Les taliban sortent de leurs fiefs traditionnels du sud et de l'est de l'Afghanistan et disposent d'un avantage en progressant dans le Nord et l'Ouest, déclare un commandant américain dans une interview, à dix jours des élections présidentielle et provinciales prévues dans le pays.
Le général Stanley McChrystal, commandant des forces américaines et de l'Otan en Afghanistan qui doit présenter prochainement un rapport d'évaluation sur la guerre en cours, note que la résurgence de la guérilla islamiste impose un changement de tactique aux forces étrangères.
"Nous avons maintenant affaire à un ennemi particulièrement agressif", dit le général dont l'entretien est diffusé sur le site internet du Wall Street Journal (http://online.wsj.com).
"Nous devons mettre un terme à leur élan, stopper leur initiative. La tâche est difficile", ajoute-t-il en notant que les pertes enregistrées par les troupes internationales resteront sans doute élevées durant plusieurs mois.
Les violences ont déjà atteint cette année un niveau sans précédent depuis l'éviction des taliban de Kaboul fin 2001. Juillet a battu les records de pertes pour les forces étrangères après le déploiement de milliers de troupes d'élite américaines et britanniques dans la province méridionale du Helmand.
Soixante et onze soldats étrangers, dont 41 Américains et 22 Britanniques, ont été tués en juillet. En Grande-Bretagne, cette situation a suscité un débat sur la question de savoir si les troupes du pays étaient suffisamment équipées, sur la durée de leur engagement et même sur sa raison d'être.
Quelque 101.000 soldats étrangers, dont 62.000 Américains, sont stationnés sur le sol afghan. Ils ont notamment pour tâche d'assurer la sécurité lors des élections présidentielle et provinciales du 20 août, que les taliban ont juré de saboter.
ENVOI DE RENFORTS À KANDAHAR
Washington compte porter ses effectifs à 68.000 hommes environ d'ici à la fin de l'année, ce qui représentera plus du double de ceux (32.000 soldats) qui étaient déployés dans le pays fin 2008.
Plusieurs milliers d'entre eux jouent un rôle d'instructeurs auprès des forces de sécurité afghanes, mais certains commandants étrangers, américains ou autres, déplorent la faible participation militaire afghane aux offensives du Helmand.
Le général McChrystal, récemment nommé par le président Barack Obama, préconise un "accroissement très important" des effectifs de l'armée et de la police afghane, indique le Wall Street Journal.
Il annonce son intention d'envoyer plus de soldats à Kandahar, bastion des taliban limitrophe du Helmand. Quelque 4.000 hommes attendus en Afghanistan seront déployés dans ce secteur du Sud. "C'est important et c'est pourquoi nous allons tout faire pour que Kandahar soit sûr", explique ce spécialiste de la guerre contre-insurrectionnelle.
Le général américain justifie d'autre part le choix de lancer des opérations d'envergure dans la province du Helmand par le fait qu'il s'agit de la plus grande région productrice de pavot, source du trafic d'opium qui finance l'insurrection des taliban.
Dans un rapport publié dimanche, les Nations unies s'inquiètent de l'intensification des combats de ces dernières semaines en soulignant qu'elle risque de perturber la préparation des élections du 20 août et de dissuader nombre d'Afghans d'aller voter.
Dans les milieux diplomatiques, on n'exclut pas une flambée de violence le jour des scrutins, ni des menaces de nature à faire nettement baisser le taux de participation.
Malgré ces incertitudes, Susan Rice, représentante permanente de Washington à l'Onu, a déclaré sur CNN : "Notre but est que (le peuple afghan) ait la possibilité de choisir librement et dans la sécurité son prochain dirigeant". D'autres responsables américains prédisent un déroulement normal des opérations de vote.
source : Reuters
Le général Stanley McChrystal, commandant des forces américaines et de l'Otan en Afghanistan qui doit présenter prochainement un rapport d'évaluation sur la guerre en cours, note que la résurgence de la guérilla islamiste impose un changement de tactique aux forces étrangères.
"Nous avons maintenant affaire à un ennemi particulièrement agressif", dit le général dont l'entretien est diffusé sur le site internet du Wall Street Journal (http://online.wsj.com).
"Nous devons mettre un terme à leur élan, stopper leur initiative. La tâche est difficile", ajoute-t-il en notant que les pertes enregistrées par les troupes internationales resteront sans doute élevées durant plusieurs mois.
Les violences ont déjà atteint cette année un niveau sans précédent depuis l'éviction des taliban de Kaboul fin 2001. Juillet a battu les records de pertes pour les forces étrangères après le déploiement de milliers de troupes d'élite américaines et britanniques dans la province méridionale du Helmand.
Soixante et onze soldats étrangers, dont 41 Américains et 22 Britanniques, ont été tués en juillet. En Grande-Bretagne, cette situation a suscité un débat sur la question de savoir si les troupes du pays étaient suffisamment équipées, sur la durée de leur engagement et même sur sa raison d'être.
Quelque 101.000 soldats étrangers, dont 62.000 Américains, sont stationnés sur le sol afghan. Ils ont notamment pour tâche d'assurer la sécurité lors des élections présidentielle et provinciales du 20 août, que les taliban ont juré de saboter.
ENVOI DE RENFORTS À KANDAHAR
Washington compte porter ses effectifs à 68.000 hommes environ d'ici à la fin de l'année, ce qui représentera plus du double de ceux (32.000 soldats) qui étaient déployés dans le pays fin 2008.
Plusieurs milliers d'entre eux jouent un rôle d'instructeurs auprès des forces de sécurité afghanes, mais certains commandants étrangers, américains ou autres, déplorent la faible participation militaire afghane aux offensives du Helmand.
Le général McChrystal, récemment nommé par le président Barack Obama, préconise un "accroissement très important" des effectifs de l'armée et de la police afghane, indique le Wall Street Journal.
Il annonce son intention d'envoyer plus de soldats à Kandahar, bastion des taliban limitrophe du Helmand. Quelque 4.000 hommes attendus en Afghanistan seront déployés dans ce secteur du Sud. "C'est important et c'est pourquoi nous allons tout faire pour que Kandahar soit sûr", explique ce spécialiste de la guerre contre-insurrectionnelle.
Le général américain justifie d'autre part le choix de lancer des opérations d'envergure dans la province du Helmand par le fait qu'il s'agit de la plus grande région productrice de pavot, source du trafic d'opium qui finance l'insurrection des taliban.
Dans un rapport publié dimanche, les Nations unies s'inquiètent de l'intensification des combats de ces dernières semaines en soulignant qu'elle risque de perturber la préparation des élections du 20 août et de dissuader nombre d'Afghans d'aller voter.
Dans les milieux diplomatiques, on n'exclut pas une flambée de violence le jour des scrutins, ni des menaces de nature à faire nettement baisser le taux de participation.
Malgré ces incertitudes, Susan Rice, représentante permanente de Washington à l'Onu, a déclaré sur CNN : "Notre but est que (le peuple afghan) ait la possibilité de choisir librement et dans la sécurité son prochain dirigeant". D'autres responsables américains prédisent un déroulement normal des opérations de vote.
source : Reuters
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