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Thala Rana, un site touristique réduit en cendre

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  • Thala Rana, un site touristique réduit en cendre

    L’incendie qui a pris le départ vers 13 h ce dimanche au lieu dit «Voufenzar» et qui s’est rapidement propagé par une rapide progression des flammes qui s’explique par la composante du tissu végétal des lieux : des fougères, des buissons de bruyère et des ronces. La vitesse des flammes a été accélérée par un vent chaud et assez fort. En quelques minutes, le feu est parvenu à l’un des meilleurs sites touristiques de la région qui rivalise en beauté avec celui de Tikdjda.

    Pris de vitesse, les pompiers ne sont arrivés qu’après qu’une bonne partie de ce site ne soit léchée par les flammes, ils ont du combattre toute la nuit pour sauver ce qui reste des pins noirs millénaires.

    Durant une bonne partie de la nuit, nous avions comme tout les citoyens de Saharidj assistés impuissants et le cœur brisé à l’un des spectacles les plus désolants, des arbres millénaires qui flambent comme des torches dans un crépitement assourdissant semblable à des lamentations qui crèvent les ténèbres et montent très haut dans le ciel. Dès la tombée de la nuit, les vents comme pour narguer tout le monde ont redoublé de violence, les sapeurs-pompiers se sont exposés à d’énormes risques pour protéger la maison forestière récemment rénovée ainsi que la partie est de Thala Rana.

    Au petit matin, des citoyens qui se sont rendus sur les lieux du sinistre pour s’enquérir de la situation racontent avoir rencontré les dernières colonnes de singes magots épargnés par le feu et qui ont été délogés par l’incendie, des bêtes affolées qui ne savent plus ou élire domicile, leur milieu naturel étant détruit par le feu.

    Les femelles ayant chacune un bébé singe accroché sur son dos sont épuisées racontent ces témoins oculaires qui ne peuvent maîtriser leur forte émotion face au destin qui s’acharne sur ces bêtes «elles s’écartent à peine de notre passage n’ayant plus la force de fuir» disent-ils.

    Du coté du tissu végétal, les seuls arbres qui ont échappés aux flammes sont ceux qui ont poussés dans les unfractiosités de la partie rocheuse de Thala Rana. Le feu s’est éteint de lui même au pied des rochers et cela après avoir détruit toutes les plantes au lieu dit «Ich-Oumehroum» (pic du lion), des plantes composées en grande majorité de chêne vert qui produit la principale nourriture des singes soit les glands ; non seulement ces bêtes ont été délogées de leur refuge par le feu mais elles risquent aussi de mourir de faim.

    Le feu en détruisant ce site a détruit le cœur du parc du Djurdjura un site qu’ont proposés de valoriser plusieurs investisseurs exerçants dans le créneau du tourisme et qui, ont reçu un niet catégorique et sans appel de la part des gestionnaires du parc du Djurdjura qui apparemment préfèrent le laisser mourir à… petit feu que de le valoriser par le biais de ces investisseurs.

    Pour rappel, Thala Rana en plus de constituer une page entière de l’histoire de la guerre de libération nationale (grâce aux hauts faits d’armes) ajouté à un panorama unique mais aussi un lieu de pèlerinage pour toute la population de M’chedallah.

    Notons enfin, que toutes les enveloppes colossales englouties dans des opérations de nettoyages, d’ouvertures de pistes destinées justement a protéger ce site n’ont servies à rien car réalisées de manière bâclée et ayant servies uniquement à justifier des dépenses inutiles.

    Par la Dépêche de Kabylie
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