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La Russie à son tour commémore la guerre contre la Géorgie

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  • La Russie à son tour commémore la guerre contre la Géorgie

    Le président russe Dimitri Medvedev a décoré samedi des soldats ayant combattu contre les Géorgiens il y a un an, et juré que la Russie ne reviendrait jamais sur sa reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, les deux provinces géorgiennes sécessionnistes.

    La guerre-éclair d'août 2008 avait débouché sur ces déclarations unilatérales, avec le soutien de Moscou et que seule la Russie, puis le Nicaragua, ont reconnues.

    C'était "la seule manière de garantir la sécurité des populations et la stabilité dans le Caucase. J'aimerais souligner que cette décision ne sera pas remise en cause", a déclaré Medvedev lors d'une cérémonie sur une base militaire de Vladikavkaz, en Ossétie du Nord, dans le sud de la Russie, non loin de cette Ossétie du Sud théâtre et enjeu du conflit de l'année dernière.

    "Certains de nos partenaires ont l'illusion que c'est une chose temporaire, une manoeuvre, et qu'ils peuvent forcer la Russie à faire marche arrière. De telles décisions sont prises une fois pour toutes, et il n'y a pas de retour en arrière", a-t-il ajouté.

    Moscou a considéré que sa reconnaissance de ces indépendances l'absolvait d'une clause de l'accord de cessez-le-feu, signé sous égide de l'Union européenne, prévoyant le retrait total de toutes les parties au conflit sur leurs positions antérieures.

    Samedi, le président russe a en outre écrit à son homologue français Nicolas Sarkozy, artisan de l'accord de sortie de conflit du 12 août car assurant à l'époque la présidence tournante de l'UE. Il l'a remercié pour le "grand rôle" qu'il a joué dans l'arrêt des hostilités, et noté que cet accord "reste le seul code de conduite" dans la région.

    Aux soldats russes, Medvedev a déclaré qu'ils avaient "sauvé des innocents et repoussé une agression militaire". "Vous avez défendu la dignité de la Russie", a-t-il ajouté, devant des centaines d'hommes au garde-à-vous, devant une armada de chars et lance-roquettes, cet anniversaire étant l'occasion pour le Kremlin d'une véritable démonstration de force militaire.

    Le message était clair pour Dimitri Medvedev, qui a jugé que cette guerre-éclair qui a vu les forces russes écraser l'armée géorgienne en cinq jours avait renforcé la position russe: "la situation dans le monde et l'attitude envers la Russie ont changé. Seul un Etat fort peut garantir une vie normale à ses ressortissants. Les Etats faibles disparaissent de la carte du monde. La Russie doit être forte", a conclu le président russe.

    En Ossétie du Sud, à Tskhinvali, le dirigeant séparatiste Edouard Kokoity a pour sa part inauguré un "Musée de génocide", à la mémoire des Ossètes tués dans les tirs d'artillerie géorgiens.

    Tbilissi réfute ce type d'accusations, jugeant en revanche ques les milices ossètes ont procédé à des opérations de nettoyage ethnique contre les Géorgiens. Ces derniers ont commémoré vendredi le premier anniversaire du conflit.

    "Notre avenir ne s'écrira pas dans une capitale (Moscou, NDLR) hostile, lointaine, froide. Nous voulons battre les envahisseurs, pas par une autre guerre. Evidemment non. Nous voulons les battre en renforçant pacifiquement nos institutions démocratiques, en développant constamment notre économie, en se rapprochant de l'Union européenne", a lancé le président Mikhaïl Saakachvili, de plus en plus impopulaire dans son pays depuis cette guerre.

    La fin du conflit n'a pas permis un apaisement des relations entre Tbilissi et l'Ossétie du Sud, où sont stationnés plusieurs milliers de soldats russes, et les tensions ont encore grimpé d'un cran au cours des dernières semaines. Les deux camps s'accusent mutuellement d'attaques sporadiques à l'arme automatique, au mortier ou au lance-grenades le long de leur "frontière" officieuse.

    source : AP
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