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Le crédit documentaire dans le collimateur des opérateurs économiques.

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  • Le crédit documentaire dans le collimateur des opérateurs économiques.

    Le crédit documentaire dans le collimateur des opérateurs économiques.


    L’institution du crédit documentaire semble inquiéter bon nombre d’opérateurs économiques. Outre un certain nombre d’importateurs, plusieurs organisations professionnelles ont dit non à cette nouvelle disposition. Or, il suffit de comprendre les contours de cette technique pour s’apercevoir que les inquiétudes sont loin d’être justifiées. Pour remettre le sujet ou la question dans son contexte, rappelons que l’article 69 de la loi de finances complémentaire stipule que «les paiements des importations s’effectuent obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire». Cette technique est, aujourd’hui, largement utilisée dans le monde.
    Le crédit documentaire, soulignent les spécialistes de la finance, est l’engagement d’une banque à payer un montant défini au fournisseur d’une marchandise ou d’un service, contre la remise, dans un délai déterminé, de documents énumérés qui prouvent que la marchandise a été expédiée ou que la prestation ou le service ont été effectués. L’objet de ces documents est de justifier l’exécution correcte des obligations de l’exportateur.
    Ces documents seront ensuite transmis par la banque à l’acheteur contre remboursement pour que ce dernier puisse prendre possession de la marchandise. Le «crédoc», comme le nomment les spécialistes, permet, entre autres, de payer de manière aisée et assure une protection juridique.
    Il répond au besoin de financement de l’importateur ou de l’exportateur, et facilite la négociation du prix ; il élimine le risque commercial, réduit les risques politiques et permet d’éviter les impayés. Il est ainsi aisé de déduire que l’adoption de cette technique sera d’un grand apport pour la régulation du commerce extérieur souvent demandée par les opérateurs. Pour le cas Algérie, cette nouvelle mesure, considérée comme un frein aux importations, est aussi un outil jugé efficace pour juguler les maux dont souffre notre économie et qui proviennent principalement du blanchiment d’argent et des pseudos importateurs.
    La liste des points noirs est encore longue. Il faut rappeler que l’Algérie a connu, durant la dernière décennie, pas moins de 45 000 importateurs. Un chiffre qui donne froid dans le dos, sachant que, pour des raisons évidentes, une bonne partie échappe au contrôle de l’Etat. C’est ainsi qu’on verra des importations faites dans une totale opacité et l’anarchie. Cette dernière a eu pour résultats des importations de produits périmés et contrefaits, des fausses déclarations, et même des importateurs sans adresse… Une situation qui ne prêtait guère à l’optimisme. En 2005, suite à la décision d’assainir le commerce extérieur en exigeant notamment des importateurs un capital social d’au moins 20 millions de dinars, le nombre a sensiblement baissé.
    Plus de 10 000 importateurs ont été contraints de mettre la clé sous le paillasson. Il faut dire, au final, que, si les importations ont connu une augmentation fulgurante en l’espace de quelques années, les causes seraient dues particulièrement au tissu industriel national que se dégrade sans cesse . Les opérateurs économiques devraient, aujourd’hui, affirment les observateurs, amorcer un débat réel autour de la question de la production nationale. L’enjeu, c’est cela.
    La Tribune
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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