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L’été de toutes les dépenses en Algérie

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  • L’été de toutes les dépenses en Algérie

    En été, le budget des ménages avance en terrain miné en Algérie. Trop sollicité, il affiche grise mine. La carte bancaire chauffe.

    Les économies de toute une année fondent comme neige au soleil tant les dépenses sont innombrables. En quête de loisirs et de détente, les familles s’attablent plus souvent pour déjeuner, dîner ou tout simplement savourer une glace. Durant la belle saison, les invitations aux mariages affluent de partout avec leur lot de dépenses : cadeaux, tenues de fête, coiffeuse… Incontournables, également, les sorties en piscine pour faire plaisir aux enfants. Et pour couronner le tout, le Ramadhan s’invite en plein été cette année avec les prix de toutes les denrées alimentaires qui grimpent, grimpent à vous donner le tournis ! L’été est une saison où les dépenses atteignent leur summum . Entre l’interminable liste des cadeaux à acheter pour le cousin qui convole en justes noces, la nièce qui a décroché son bac et la belle-sœur reçue au brevet, notre budget s’essouffle montrant d’inquiétants signes de fatigue.

    Les prix des robes démarrent à 18 000 DA


    Lorsqu’arrivent les cartons d’invitation vous conviant à une cérémonie de mariage, c’est le branle-bas de combat. Il faut dénicher un cadeau sympa et pas trop ruineux, s’acheter un joli ensemble à porter le jour J et prévoir des sous pour la coiffeuse et la manucure. Dans une boutique spécialisée dans la vente de robes de soirées et accessoires de fête, rue Didouche-Mourad (Alger), des essaims de femmes tous âges confondus papillonnent autour des rayons. Ici, les prix des robes démarrent à 18 000 DA pour les plus simples, atteignant le triple de cette somme pour les plus sophistiquées «Je cherche une tenue de fête en perspective du mariage de mon neveu», nous dira une dame rencontrée dans ce magasin. «C’est un jour important. Mes proches ne doivent pas me voir dans une tenue déjà portée et tant pis pour la note salée !» ajoute-t-elle. Les maris restés en retrait marmonnent et pestent, en attendant de passer à la caisse. Kamel, la cinquantaine, a accompagné sa femme et sa fille pour cet après-midi shopping. Cela fait plus d’une demi-heure qu’elles essayent chemisiers en soie, chaussures à talon et robes satinées. «L’excès de coquetterie de mes «femmes» a porté un sérieux coup de massue à mon porte-monnaie, plaisante-t-il. D’ici la fin de l’été, je serai complètement sur la paille !» S’il est vrai que l’hiver impose un autre rythme de vie, scolarité des enfants et conditions météo obligent, l’été est propice au farniente, sorties, balades…

    Les sorties engendrent de gros frais

    Difficile de se confiner entre quatre murs lorsque les autres s’amusent et prennent du bon temps. Les terrasses des glaciers, pizzerias et autres rôtisseries ne désemplissent guère et accueillent du monde jusqu’à une heure tardive de la nuit. Les femmes, moins enclines à rester derrière leurs fourneaux, entraînent leurs familles pour des déjeuners ou dîners à l’extérieur. Des plans sorties qui engendrent plus de frais. Quant aux enfants, épuisés par une année d’études, ils vous claironnent, chaque matin que Dieu fait, à l’heure du petit-déjeuner, «maman, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ?» et comme vous ne partez pas en vacances cette année, et que vous culpabilisez un «chouia», vous vous creusez la ciboule pour leur trouver un programme à la carte : piscine, parc d’attractions, sortie au jardin d’Essai, visite au musée, déjeuner à la pizzeria… le hic, c’est que les enfants sont insatiables. Ils en veulent toujours plus, comme le révèle ce jeune père de famille : «Mes deux diablotins sont infatigables. Après la journée à la piscine, ils me tarabustent pour aller aux manèges le soir ou s’attabler pour des glaces. Mais que voulez-vous ? Ce sont les vacances. Ces journées de loisirs ont un prix !»

    L’ardoise des dépenses s’alourdit en été

    L’été, c’est aussi la période où l’on reçoit plus de monde à la maison. Qui n’a pas vu «débarquer», à l’improviste, des proches venus du bled passer quelques jours de repos. L’hospitalité et les règles de bienséance nous obligent à faire bonne figure et à mettre les petits plats dans les grands. L’ardoise des dépenses s’alourdit. Pas le temps de dire ouf. Pas le temps de colmater les brèches, car voici qu’arrive, à grandes enjambées Monsieur Ramadhan, qui cette année, prend ses quartiers durant l’été. Il faut alors racler les fonds de tiroirs pour honorer cet invité de marque. Une saignée qui balise le chemin à une autre : la rentrée scolaire. Mais ça, c’est une autre histoire !

    par Le Soir
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