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Cherif Ouazani est journaliste à Jeune Afrique depuis 1995. Rédacteur en chef adjoint de l’hebdomadaire, il couvre – entre autres - l’actualité des pays du Maghreb.
Pour un pays qui, il y a moins de quinze ans, avait failli sombrer dans une République islamique, la performance est de taille. Le statut de la femme et son rôle dans la société ont connu une remarquable évolution ces dernières années. L’Algérienne est présente à tous les échelons de la fonction publique. Elle est wali (préfet) ou ambassadeur.
Depuis le 4 juillet 2009, le grade de général n’est plus une exclusivité masculine au sein de l’armée et l’on annonce la nomination dans les jours à venir, de la première chef de sûreté de wilaya, commissaire divisionnaire de police au niveau départementale. Sa présence ne s’est pas renforcée dans les seuls bureaux ou usines. Elle a également investi la rue. Bémol cependant : le voile. Si les femmes sortent plus du foyer, elles sont généralement voilées. Mais ce n’est pas du tout ce que vous croyez.
Le port du voile n’est plus l’expression visible de la domination du mâle mais une sorte de protection qui vaut tous les gilets pare balle de la planète. Désormais, le voile se marie volontiers aux jean’s moulant et aux tenues les plus fashion. Sa vocation de protéger la gente féminine des regards lubriques est mise à mal car il est devenu un instrument de séduction. Il ne vaut plus à celle qui le porte les railleries d’adolescents boutonneux : « hahi djat lassoura », qu’on pourrait traduire par « v’là la bonne sœur » en référence aux jeunes filles qui dédient leur vie à l’église. Non, le voile ne signifie plus une vie d’ascète. Pour tous ceux qui en doutent, ils auraient dû assister au concert des Ivoiriens de Magic Systèm, au cours du Panaf ( Festival panafricain ayant eu lieu à Alger du 5 au 20 juillet). Ce soir-là, l’écrasante majorité du public féminin était voilée. Et tout ce beau monde a « coupé-décalé » jusqu’à une heure avancée de la nuit. Un régal pour les lubriques et les autres.
jeune afrique
Pour un pays qui, il y a moins de quinze ans, avait failli sombrer dans une République islamique, la performance est de taille. Le statut de la femme et son rôle dans la société ont connu une remarquable évolution ces dernières années. L’Algérienne est présente à tous les échelons de la fonction publique. Elle est wali (préfet) ou ambassadeur.
Depuis le 4 juillet 2009, le grade de général n’est plus une exclusivité masculine au sein de l’armée et l’on annonce la nomination dans les jours à venir, de la première chef de sûreté de wilaya, commissaire divisionnaire de police au niveau départementale. Sa présence ne s’est pas renforcée dans les seuls bureaux ou usines. Elle a également investi la rue. Bémol cependant : le voile. Si les femmes sortent plus du foyer, elles sont généralement voilées. Mais ce n’est pas du tout ce que vous croyez.
Le port du voile n’est plus l’expression visible de la domination du mâle mais une sorte de protection qui vaut tous les gilets pare balle de la planète. Désormais, le voile se marie volontiers aux jean’s moulant et aux tenues les plus fashion. Sa vocation de protéger la gente féminine des regards lubriques est mise à mal car il est devenu un instrument de séduction. Il ne vaut plus à celle qui le porte les railleries d’adolescents boutonneux : « hahi djat lassoura », qu’on pourrait traduire par « v’là la bonne sœur » en référence aux jeunes filles qui dédient leur vie à l’église. Non, le voile ne signifie plus une vie d’ascète. Pour tous ceux qui en doutent, ils auraient dû assister au concert des Ivoiriens de Magic Systèm, au cours du Panaf ( Festival panafricain ayant eu lieu à Alger du 5 au 20 juillet). Ce soir-là, l’écrasante majorité du public féminin était voilée. Et tout ce beau monde a « coupé-décalé » jusqu’à une heure avancée de la nuit. Un régal pour les lubriques et les autres.
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