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UE/Gaz:L’Algérie renforce sa position de fournisseur stratégique
Avec 62 milliards de mètres cubes de gaz par an destinés à l’Europe dans cinq ans
L’Algérie renforce sa position de fournisseur stratégique
L’Algérie pourrait devenir une plaque tournante gazière pour l’Europe, selon le dernier rapport d’Oxford Business Group. Pour les experts du bureau londonien de consulting, d’importants projets d’infrastructures de gaz permettraient au pays d’exporter 62 milliards de mètres cubes de gaz vers l’UE qui veut sécuriser ses approvisionnements.
«Suite aux préoccupations de l’UE vis-à-vis d’une dépendance aux exportations russes, l’Etat nord-africain, riche en hydrocarbures, a les cartes en main pour accroître ses propres réserves», soulignent les auteurs du rapport. La Russie, qui assure le tiers des besoins européens en gaz, à savoir environ 150 milliards de mètres cubes par an, «n’est plus un fournisseur aussi fiable que par le passé en raison de son conflit avec l’Ukraine, pays par lequel transite la majorité du gaz russe à destination de l’Europe. Il résulte de ce désaccord une interruption temporaire des livraisons de gaz. Aussi, les pays de l’UE se sont fixé comme priorité croissante de trouver d’autres fournisseurs de gaz naturel».
L’Algérie est un important fournisseur de gaz naturel des pays du sud de l’Europe et les gazoducs confortent cette position stratégique. Deux gazoducs relient déjà le pays à l’Espagne et à l’Italie. Toutefois, un nouveau gazoduc de 200 km, le Medgaz, reliant l’Algérie à l’Espagne, devrait être fonctionnel à la mi-2010 et aura une capacité de 8 milliards de mètres cubes de gaz par an. L’Italie, quant à elle, devrait assister l’année prochaine au lancement des travaux d’un nouveau gazoduc, le Galsi, dont la capacité annuelle atteindra également les 8 milliards de mètres cubes. En attendant, le gazoduc Transmed, qui approvisionne l’Italie via la Tunisie et la Sardaigne, devrait voir sa capacité actuelle de 27 milliards de mètres cubes passer à 34 milliards d’ici à la fin de l’année.
Si l’on inclut les 12 milliards de mètres cubes acheminés par le gazoduc Maghreb-Europe, l’Algérie pourrait exporter 62 milliards de mètres cubes de gaz par an vers l’Europe au cours des cinq prochaines années.
Le bureau londonien rappelle, par ailleurs, l’accord signé récemment par l’Algérie, le Nigeria et le Niger à Abuja pour la réalisation du gazoduc transsaharien. D’une longueur de 4 128 kilomètres, ce gazoduc reliera le Nigeria à l’Algérie et acheminera jusqu’à 30 milliards de mètres cubes de gaz par an vers le réseau euro-algérien. Les appels d’offres pour ce projet d’une valeur anticipée de 10 milliards de dollars devraient être lancés avant la fin de l’année. Toutefois, cet ambitieux projet est confronté à l’opposition du Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger, à l’origine d’importantes interruptions au sein de l’industrie pétrolière, a déjà manifesté son opposition.
En outre, le géant gazier russe Gazprom, sentant sa position stratégique menacée, a déjà signé un accord avec la Nigerian National Petroleum Company, une compagnie pétrolière publique qui, avec la Sonatrach, contrôle 90 % du projet. Cet accord vise à établir une société commune détenue à 50/50 dans le domaine du raffinage du gaz et du pétrole et dans celui du transport.
En outre, Gazprom prévoit de construire un gazoduc de 360 kilomètres (du nord au sud), qui sera le premier tronçon du gazoduc transsaharien, a indiqué, à la fin de juin, Boris Ivanov, le patron de Gazprom International.
Jeune Indépendant
L’Algérie renforce sa position de fournisseur stratégique
L’Algérie pourrait devenir une plaque tournante gazière pour l’Europe, selon le dernier rapport d’Oxford Business Group. Pour les experts du bureau londonien de consulting, d’importants projets d’infrastructures de gaz permettraient au pays d’exporter 62 milliards de mètres cubes de gaz vers l’UE qui veut sécuriser ses approvisionnements.
«Suite aux préoccupations de l’UE vis-à-vis d’une dépendance aux exportations russes, l’Etat nord-africain, riche en hydrocarbures, a les cartes en main pour accroître ses propres réserves», soulignent les auteurs du rapport. La Russie, qui assure le tiers des besoins européens en gaz, à savoir environ 150 milliards de mètres cubes par an, «n’est plus un fournisseur aussi fiable que par le passé en raison de son conflit avec l’Ukraine, pays par lequel transite la majorité du gaz russe à destination de l’Europe. Il résulte de ce désaccord une interruption temporaire des livraisons de gaz. Aussi, les pays de l’UE se sont fixé comme priorité croissante de trouver d’autres fournisseurs de gaz naturel».
L’Algérie est un important fournisseur de gaz naturel des pays du sud de l’Europe et les gazoducs confortent cette position stratégique. Deux gazoducs relient déjà le pays à l’Espagne et à l’Italie. Toutefois, un nouveau gazoduc de 200 km, le Medgaz, reliant l’Algérie à l’Espagne, devrait être fonctionnel à la mi-2010 et aura une capacité de 8 milliards de mètres cubes de gaz par an. L’Italie, quant à elle, devrait assister l’année prochaine au lancement des travaux d’un nouveau gazoduc, le Galsi, dont la capacité annuelle atteindra également les 8 milliards de mètres cubes. En attendant, le gazoduc Transmed, qui approvisionne l’Italie via la Tunisie et la Sardaigne, devrait voir sa capacité actuelle de 27 milliards de mètres cubes passer à 34 milliards d’ici à la fin de l’année.
Si l’on inclut les 12 milliards de mètres cubes acheminés par le gazoduc Maghreb-Europe, l’Algérie pourrait exporter 62 milliards de mètres cubes de gaz par an vers l’Europe au cours des cinq prochaines années.
Le bureau londonien rappelle, par ailleurs, l’accord signé récemment par l’Algérie, le Nigeria et le Niger à Abuja pour la réalisation du gazoduc transsaharien. D’une longueur de 4 128 kilomètres, ce gazoduc reliera le Nigeria à l’Algérie et acheminera jusqu’à 30 milliards de mètres cubes de gaz par an vers le réseau euro-algérien. Les appels d’offres pour ce projet d’une valeur anticipée de 10 milliards de dollars devraient être lancés avant la fin de l’année. Toutefois, cet ambitieux projet est confronté à l’opposition du Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger, à l’origine d’importantes interruptions au sein de l’industrie pétrolière, a déjà manifesté son opposition.
En outre, le géant gazier russe Gazprom, sentant sa position stratégique menacée, a déjà signé un accord avec la Nigerian National Petroleum Company, une compagnie pétrolière publique qui, avec la Sonatrach, contrôle 90 % du projet. Cet accord vise à établir une société commune détenue à 50/50 dans le domaine du raffinage du gaz et du pétrole et dans celui du transport.
En outre, Gazprom prévoit de construire un gazoduc de 360 kilomètres (du nord au sud), qui sera le premier tronçon du gazoduc transsaharien, a indiqué, à la fin de juin, Boris Ivanov, le patron de Gazprom International.
Jeune Indépendant