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Avigdor Lieberman. Un facho au cachot

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  • Avigdor Lieberman. Un facho au cachot

    Les chefs d’inculpation qui pèsent sur lui sont aussi lourds qu’un obus qui s’écrase sur une maison de Ghaza : corruption, fraude fiscale, subornation de témoins, blanchiment d’argent et obstruction à la justice.



    De quoi envoyer le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, 51 ans, au mitard pour au moins une trentaine d’années. Après une dizaine d’années d’enquêtes et d’investigations, la police a recommandé au procureur son inculpation. Evidemment sa mise en examen obligerait Avigdor Lieberman à démissionner de son poste de ministre des Affaires étrangères et abandonner son strapontin de député. Mais on n’en est pas encore là. Avigdor, surnommé tour à tour le Cosaque, le Diable ou le Raspoutine israélien, affirme qu’il dort la conscience tranquille. Pas pour longtemps... Barbe poivre et sel taillée au cordeau, carrure d’un dépeceur de bétail, langue de crotale, Avigdor, de son vrai nom Ivet, est un personnage aussi sulfureux qu’infréquentable. Il a tracé son chemin tel un char de Tsahal fonçant sur une bourgade de Ramallah. Né en Moldavie dans l’ex-Union soviétique, il a d’abord travaillé comme videur de boîtes de nuit, puis présentateur dans une radio de Bakou, en Azerbaïdjan, avant d’émigrer en 1978 en Israël à l’âge de 20 ans. Service militaire dans l’artillerie, études en relations internationales à l’Université de Jérusalem, il adhère au parti raciste Kach, aujourd’hui interdit, avant de rejoindre le Likoud de Natanyahu en 1996. Pour le récompenser, ce dernier le nomme comme directeur de son cabinet, mais il sera contraint de s’en éloigner en raison de ses positions ultranationalistes, ultraracistes, fascisantes. Il avait entre autres qualifié Yasser Arafat de « chien » et de « terroriste » à abattre sans le moindre état d’âme et demandé que soient exécutés les élus arabes au Parlement israélien au cas où ils rencontreraient des dirigeants du Hamas. Elu deux fois député sous la bannière d’Israël Beteinou (Israël notre maison), fondé en 1999, nommé deux fois ministre, des Infrastructures puis des Transports, il sera limogé par Ariel Sharon en mai 2004 à cause de son opposition à l’évacuation des colons de la bande de Ghaza. Que lui reproche la justice ? Le Cosaque aurait créé à Chypre, notamment, plusieurs sociétés dont certaines fictives au nom de sa fille Michal, avec la complicité d’hommes d’affaires russes et autrichiens. Grâce à ses entreprises, Lieberman aurait blanchi d’importantes sommes d’argent qui auraient servi à financer sa campagne électorale. Rattrapé, il pourrait donc être inculpé et obligé de démissionner. Qui s’en plaindrait ?!




    Par Samy Ousi-Ali

    EL WATAN VENDREDI
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