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Le numéro un mondial de l'agroalimentaire Nestlé s’associe avec Lactalis et crée une filiale commune dans les produits laitiers frais en Europe. Ce marché est largement dominé par Danone et Nestlé espère ainsi ravir un peu de part de marché à son concurrent.
C'est une superbe opération du modeste lactalis qui s'allie ainsi avec un géant mondial de l'agroalimentaire.
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Le numéro un mondial de l'agroalimentaire Nestlé a annoncé hier soir qu'il allait s'associer au groupe familial mayennais Lactalis (ex-groupe Besnier) pour développer en commun leurs activités européennes dans les produits laitiers frais (les yaourts et desserts).
Cette coentreprise détenue à 60% par Lactalis et à 40% par Nestlé commercialisera les marques La Laitière, Yoco, Sveltesse de Nestlé, ainsi que B'A et Bridélice de Lactalis. La nouvelle entité qui n'a pas encore de nom devrait réaliser 1,5 milliard d'euros de ventes.
C'est une très grosse opération dans le secteur des yaourts mais une opération modeste pour un groupe tel que Nestlé qui domine largement l'agroalimentaire mondial du haut de ses 56,2 milliards d'euros de ventes. Même en regroupant leurs forces, Nestlé et Lactalis resteront bien plus petits que le champion européen du yaourt. En effet, Danone contrôle 38% du marché français contre 13% pour ce nouvel acteur. Plus spectaculaire, en Espagne le groupe Danone détient près de 60% du marché national. Nestlé va pouvoir apporter son savoir-faire en marketing et en recherche et développement tout en se dégageant de la gestion directe des sites de production (au nombre de quatre en France qui viennent s'ajouter aux cinq sites de Lactalis). Parmi les questions stratégiques à régler d'urgence, le nouvel ensemble devra décider de poursuivre ou non la production au profit de marques de distributeurs (MDD), activité importante de Lactalis. En France, les MDD qui pèsent 30% du marché dépassent largement Nestlé.
Lactalis, un bel empire
L'alliance entre ces deux groupes a surpris mais les raisons de Nestlé sont connues de longue date. Peter Brabeck, le PDG de Nestlé, ne cesse de se lamenter en privé sur les difficultés qu'il rencontre en France. «Je suis peiné pour ce pays où il est si difficile de faire du business», avait-il déclaré lors d'une rencontre avec la presse à Paris, il y a quelques mois. Il a éprouvé les plus grandes difficultés à moderniser l'usine Perrier de Vergèze (Gard). Il est sur le point de boucler dans la douleur et la colère la vente du site Nescafé de Saint-Menet (Bouches-du-Rhône). Et il s'apprête à annoncer des suppressions d'emplois dans l'usine d'aliments pour animaux de Quimperlé (Finistère).
Le grand gagnant de cette opération est le très discret Emmanuel Besnier, président et principal actionnaire de Lactalis, arrivé à la tête de l'entreprise (près de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires) à la suite de son père, le fondateur Michel Besnier en juin 2000. Il a su profiter des difficultés de ses concurrents pour agrandir son empire, rachetant les usines de yaourts d'Intermarché puis celles de Parmalat en France l'année dernière.
Source: Le figaro
C'est une superbe opération du modeste lactalis qui s'allie ainsi avec un géant mondial de l'agroalimentaire.
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Le numéro un mondial de l'agroalimentaire Nestlé a annoncé hier soir qu'il allait s'associer au groupe familial mayennais Lactalis (ex-groupe Besnier) pour développer en commun leurs activités européennes dans les produits laitiers frais (les yaourts et desserts).
Cette coentreprise détenue à 60% par Lactalis et à 40% par Nestlé commercialisera les marques La Laitière, Yoco, Sveltesse de Nestlé, ainsi que B'A et Bridélice de Lactalis. La nouvelle entité qui n'a pas encore de nom devrait réaliser 1,5 milliard d'euros de ventes.
C'est une très grosse opération dans le secteur des yaourts mais une opération modeste pour un groupe tel que Nestlé qui domine largement l'agroalimentaire mondial du haut de ses 56,2 milliards d'euros de ventes. Même en regroupant leurs forces, Nestlé et Lactalis resteront bien plus petits que le champion européen du yaourt. En effet, Danone contrôle 38% du marché français contre 13% pour ce nouvel acteur. Plus spectaculaire, en Espagne le groupe Danone détient près de 60% du marché national. Nestlé va pouvoir apporter son savoir-faire en marketing et en recherche et développement tout en se dégageant de la gestion directe des sites de production (au nombre de quatre en France qui viennent s'ajouter aux cinq sites de Lactalis). Parmi les questions stratégiques à régler d'urgence, le nouvel ensemble devra décider de poursuivre ou non la production au profit de marques de distributeurs (MDD), activité importante de Lactalis. En France, les MDD qui pèsent 30% du marché dépassent largement Nestlé.
Lactalis, un bel empire
L'alliance entre ces deux groupes a surpris mais les raisons de Nestlé sont connues de longue date. Peter Brabeck, le PDG de Nestlé, ne cesse de se lamenter en privé sur les difficultés qu'il rencontre en France. «Je suis peiné pour ce pays où il est si difficile de faire du business», avait-il déclaré lors d'une rencontre avec la presse à Paris, il y a quelques mois. Il a éprouvé les plus grandes difficultés à moderniser l'usine Perrier de Vergèze (Gard). Il est sur le point de boucler dans la douleur et la colère la vente du site Nescafé de Saint-Menet (Bouches-du-Rhône). Et il s'apprête à annoncer des suppressions d'emplois dans l'usine d'aliments pour animaux de Quimperlé (Finistère).
Le grand gagnant de cette opération est le très discret Emmanuel Besnier, président et principal actionnaire de Lactalis, arrivé à la tête de l'entreprise (près de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires) à la suite de son père, le fondateur Michel Besnier en juin 2000. Il a su profiter des difficultés de ses concurrents pour agrandir son empire, rachetant les usines de yaourts d'Intermarché puis celles de Parmalat en France l'année dernière.
Source: Le figaro