Tweet
De et De
par El-Guellil
par El-Guellil
Des bras, on a recruté beaucoup de bras, c'était le temps du tout emploi. Et des bras, il y en a eu. Fallait montrer à l'opinion internationale qu'on avait le taux de chômage le moins élevé. Et des bras, il y en a eu des bras. «- Qu'est-ce que tu sais faire ?
- Rien, mais je m'appelle... fils de...
- Ah... Comment qu'il va « de » ?
« DE » c'est le titre de qu'on attribue à charika gadra.
Le boss appelle son bras droit.
- Allô... Tu ne m'avais pas dit qu'il manquait un agent aide... je ne sais quoi ? O.K. Je t'envoie quelqu'un, il fera sûrement l'affaire, c'est le fils de DE».
Le bras droit appelle son bras droit, et de fil en coup de fil, un bras de plus est versé dans la jungle des bras sur place. Cette procédure n'était valable, bien sûr, que pour ceux qui avaient le bras long. Les enfants de tous les « DE »
Les vrais bras, eux, faisaient l'objet d'une sélection minutieuse. Demande d'emploi, photocopie de tous les diplômes, attestation de travail de l'ex-employeur..., et convocation. Arrivé sur place, il fallait passer par le test «psycho-technico-esthético-médicalo-syndicalo-recruteur». Ouf !
Là, le recrutement est dur, car le poste à pourvoir est important. C'est de la production qu'il s'agit. Et pour la production, il faut de la compétence. Car, pour un poste de production, on greffait plusieurs parasites et que de bras droits «ragda ou takhloss».
Les pauvres bras-bougres de la production avaient beau trimer, il était impossible de trouver un équilibre financier. Trop peu de bras producteurs pour énormément de bras salariés, de bras-boss, de bras droits, de bras cassés... de bras De...
Au moment où il fallait compresser, les producteurs ont facilement trouvé du boulot chez le privé qui avait besoin de compétences. Les bosses se sont aperçus qu'en fin de compte ils ne servaient à rien. Ils sont redevenus des manchots dès qu'ils se sont séparés de leur bras droit. Et les bras droits qui ne sont en fin de compte que prothèses, n'ont pas trouvé preneur... car l'ère des handicapés est révolue. A eux donc le bras d'honneur !
Le Quotidien d'Oran .
Commentaire