Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La guerre d’Al-Qaïda en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La guerre d’Al-Qaïda en Algérie

    Le mois de juillet a connu un redéploiement des forces de sécurité dont l’efficacité a été particulièrement élevée dans certaines régions de l'Algérie comme dans la wilaya de Tizi-Ouzou ou de Batna où plus d’une trentaine de terroristes ont été neutralisés comme le furent d’autres à Médéa, Blida, Bouira, dans le grand Sud ou, ces derniers jours, à Béjaïa.

    Mais pour la même période, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a annoncé avoir fait plus de 114 victimes parmi les forces de sécurité, selon une information donnée hier par TSA. A côté de ces victimes, AQMI, selon son habitude, passe sous silence tous ses assassinats et actes terroristes contre des civils, les enlèvements de citoyens pour rançonner leurs familles, les exactions dans les faux barrages, les incursions dans des douars à des fins d’approvisionnement en produits alimentaires auprès des habitants sous la menace.

    A en croire l’organisation terroriste et donner crédit au nombre des victimes qu’elle a revendiquées pour ce mois de juillet du fait que la presse nationale n’a fait état, tout au plus, que de la moitié environ, il y a lieu de noter qu’elle parvient encore, pour le moins que l’on puisse dire, au moins à rendre coup pour coup. Mais la tendance globale, depuis le début de l’année, est qu’elle fait plus de victimes, mois après mois, qu’elle n’enregistre de pertes.

    Malgré l’intensification de la lutte antiterroriste est perceptible à travers les moyens humains et matériels importants engagés dans des ratissages de grande envergure, dont parfois les résultats sont fructueux, comme en ce mois de juillet. Mais pas toujours. Souvent, les opérations de ce type se soldent par la destruction de quelques casemates abandonnées et la neutralisation d’engins explosifs artisanaux dans les alentours, quand ils n’explosent pas avant d’être repérés en provoquant des dégâts sans contrepartie. La cause reste liée à l’immensité des zones à couvrir et à l’importance de la couverture végétale quasiment inextricable, d’autant plus que souvent, les travaux forestiers nécessaires ont dû être abandonnés dans certaines régions du fait du terrorisme.

    Dans ces conditions, parvenir à renverser la vapeur en infligeant aux groupes criminels des pertes dans leurs rangs plus qu’ils n’en provoquent au pays n’est pas donné. En s’organisant sous formes de groupes légers et extrêmement mobiles à travers des maquis dont ils ont, avec le temps, fini par en connaître les moindres recoins, il n’existe aucun moyen, qu’il soit technique, matériel ou humain qui a fait ses preuves pour en finir avec eux. Et au même moment, eux-mêmes ne rencontrent aucune difficulté réellement insurmontable pour repérer des cibles contre lesquelles ils montent des actions sanguinaires qui font entendre parler d’eux.

    Tout au plus, cela leur prendra un peu plus de temps pour les organiser du fait du dispositif de surveillance et du quadrillage sécuritaire des forces antiterroristes. Dans cette guerre disproportionnée et asymétrique, les résultats ne sont plus fonction de l’importance des moyens mobilisés. Ils résident, il faut s’en persuader, dans les moyens d’accompagnement de la lutte armée, comme l’ont compris les terroristes eux-mêmes et ils ne manquent pas d’y recourir.

    Cette semaine même, les deux plus grands dirigeants d’Al-Qaïda après Ben Laden, c'est-à-dire Aymen Zawahri et Abou Yahia Al-Liby, ont l’un et l’autre diffusé deux longs enregistrements vidéo de plus d’une heure chacun. Le premier a été tout sucre tout miel en direction d’AQMI, appelant les «musulmans maghrébins » à la soutenir. Le deuxième lui a apporté de l’eau à son moulin en vilipendant la liberté et la démocratie et en considérant le parlementarisme et les parlementaires (suivez le regard) comme produits de la «mécréance».

    Au même moment, parmi les dirigeants algériens, tout comme la classe politique dans son ensemble, apparemment personne n’a entendu parler de l’embuscade de Beni-Milleuk (Tipasa) ou 14 militaires ont laissé leur vie, en plus des blessés. De la même manière que ceux qui les ont précédés toutes ces dernières années. Dans la bataille en cours imposée par les terroristes qui ont fait le choix de faire parler les armes et de faire couler le sang, tout en rejetant tous les appels à la raison, le dernier mot reviendra à celui qui saura encourager les siens et se déterminer par rapport à la démocratie. Al-Qaïda l’a compris. Le comprendrions-nous, à notre tour, un jour ?

    Par le Soir

  • #2
    Surveiller les frontières

    Il n'y a hélas pas d'alternative à l'éradication de ces groupes terroristes dans la mesure où ils sont engagés dans une guerre totale contre l'Algérie.

    Je me souviens encore de la réaction que m'avait inspirée les massacres perpétrés dans les années 90 en Algérie. Devant la sauvagerie de ces actes terroristes, je me disais alors que de tels massacres ne pouvaient pas être commis par des algériens.

    Il semblerait en effet que les groupes actifs en Algérie soient composés d'étrangers essentiellement et que l'Algérie serait un terrain d'entrainement.

    L'Algérie est malheureusement un vaste pays dont la surveillance des frontières est rendue complexe par les vastes zones désertiques. Mais c'est sur la surveillance des frontières que les autorités algériennes doivent se concentrer car la menace terroriste en Algérie n'est pas une menace intérieure.

    Commentaire

    Chargement...
    X