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Projet du musée vivant à Ifigha

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    Le Muvif à Ifigha et la préservation du patrimoine culturel

    Préserver notre patrimoine culturel et créer des emplois dans des créneaux de plus en plus boudés par les jeunes est l’objectif que s’est assigné le projet pilote du musée vivant qui sera implanté à Ifigha, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le projet vise à la fois la sauvegarde de l’identité locale et du patrimoine réduit au silence par la modernité.

    Afin de faire renaître les trésors anciens menacés de déperdition, l’architecte Ouiza Abdat a pensé à créer ce musée. Un projet pilote qui sera implanté dans sa ville natale, à Tizi-Ouzou. Une expérience qu’elle souhaiterait voir dupliquer au niveau national en Algérie.

    Cette initiative pourrait servir de modèle ou de référence à tous ceux, associations, musées, autorités locales ou autres, qui souhaitent redonner vie à des traditions artisanales en déperdition.

    Ce projet qui vise à ressusciter les pratiques en voie de disparition comme la poterie, le travail des bijoux, les tatouages, ou le travail de la terre, comprend en plus du volet culturel qui valorisera les métiers de l’artisanat, un volet économique. «Ça sera un lieu pour raconter les rites, les croyances, les symboles, les chants et les objets d’un quotidien, d’un temps qui ne cesse de se conjuguer au passé. Mais c’est aussi un projet qui va fédérer de l’emploi, relancer la culture arboricole et agricole et accélérer la prise de conscience quant à la nécessité de préserver l’environnement et les ressources naturelles», dira l’initiatrice de ce projet. Cette démarche vise également à donner un espoir aux jeunes vivant loin des grandes villes, pour leur offrir un travail dans leurs communes.

    L’intervenante a expliqué que l’intérêt de ces jeunes sera suscité pour ces vieux métiers abandonnés par une jeunesse à la conquête d’un mode de vie à l’occidentale, une fois qu’on leur assure que leurs produits soient vendus. En effet, les gens se débarrassent de plus en plus de certains «vieux» métiers, faute de ne pas pouvoir trouver un acheteur.

    Pour donner un avant-goût de ce que sera ce projet, la conférencière dira que «L’architecture du Muvif est conçue comme un trait d’union entre la tradition et la modernité. Le bâtiment tiendra compte de l’aspect de la nature et de la végétation de la région.

    A l’intérieur, la mise en œuvre contemporaine des matériaux autorise des espaces fluides, des échappées visuelles et un éclairement naturel permanent ».

    Si le projet a eu l’adhésion «morale» de la population locale, Mme Abdat interpelle les opérateurs économiques pour une aide financière.

    Par Le Soir
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