollah et le régime iranien » 17.
La réaction du côté israélien démontra qu’on avait bien saisi la signification du message sarkozien.
Le 19 juillet au soir se tint à Paris, dans la grande synagogue de la Victoire, pavoisée de drapeaux israéliens pour l’occasion, une grande manifestation annoncée comme une « cérémonie de bénédiction » pour les 1 200 nouveaux émigrants juifs de France, qui allaient effectuer leur alya, c’est-à-dire leur installation en Israël. Ce rassemblement d’un millier de personnes (hommes et femmes séparés, notait Libération), était initié par le Fonds social juif unifié, l’Agence juive et le Consistoire de Paris. L’invité d’honneur était Zeev Boïm, ministre israélien de l’Intégration : « Vous n’avez pas à vous inquiéter, parce que notre combat est juste, lança-t-il. Avec cette guerre, nous allons détruire toutes les forces de nos ennemis en face » 18.
Boïm qui venait, le matin même, de rencontrer le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, déclara également : « Je l’ai remercié pour sa défense d’Israël et lui ai transmis les félicitations d’Ehud Olmert. M. Sarkozy est revenu sur le fait que le Hezbollah était responsable de l’agression. Il m’a demandé : “ De combien de temps l’État d’Israël a-t-il besoin pour terminer le travail ? ” Je lui ai répondu : “ Une semaine à dix jours ” » 19.
Ce « temps » précieux dont Israël avait « besoin pour terminer le travail » fit monter au créneau les militants pro-palestiniens20 : « Pour Sarkozy, les bombes, les roquettes, les enfants déchiquetés sur les routes, ou les hommes qui tombent au combat, tout cela c’est “ du travail ”. Un travail qui rend libre, sans doute, comme la devise ornant l’entrée d’Auschwitz nous l’a appris. Les dirigeants sionistes jugent souvent qu’il leur est utile de compromettre le maximum de politiciens étrangers, y compris leurs plus fidèles soutiens, en révélant comment ces gens, en privé, leur lèchent les bottes », écrivait avec véhémence le CAPJPO.
N’ayant cure de critiques émanant d’associations peu médiatisées21, le 24 juillet 2006, Valérie Pecresse, porte-parole de l’UMP, exprimait à son tour le souhait de l’UMP « d’une application pleine et entière de la résolution 1559 de l’ONU qui prévoit, outre le départ des forces d’occupation au Liban, le désarmement des milices armées présentes au Liban, notamment du Hezbollah, qui seul peut apporter les garanties de sécurité nécessaires à Israël » 22.
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