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A l’arrivée de la délégation de Tamanrasset à Bgayet dans la soirée du 30 juillet dernier, le commissaire du Festival local des arts et cultures populaires, Mahieddine Benmohamed, nous déclara : "Bienvenue chez nous". En effet, il est de coutume de transformer les Bougiotes en "invités" lorsque leur ville "reçoit" une délégation dans le cadre de ce festival.
A la clôture de cette semaine culturelle de Tamanrasset à Bgayet dans la soirée du 4 août dernier, c’est un autre Mahieddine Benmohamed qui s’est confié à nous – il avait oublié qu’il était "chez lui" durant toute cette semaine. Il n’a pas cessé de remercier la population bougiote pour son "accueil fraternel". En fait, les Imuchagh (ou Imuhagh) ne savent pas que les Kabyles les ont toujours considérés comme leurs frères, Berbères comme eux. De plus, la Kabylie est connue pour son hospitalité. Alors, qu’y a-t-il d’anormal si les Kabyles accordent un accueil spécial à leurs frères du Sud d’autant plus que plus de 2000 km les séparent ? Nous avons constaté les mêmes émotions, chez tous les membres de la délégation de l’Ahaggar, ressenties par leur commissaire du Festival local des arts et cultures populaires, qui est en même temps, le directeur de la Maison de la culture de Tamanrasset.
Les Berbères de l’Ahaggar nous ont appris que l’appellation "Touaregs" vient des Français, puis, utilisée à outrance par les Arabes. Beaucoup d’entre eux refusent de donner un sens au terme "touareg". Ils nous ont déclaré : "Le mot touareg ne veut rien dire. Nous sommes des Imuchagh ou Imuhagh, selon la prononciation de chaque région." C’est ainsi donc que nos frères Berbères de l’Ahaggar, appelés aussi Les Hommes bleus se présentent.
Coïncidence durant cette semaine culturelle, Omar. N Alamine de Tamanrasset, l’artisan Imuchagh installé en Kabylie depuis des années qui exposait à la Place Gueydon de Bgayet, a rejoint ses frères à la Maison de la culture Taos Amrouche où le représentant de l’Office du parc national de l’Ahaggar (OPNA) venu avec la délégation des Imuchagh, Karim Samer, n’était autre qu’un Kabyle de Mekla travaillant à l’OPNA de… Tamanrasset.
Pour en revenir à cette semaine culturelle de Tamanrasset à Bgayet, les Imuchagh ont offert à leurs frères kabyles un voyage dans l’Ahaggar sans se déplacer puisqu’ils ont ramené avec eux le maximum qu’ils pouvaient de leur culture et artisanat, sans oublier le stand de l’OPNA de Tamanrasset. Bref, c’était une grande partie du patrimoine matériel et immatériel de l’Ahaggar que les Bougiotes ont découvert. La venue des Imuchagh à Bgayet et la réussite totale de cette semaine culturelle ont démontré l’importance du Festival local des arts et cultures populaires institutionnalisé depuis plus d’une année par le ministère de la Culture. En effet, son objectif principal est de permettre aux Algériens de différentes régions de se rencontrer pour mieux se connaître. D’ailleurs, nous l’avons remarqué, les Imuchagh et les Kabyles se sont échangés leurs coordonnées tout en se promettant de rester en contact et de se rencontrer dans d’autres occasions : tout cela pour dire que le "courant" est passé entre ces frères berbères séparés par plus de 2000 km.
Quant au programme de cette semaine qui a eu lieu dans la cadre du Festival local des arts et cultures populaires, il a consisté, en plus des expositions permanentes des bijoux et de l’artisanat, Imuchagh dans le hall de la Maison de la culture Taos Amrouche de Bgayet, une khaïma y a été aussi installée où le thé du Sahara était offert à tous les visiteurs qui ont profité de cette occasion pour satisfaire leur curiosité de ce qu’ils ne connaissent de leurs frères du Sud.
Des galas artistiques, des danses traditionnelles et, bien entendu, la célèbre représentation nommée Takouba ont été organisés chaque soirée de l’ouverture à la clôture de la semaine de Tamanrasset à Bgayet qui a eu lieu du 31 juillet au 4 août 2009. Côté chant et musique, Le fameux Imzad a été présenté par Hadaouia Lansari et deux troupes de musique moderne de Tamanrasset qui ont animé ces soirées, sans oublier le jeune Bilal Kerziza qui a adopté le style du regretté Othmani Bali : le succès fut total.
De plus, en plus des deux salles de spectacles, du hall et de l’esplanade de la Maison de la culture Taos Amrouche, le Festival local des arts et cultures populaires est sorti du chef-lieu de la wilaya de Bgayet pour faire bénéficier certaines communes. Quant aux matinées, elles ont été réservées aux visites guidées. C’est ainsi que les Imuchagh de l’Ahaggar ont pu découvrir les merveilles de Bgayet comme l’ensemble monumental de Yemma Gouraya, les Aiguades et le Cap Carbon.
Par la Dépêche de kabylie
A la clôture de cette semaine culturelle de Tamanrasset à Bgayet dans la soirée du 4 août dernier, c’est un autre Mahieddine Benmohamed qui s’est confié à nous – il avait oublié qu’il était "chez lui" durant toute cette semaine. Il n’a pas cessé de remercier la population bougiote pour son "accueil fraternel". En fait, les Imuchagh (ou Imuhagh) ne savent pas que les Kabyles les ont toujours considérés comme leurs frères, Berbères comme eux. De plus, la Kabylie est connue pour son hospitalité. Alors, qu’y a-t-il d’anormal si les Kabyles accordent un accueil spécial à leurs frères du Sud d’autant plus que plus de 2000 km les séparent ? Nous avons constaté les mêmes émotions, chez tous les membres de la délégation de l’Ahaggar, ressenties par leur commissaire du Festival local des arts et cultures populaires, qui est en même temps, le directeur de la Maison de la culture de Tamanrasset.
Les Berbères de l’Ahaggar nous ont appris que l’appellation "Touaregs" vient des Français, puis, utilisée à outrance par les Arabes. Beaucoup d’entre eux refusent de donner un sens au terme "touareg". Ils nous ont déclaré : "Le mot touareg ne veut rien dire. Nous sommes des Imuchagh ou Imuhagh, selon la prononciation de chaque région." C’est ainsi donc que nos frères Berbères de l’Ahaggar, appelés aussi Les Hommes bleus se présentent.
Coïncidence durant cette semaine culturelle, Omar. N Alamine de Tamanrasset, l’artisan Imuchagh installé en Kabylie depuis des années qui exposait à la Place Gueydon de Bgayet, a rejoint ses frères à la Maison de la culture Taos Amrouche où le représentant de l’Office du parc national de l’Ahaggar (OPNA) venu avec la délégation des Imuchagh, Karim Samer, n’était autre qu’un Kabyle de Mekla travaillant à l’OPNA de… Tamanrasset.
Pour en revenir à cette semaine culturelle de Tamanrasset à Bgayet, les Imuchagh ont offert à leurs frères kabyles un voyage dans l’Ahaggar sans se déplacer puisqu’ils ont ramené avec eux le maximum qu’ils pouvaient de leur culture et artisanat, sans oublier le stand de l’OPNA de Tamanrasset. Bref, c’était une grande partie du patrimoine matériel et immatériel de l’Ahaggar que les Bougiotes ont découvert. La venue des Imuchagh à Bgayet et la réussite totale de cette semaine culturelle ont démontré l’importance du Festival local des arts et cultures populaires institutionnalisé depuis plus d’une année par le ministère de la Culture. En effet, son objectif principal est de permettre aux Algériens de différentes régions de se rencontrer pour mieux se connaître. D’ailleurs, nous l’avons remarqué, les Imuchagh et les Kabyles se sont échangés leurs coordonnées tout en se promettant de rester en contact et de se rencontrer dans d’autres occasions : tout cela pour dire que le "courant" est passé entre ces frères berbères séparés par plus de 2000 km.
Quant au programme de cette semaine qui a eu lieu dans la cadre du Festival local des arts et cultures populaires, il a consisté, en plus des expositions permanentes des bijoux et de l’artisanat, Imuchagh dans le hall de la Maison de la culture Taos Amrouche de Bgayet, une khaïma y a été aussi installée où le thé du Sahara était offert à tous les visiteurs qui ont profité de cette occasion pour satisfaire leur curiosité de ce qu’ils ne connaissent de leurs frères du Sud.
Des galas artistiques, des danses traditionnelles et, bien entendu, la célèbre représentation nommée Takouba ont été organisés chaque soirée de l’ouverture à la clôture de la semaine de Tamanrasset à Bgayet qui a eu lieu du 31 juillet au 4 août 2009. Côté chant et musique, Le fameux Imzad a été présenté par Hadaouia Lansari et deux troupes de musique moderne de Tamanrasset qui ont animé ces soirées, sans oublier le jeune Bilal Kerziza qui a adopté le style du regretté Othmani Bali : le succès fut total.
De plus, en plus des deux salles de spectacles, du hall et de l’esplanade de la Maison de la culture Taos Amrouche, le Festival local des arts et cultures populaires est sorti du chef-lieu de la wilaya de Bgayet pour faire bénéficier certaines communes. Quant aux matinées, elles ont été réservées aux visites guidées. C’est ainsi que les Imuchagh de l’Ahaggar ont pu découvrir les merveilles de Bgayet comme l’ensemble monumental de Yemma Gouraya, les Aiguades et le Cap Carbon.
Par la Dépêche de kabylie