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Bannir les traitements traditionnels en cas de piqûres de scorpions

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  • Bannir les traitements traditionnels en cas de piqûres de scorpions

    L’envenimation scorpionnique fait de nouvelles victimes en Algérie. Cette fois-ci dans la wilaya de Ouargla. «Quatre personnes âgées entre 16 mois et 93 ans sont décédées suite à des piqûres de scorpions durant les deux derniers mois de juin et juillet», selon le service de la prévention de la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière.

    La direction de la santé a recensé 1 176 cas de piqûres scorpionniques enregistrées entre le début du mois de janvier et la fin du mois de juin sur l’ensemble du territoire de la wilaya.

    Des mesures sont prises afin de remédier à cette situation, assurer une prévention des plus efficaces et lutter contre l’envenimation scorpionnique, assure la direction de la santé de la wilaya.

    Cette dernière organise chaque année de vastes et intenses campagnes de vulgarisation dans le but de sensibiliser la population aux voies et moyens de protection contre ce fléau, en plus de l’organisation d’opérations de chasse par les citoyens moyennant une somme de 20 DA par scorpion. «Dans ce cadre, il a été fait part du ramassage de plus de 30 000 scorpions au niveau des différentes régions de la wilaya, notamment dans les deux grandes agglomérations urbaines de Ouargla et Touggourt, foyers de prolifération de cet insecte par rapport aux autres régions de la wilaya», indique-t-on.

    En vue d’assurer la continuité et la réussite de cette opération de prévention contre l’envenimation scorpionnique, une enveloppe financière de 3 millions de dinars a été dégagée cette année sur le budget de la wilaya en vue de contribuer à la réduction du nombre des personnes atteintes. Pour éviter les complications pouvant entraîner le décès, l’évacuation en urgence des personnes piquées par le scorpion vers une structure sanitaire dans les trois heures qui suivent la morsure s’avèrent nécessaire.

    En outre, certains traitements traditionnels doivent être bannis. Ainsi, les familles de sujets ayant été mordus par des scorpions doivent éviter de recourir au traitement traditionnel (eau de javel et huile de nigelle) qui met leur vie en danger. De même, certaines mesures de prévention, sont préconisées pour faire face aux piqûres venimeuses de scorpion, comme l’utilisation d’insecticides autour des habitations, le rebouchage des fissures, le bitumage des artères et des rues, l’éclairage public et l’amélioration de l’hygiène des alentours immédiats des quartiers.

    Pour rappel, plus de 50 000 cas de piqûres de scorpions ont été enregistrés en 2008, dont 77 mortels. Les wilayas les plus touchées, selon le Dr Ouahdi, sont Biskra, Djelfa, M’sila, Ouargla, El Oued et Adrar, où ont été enregistrés 4 000 cas de morsures de scorpions pour 100 000 habitants. En revanche, les wilayas de Batna, Laghouat, Tamanrasset, Tiaret, Médéa, El Bayadh, Naama et Ghardaïa ont enregistré entre 1 000 et 4 000 cas pour 100 000 habitants. Il faut savoir, par ailleurs, que les cas de morsures graves nécessitent une hospitalisation au service réanimation et soins intensifs pendant trois jours. Le coût du sérum anti-scorpionnique est estimé, selon la gravité de la morsure, entre 650 et 15 000 DA.

    Il y a lieu de noter que la commission nationale sectorielle de lutte contre les envenimations scorpionniques, installée en 1987 pour faire face à ce phénomène, organise chaque année des campagnes de sensibilisation à l’hygiène environnementale dans les régions touchées, notamment à l’approche de l’été.

    Par La Tribune
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