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Hiziya

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  • Hiziya

    Une jeune fille, bent Ahmed Belbey, originaire de Beni Hilal, née en 1852. Elle aimait secrètement son cousin Saïd. Un amour devenu célèbre, après la mort de Hizia en 1875, à l’âge de 23 ans. Ne pouvant supporter la douleur de la mort de sa bien-aimée, Saïd erre quelque temps, avant de demander au grand poète de la région, Ben Guitoun, de l’immortaliser par un poème. Le maître du melhoun le prend en pitié, après avoir écouté son histoire d’amour.


    Dans mes diffétentes recherches, je n'ai trouvé que la Traduction en français du poème de Hiziya déclamé par Ben Guitoun sur la demande de Said. Un poème qui a été traduit par SONNECK en 1902.

    Y a-t-il qlq un qui peut m'aider à trouver ce poème en arabe?
    Merci par avance.

  • #2
    Voici la traduction du poème Hiziya

    « Amis, consolez-moi; je viens de perdre la
    reine des belles. Elle repose sous terre.
    Un feu ardent brûle en moi !
    Ma souffrance est extrême. Mon coeur s'en
    est allé, avec la svelte Hiziya.
    hélas ! Plus jamais je ne jouirai de sa
    compagnie. Finis les doux moments,
    où, comme au printemps, les fleurs des
    prairies, nous étions heureux.
    Que la vie avait pour nous de douceurs !
    telle une ombre, la jeune gazelle a
    disparu, en dépit de moi !
    Lorsqu'elle marchait, droit devant elle, ma
    bien-aimée était admirée par tous.
    Telle le bey du camp qui s'avance un
    cimeterre à la ceinture.
    Entouré de soldats et suivi de cavaliers qui
    sont venus à sa rencontre, pour lui
    remettre chacun un présent;
    Armé d'un sabre d'Inde, il lui suffit de
    faire un geste de la main, pour
    partager une barre de fer, ou fendre un roc.
    Il a tué un grand nombre d'hommes,
    ennemis du bien. Orgueilleux et
    superbe, il s'avance fièrement.
    C'est assez glorifier le bey ! Dis-nous,
    chanteur, dans une nouvelle chanson
    les louanges de la fille d'Ahmad ben al-Bey.

    Amis, consolez-moi; je viens de perdre la
    reine des belles. Elle repose sous terre.
    Un feu ardent brûle en moi !
    Ma souffrance est extrême. Mon coeur s'en
    est allé, avec la svelte Hiziya.

    Lorsqu'elle laisse flotter sa chevelure, un
    suave parfum s'en dégage. Ses
    sourcils forment deux arcs bien
    dessinés, telle la lettre noun, tracée
    dans un message.
    Ton oeil ravit les coeurs, telle une balle de
    fusil européen, qui aux mains des
    guerriers, atteint sûrement le but.
    Ta joue est la rose épanouie du matin, et
    le brillant oeillet; le sang qui l'arrose
    lui donne l'éclat du soleil.
    tes dents ont la blancheur de l'ivoire, et,
    dans ta bouche étincelante, la salive
    a la douceur du lait des brebis ou du
    miel qu'apprécient tant les gourmets.
    Admire ce cou plus blanc que le coeur du
    palmier. C'est un étui de cristal,
    entouré de colliers d'or.
    Ta poitrine est de marbre; il s'y trouve
    deux jumeaux, que mes mains ont
    caressés, semblables aux belles
    pommes qu'on offre aux malades.
    Ton corps a la blancheur et le poli du
    papier, du coton ou de la fine toile de
    lin, ou encore de la neige, tombant
    par une nuit obscure.
    Hiziya a la taille fine; sa ceinture, penche
    de côté, et ses tortis entremêlés
    retombent sur son flanc repli par repli.
    Contemple ses chevilles; chacune est
    jalouse de la beauté de l'autre;
    lorsqu'elles se querellent elles font
    entendre le cliquetis de leurs
    khelkhals, surmontant les brodequins
    (vaste plaine au S. E. de Sétif où les nomades de Biskra venaient faire paître leurs troupeaux en été )

    Quand nous campions à Bazer1, je me
    rendais auprès d'elle le matin; alors
    nous goûtions les joies de ce monde.
    je saluais la gazelle; j'observais les
    présages; heureux comme un homme
    fortuné, possédant les trésors de l'univers.
    La richesse n'avait pour moi aucune
    valeur, comparée au tintement des
    khelkhals de Hiziya, quand je
    franchissais les collines pour aller la rencontrer.
    Lorsqu'au milieu des prairies, elle
    balançait son corps avec grâce, et
    faisait résonner son khelkhal, ma
    raison s'égarait; un trouble profond
    envahissait mon coeur et mes sens.

    Après avoir passé l'été dans le Tell, nous
    redescendîmes vers le Sahara, ma belle et moi.
    Les litières étaient fermées; la poudre
    retentissait; mon cheval gris
    m'entraînait vers Hiziya.
    Ils ont conduit les palanquins des belles, et
    ont campé à Azal, face à Sidi Lahcen et à Zerga.
    Ils se sont dirigés vers Sidi Said vers al-
    Matkaouak, puis sont arrivés le soir à M'Doukal.
    Ils sont repartis de bon matin, au lever de
    la brise, vers Sidi Mohammed,
    ornement de cette paisible contrée.
    De là, ils ont conduit les litières à
    al-Makhraf. Mon cheval, tel un aigle,
    m'emporte dans les airs,
    en direction de Ben Seghir, avec la belle
    aux bras tatoués.
    Après avoir traversé l'Oued, ils sont passés
    par Al Hanya. Ils ont dressé leurs
    tentes à Rous at-Toual, près du désert.
    L'étape suivante mène à Ben Djellal.
    De là, ils se sont dirigés vers El Besbes, puis
    vers El-Herimek, avec ma bien-aimée Hiziya.
    A combien de réjouissances avons-nous
    pris part ! Mon cheval gris,
    disparaissait presque dans l'arène,
    (derrière un rideau de poussière); on
    aurait dit un fantôme.
    Ma belle était grande comme la hampe
    d'un étendard; ses dents, lorsqu'elle
    souriait, formaient une rangée de
    perles; elle parlait par allusions, me
    faisant ainsi comprendre (ce qu'elle voulait dire).
    La fille de Hmida brillait, telle l'étoile du
    matin; elle éclipsait ses compagnes,
    semblable à un palmier qui seul,
    dans le jardin, se tient debout, grand et droit.
    Le vent l'a déraciné, il l'a arraché en un
    clin d'oeil. Je ne m'attendais pas à
    voir tomber ce bel arbre; je pensais
    qu'il était bien protégé.
    mais j'ignorais que Dieu, souverainement
    bon, allait la rappeler à Lui. Le
    Seigneur a abattu (ce bel arbre).
    .../...

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    • #3
      Suite



      je reprends mon récit. Nous avons campé
      ensemble sur l'Oued Ithel; c'est là que
      la reine des jouvencelles me dit
      adieu. C'est cette nuit-là qu'elle passa
      de vie à trépas; c'est là que la belle
      aux yeux noirs quitta ce monde.
      Elle se tenait serrée contre ma poitrine,
      lorsqu'elle rendit l'âme. Les larmes
      remplirent mes yeux, et s'écoulaient sur mes joues.
      Je pensais devenir fou, et me mis à errer
      dans la campagne, parcourant tous
      les ravins des montagnes et des collines.
      Elle a ravi mon esprit et enflammé mon
      coeur la belle aux yeux noirs, issue d'une race illustre.
      On l'enveloppa d'un linceul, la fille de
      notable; ce spectacle a augmenté ma
      fièvre, et ébranlé mon cerveau.
      On la mit dans un cercueil, la belle aux
      magnifiques pendants d'oreilles. Je
      demeurais stupide, ne comprenant pas ce qui m'arrivait.
      On l'emporta dans un palanquin, embelli
      par des ornements, la belle, cause de
      mes chagrins, qui était grande telle la hampe d'un étendard.
      Sa litière était ornée de broderies
      bigarrées, scintillantes comme les
      étoiles, et colorées comme un arc-en-
      ciel, au milieu des nuages, quand vient le soir.
      Elle était tendue de soie et tapissée de
      brocart. Et moi, comme un enfant, je
      pleurais la mort de la belle Hiziya.
      Que de tourments j'ai endurés pour
      celle dont le profil était si pur ! Je ne
      pourrai plus vivre sans elle. Elle est
      morte du trépas des martyrs, la belle
      aux paupières teintées d'antimoine !
      On l'emporta vers un pays nommé Sidi Khaled.
      Elle se trouva la nuit sous les dalles du
      sépulcre, celle dont les bras étaient
      ornés de tatouages; mes yeux ne
      devraient plus revoir la belle aux yeux de gazelle.
      Ô fossoyeur ! ménage l'antilope du désert;
      ne laisse point tomber de pierres, sur
      la belle Hiziya ! Je t'en adjure, par le
      livre saint, ne fais point tomber de
      terre sur celle qui brille comme un
      miroir. S'il fallait la disputer à des
      rivaux, je fondrais résolument sur
      trois troupes de guerriers.
      Je l'enlèverais par la force des armes aux
      ennemis. Dussé-je le jurer par la tête
      de la belle aux yeux noirs, je ne
      compterais pas mes adversaires,
      fussent-ils au nombre de cent.
      Si elle devait rester au plus fort, je jure
      que nul ne pourrait me la ravir;
      j'attaquerais, au nom de Hiziya, une armée entière.
      Si elle devait être le trophée d'un combat,
      vous entendriez le récit de mes
      exploits; je l'enlèverais de haute lutte, devant témoins.
      S'il fallait la mériter au cours de rencontres
      tumultueuses, je combattrais durant
      des années, pour elle.
      Je la conquerrais au prix de persévérants
      efforts, car je suis un cavalier intrépide.
      Mais puisque telle est la volonté de Dieu,
      maître des mondes, je ne puis
      détourner de moi cette calamité.
      Patience ! Patience ! J'attends le moment
      de te rejoindre : je pense à toi, ma
      bien-aimée, à toi seule !
      Amis, mon cheval me fendait le coeur,
      lorsqu'il s'élançait en avant (attristé
      par la perte de Hiziya).
      Après la mort de ma bien-aimée, il s'en est allé, et m'a quitté.
      Mon cheval était plus rapide que tous les
      autres chevaux du pays; dans les
      échauffourées, on le voyait en tête du peloton.
      Quels prodiges n'accomplissait-il pas sur le champ de bataille !
      Il se montrait au premier rang. Sa mère
      descendait du fameux Rakby2. (Nom d'un étalon célèbre amené du Maroc par si Ahmed Tidjani )
      Combien il excellait dans les joutes entre
      les douars, à la suite de la tribu en
      marche; je tournoyais avec lui
      insouciant de ma destinée ! Un mois
      plus tard, il m'avait quitté; trente jours après Hiziya.
      Cette noble bête mourut; le voilà au fonds
      d'un précipice; il ne survécut pas à
      ma bien-aimée. Tous deux sont partis pour toujours.
      Les rênes de mon cheval gris sont tombés de mes mains.
      Ô Douleur ! Dieu, en les rappelant à lui,
      m'a enlevé toute raison de vivre.
      Mon âme est près de s'éteindre, après leur cruelle perte.
      Je pleure cette séparation, comme pleure un amoureux.
      Mon coeur se consume chaque jour
      davantage; ma vie n'a plus de sens.
      Pourquoi pleurez-vous mes yeux ? Nul
      doute que les plaisirs du monde vous
      raviront. Ne me ferez-vous point grâce ?
      la belle aux cils noirs a ravivé mes
      tourments; celle qui faisait la joie de
      mon coeur repose sous la terre.
      Je pleure la belle aux dents de perles; mes
      cheveux ont blanchi; et mes yeux ne
      peuvent supporter cette séparation.
      Le soleil qui nous a éclairé, est monté au
      Zénith, se dirigeant vers l'Occident; il
      s'est éclipsé après avoir été le sommet
      de la voûte céleste, au milieu du jour.
      La lune qui se montre à nous, a brillé
      pendant le mois du Ramadhan, puis
      a disparu du ciel, après avoir fait ses adieux au monde.
      Ce poème, je le dédie à la mémoire de la
      reine du siècle, fille d'Ahmed, et
      descendante de l'illustre tribu des Douaouda.
      Telle est la volonté de Dieu, mon Maître
      Tout-Puissant. Le Seigneur a manifesté
      sa volonté, et a rappelé à lui Hiziya.



      .../...

      Commentaire


      • #4
        Suite et fin



        Mon Dieu ! Donne-moi la patience;
        mon coeur meurt de son mal,
        emporté par l'amour de la belle, qui a quitté ce monde.
        Elle vaut deux cents chevaux de race, et
        cent cavales issues de Rakby.
        Elle vaut mille chameaux; elle vaut une
        forêt de palmiers des Ziban.
        Elle vaut tout le pays du Djérid; elle vaut
        le pays des noirs, et des milliers de Haoussas.
        Elle vaut les Arabes du Tell et du désert,
        ainsi que tous les campements des
        tribus, aussi loin que puissent
        atteindre les caravanes, voyageant à
        travers les cols des montagnes.
        Elle vaut ceux qui mènent la vie
        bédouine, et ceux qui habitent les continents.
        Elle vaut ceux qui se sont installés dans
        des demeures permanentes et mènent une vie de citadins.
        Elle vaut les trésors, la belle aux beaux
        yeux; et si cela ne suffit pas, ajoutes-y les habitants des villes.
        Elle vaut les troupeaux des tribus, les
        bijoux, les palmiers des oasis, le pays des Chaouias.
        Elle vaut ce que renferment les océans;
        elle vaut les Bédouins et citadins
        vivant au delà du Djebel Amour, et jusqu'à Ghardaïa.
        Elle vaut, elle vaut le Mzab, et les plaines
        du Zab, hormis les saints et les marabouts.
        Elle vaut les chevaux recouverts de riches
        carapaçons, et l'étoile du soir; cela est
        peu, trop peu, pour ma bien-aimée,
        unique remède à mes maux.
        Je demande pardon au Seigneur; qu'il ait
        pitié de ce malheureux !
        Que Mon Seigneur et Maître pardonne à
        celui qui gémit à ses pieds ! Elle avait
        23 ans, la belle à l'écharpe de soie.
        Mon amour l'a suivie; il ne renaîtra
        jamais dans mon coeur.
        Consolez-moi de la perte de la reine des
        gazelles. Elle habite la demeure des
        ténèbres, l'éternel séjour.
        Jeunes amis ! Consolez-moi de la perte du faucon.
        Elle n'a laissé que le lieu où sa famille a
        campé, et qui porte son nom.
        Bonnes gens ! Consolez-moi de la perte de
        la belle aux khelkhals d'argent pur; on
        l'a recouverte d'un voile de pierre
        reposant sur des fondations bien bâties.
        Amis ! Consolez-moi de la perte de la
        cavale de Dyab3 qui n'eut d'autre (l'un des principaux héros de la geste des banou Hilal )
        maître que moi.
        J'avais de mes mains, tatoué de dessins
        quadrillés, la poitrine de la belle à la
        fine tunique, ainsi que ses poignets.
        Bleus comme le col du ramier, leurs traits
        ne se heurtaient pas; ils étaient
        parfaitement tracés, quoique sans
        plume; seules mes mains avaient exécuté ce travail.
        J'avais dessiné ce tatouage entre ses seins,
        lui donnant d'heureuses proportions.
        Au-dessus des bracelets qui paraient ses
        poignets, j'avais écrit mon nom.
        Même sur ses chevilles, j'avais figuré un palmier !
        Que ma main l'avait bien dessiné ! Ah ! La vie est ainsi faite !
        Saiyed, toujours épris de toi, ne te reverra
        plus; le seul souvenir de ton nom, lui
        fait perdre ses sens. Pardonne-moi,
        Dieu compatissant; pardonne aussi à
        tous les assistants; Saiyed est triste; il
        pleure celle qui lui était si chère. Aie
        pitié de l'amoureux, et pardonne à
        Hiziya; réunis-les dans le sommeil, Seigneur !
        Ô Dieu, le Très-Haut. Pardonne à
        l'auteur, qui a composé ce poème; son
        nom est formé de deux mim, d'un ha et d'un dal (Mohamed).
        Ô Toi qui connais l'avenir ! Donne la
        résignation à cet homme, qui est fou
        (de douleur); je pleure comme un
        exilé; mes larmes apitoieraient même mes ennemis.
        Je ne mange plus; toute nourriture m'est
        devenue insipide; mes paupières ne
        connaissent plus le sommeil.
        Cette pièce a été composée trois jours
        seulement après la mort de celle qui
        me fit ses adieux, et ne revint plus vers moi.
        Ô vous qui m'écoutez ! Ce poème a été
        achevé en 1295 de l'Hégire4. (fin de l'année 1878 ap. J. C.)Ould Seghir a composé, au mois de l'Aid
        El-Kebir, cette chanson.
        A Sidi Khaled ben Sinan, Ben Guittoun a
        chanté celle que vous aviez vue vivante.
        Mon coeur est parti avec la svelte Hiziya !»

        Commentaire


        • #5
          Bonjour ANEBUOB



          عزوني يا امــــــــلاح
          في رايس لبنــــــــات
          سكنت تحت اللحــــود
          نــــــاري مقـــــديـــــا

          حسراه على اقبيـــــل
          كُــــنا في تاويــــــــلْ
          كي نـوار العطـــيـــل
          شاوْ الـنقــــــضـــــيـا

          مـا شُفنا مــــــنْ دلال
          كضيْ الــخــيـــــــال
          راحتْ جدي الغــزال
          بالْـجهـد اعْلــــــيــــا

          إذا تمـشي اقـبــــــال
          تسْلبْ الـعـــــقـــــال
          أُختي بـايْ المحـــال
          راحتْ اعْـــليـــــــــا

          ما نشكُرشي البـــــاي
          جدك يـا غـنّـــــــــاي
          بنت أحمد بن البــــاي
          شُكــري واغنــــــايــا

          جاب العسكر امْـــعاه
          والقـومـــــــــان وْراه
          طــلبـــتْ ملْـــــــقـــــــــاه
          كُلْ واحدْ بــهــــــديـــــــا

          ناقــل سيف الهُـــــنــــود
          قي يـومـي بالْــييـــــــــد
          يـقـســـم طرف الحـديــد
          واللي صـــمـــــــــيــــــا

          طلـقت مـمْـشوطْ طـــاح
          باروايحْ كي فـــــــــــاح
          حاجب فـوقْ اللــــــمـاح
          نـونينْ ابـــــــــــــــريـــا

          عينهــا قرت رصـــاص
          حربي في قــرطــــــاس
          ســوري قــــــيــــــــاس
          في ايـــدينْ الــحــــربيا

          خدهـا ورد الصـــبـاح
          واقـرنفـل وضـــــــاح
          الــدم عـليـهْ ســــــاح
          وقت الــضــــــحـويــا

          والفُـم امـثيلْ عــــــاج
          والمضحكْ لــعـــــاج
          ريقكْ سي الــــنـعــــاج
          عــــــسـل الــشــهايــــا

          شـوف الرقبة اخـيــــار
          منْ طلعتْ جُــمــــــــار
          جـعبة بُـــــــــــــــــــلار
          والـعـــواقد ذهْـــــبـــيــا

          صدرك مثل الـرخـــــام
          فــيـهْ اثْــنين اتْــــــــــوام
          من تـفـاح الــســقــــــــام
          مـسـوه إديـــــــــــــــــــا

          بدنكْ كاغط إيــبــــــــان
          لــقـطـن و الكــتــــــــان
          و الا رهْـــــــــــــــــدان
          طاح ليـــلـة ظــلْــمــيـا

          طلقت بثرور مـــــــــال
          وامْــخبل تخـبـــــــــــال
          واعلى جــــــوف الدلال
          ثـنييـا عن ثـــنـــــــيـــــا

          شـوفْ الـصيـــــــــــــقان
          بخــلاخـل يا فــــــــطــان
          تـسمـع صـــوت الاقران
          فوق الريـــحـــــــــــيـــــا

          في بازر حاطيـــــــــن
          نصبّح في الزيـــــــــن
          واحنا مـنبسـطـيـــــــن
          في خـيــــــر الدنــيــــا

          نصـبّح في لـغــــــزال
          نصـرّش للـــــــــــفـال
          كي اللي سـاعي المـال
          وكْـنــوز أقــــويــــــــا

          ما يسْـواشي المـــــــال
          نـقـحات الـخـــلــخــال
          كي نـجبى عـن لـحـيـال
          نـلقـى حـــــيــــزيــــــا

          تـمشي في لـمْـــــــروج
          بخْـلاخيــل اتْـــســـــوج
          منـها عـقـلي إيــــــروج
          قـلبي و اعْـــــــضـــايـا

          في التل امْـصيـــفـيـــن
          جـيـنا مـحــــدوريــــن
          للـصـحْـراء قــاصـدين
          أنــــا و الـــطـــوايــــــا

          واجْـحافْ امْــغـلْـقـيــــن
          والـبـارود إيـنـيــــــــــن
          لزرق بــيـا يْـــمـيــــــن
          ســاحـــة حــيـــزيــــــا

          ساقـو اجْــحاف الــدلال
          حـطـو عـيــــــــن أزال
          سيـدي لــحـسن أُقـبـــال
          والــزرقة هــــــــــيـــــا

          قصْــدو سـيدي سْــعـيـد
          والـمتـكعـوك زيـــــــــد
          أمـدوكــال الـجـريــــــد
          فـيـهـا عـــشـــايـــــــــا

          رغي شـاو الصـبــــاح
          كي هـبـو لـــــريـــــاح
          سيـدي امْـحمد اشـــباح
          وارضـو مـــعــــــفــيــا

          منــو سـاقـو اجـحـــــاف
          حـطـو في الـماخــــراف
          لــزرق لـكــــــان سـاف
          يـتْـهـاوى بـيـــــــــــــــا


          ابـن الـصغـير أقــصـاد
          بْـموشومـتْ لـعضـــــاد
          بعـد انـقصـدو الــــــواد
          رابـــــو للْــــحـنـيــــــا

          حـطو روس الــطــوال
          في ســـاحـة لـرمــــال
          وطـن أولاد جــــــــلال
          هي غـنـــاق الـمشـــيـا

          منـها رحلو الـنــــــاس
          حطـو في الـبسـبــــاس
          مـن لُهريـمكْ اقيــــــاس
          يـا أُخـتي حـيـزيــــــــا

          مـــــاذا درنـا اعْـــراس
          لـزرق في الــمــــرداس
          يـدرق بـيـا اخــــــلاص
          قي روحـــــــــــانـيـــــا

          تـاقت طـــــول العـــــلام
          جــوهـر فـي الـتــبـســام
          اتْـمعـني في الــــكـــــلام
          واتْــفهّـم فــــــــــــيـــــــا

          بنت أحْـميـدة اتْـــــــبــان
          كـضي الـــومــــــــــــان
          نـخـلة بُــــــسـتـــــــــان
          قي أوحــدهــا شـعـويـــا


          هب اعليـــها الريـح
          حركهــــا بلميـــــــح
          ما ادريتهاش الطيـح
          دايم محْظـيـــــــــــــا

          وْ ظنيت الـملــيــــــح
          دارلهـا تـســريـــــــح
          حـرفهـا للْـمسـيــــــــح
          ربي مــــــــــــولايـــــا

          في واد التـل انــعـيـــــد
          حاطيـن اسـمـاط فْـريــد
          رايـــســة الـغيــــــــــــد
          ودعت دار الـدنـــــيـــــا

          في ذالليـلة أوفـــــــــــات
          عــادت في الـمـمـــــــات
          كـحل الــــرمـــــقــــــات
          ودعت دار الـــــدنـــــيـــا

          لضيت أختي الْــــصـدري
          مـاتت في حـــجـــــــــري
          دمـعة في بصـــــــــــــري
          على اخـدودي جــــــرايـــا

          مكـن راس اجـــــــــــــذاب
          نجــري في لـــعـــــــــــلاب
          ما خـليــت أشـــعـــــــــــاب
          مـن كاف وْ كُــــــــــــــديــا

          خـطفتْ عـقـلــــــــــــي راح
          مـسـبـوغـتْ للْــــــــــــمـــاح
          بنت الـــــــنــاس الـمـــــــلاح
          زادتـــــــــني كيــــــــــــــــــا

          حـطوهـا في لـكفـــــــــــــــان
          بنت غــــــــــالي الشــــــــان
          زادتــــني حُــــــــــــمــــــــان
          نـافـضـــة مُــخْ احْــشــايــــــا

          داروهـا في لـنْــعــــــــــــــاش
          مـصـبــوغة لـــرمــــــــــــاش
          راني ولّـــيـت بــــــــــــــــاص
          واش ألي بــــيــــــــــــــــــــــا

          جــابـوهـا في لـجْحـــــــــــــاف
          حــــــومـتـــهــا تـنـظــــــــــاف
          زيــنت لــــــــــــــــــــوصـــاف
          وادعت يـــــــــا خــــــــويــــــا

          في حــــومتـهــا اخـــــــــــراب
          مـن ضي الـــــــكـــــــــــوكـاب
          زقدقدح في اســـــــحـــــــــــاب
          ضيــق الــــعــــــشـــــويـــــــــا

          حـومتـها بالْــــحـــريـــــــــــــــر
          كـمـخـــة فــوق اســـــريــــــــــر
          وانــــا قي يـــــــشـــيـــــــــــــــر
          مْــهلْـكتْـني حــيــــــــزيــــــــــــا

          كثرتْ عني اهـمـــوم
          من صافي الخرطــوم
          ما عادتشي اتـقــــــــوم
          في دار الـــدنـــــيـــــــا

          ماتتْ مـوتْ الجـهــــــاد
          مصْـبـــوغة لثْـــــمـــــاد
          قصْـدو بيها أبْــــــــــــلاد
          خــالدْ مسْـــــمـيـــــــــــا


          عشـــاتْ تحتْ اللـحــــاد
          ميشــومـة لعـضــــــــــاد
          عـين الـــــشــــــــــــــراد
          غابت على عيـنيــــــــــا

          يـا حفارْ الـقـبـــــــــــــور
          سـايسْ ريم البـــــــــــور
          ما طـيحشْ الصـخــــــور
          على حـيـــــزيــــــــــــــا

          حشمتكْ بــالْــوهــــــــــاب
          واحْروفْ الـكتـــــــــــــاب
          ما طيحشْ التــــــــــــراب
          فـوق أم امــــــــــــــــرايـا

          داروها في القـبـــــــــــــر
          والشــاش أمـعـجـــــــــــر
          تضــوي ضي القــمــــــر
          ليــــلة عشــــــــــــريـــــا

          داروها في اللحــــــــــــود
          الـزيـــنْ المقــــــــــــــدود
          جـبــارة بين اســــــــــدود
          واســـــــواقي حــيـــــــــــا

          لو اتْجي للــــــــعــــنــــــاد
          ننطـح ثلث أعْـــــقـــــــــاد
          نـديهــا بالـــزنــــــــــــــاد
          مـنْ قـــوم الــعـديــــــــــا

          لو اتْجي للـزحــــــــــــــام
          نـفتنْ عنهــا أعـــــــــــــوام
          نـديـــهـا بالـــــــــــــــدوام
          نـــــابـو ســهـمـيـــــــــــــا

          لـو اتجي للـــــــقـــمـــــــار
          كيف ما كان وْ صــــــــــار
          نـديــها أنــا اجـــهــــــــــار
          والشـهــود اعـــليـــــــــــا

          لـو اتـجي للــــــــــــــذراع
          نـحــلف ما تـتـــــبـــــــاع
          ننـطح ســـرســـور قــــــاع
          بـاسم حــيـــزيــــــــــــــــــا

          إذا نـحـلف ابـــــــــــــــراس
          مصـبـــوغـة لـنـعــــــــــاس
          مـــا نحـسبشي الـنــــــــــاس
          لـو اتـجـيـني أمــيـــــــــــــــا

          وْكي عــاد أمـر الـحـنيــــــن
          رب الــــــــعالـميــــــــــــــن
          ما صُبــتلـها امنــــــيــــــــــن
          نقـلبـهـا حـــــــــــيـــــــــــــــا

          صبري صبري عـليــــــــــــك
          نصبـر إلى انـلاقيـــــــــــــــــك
          نـتــفكر فيــــــــــــــــــــــــــــك
          يا أختي غير انتيــــــــــــــــــا

          هلكني يا امـــــــــــــــــــــــلاح
          لـزرق كي يتـــــــــــــــــــــلاح
          بعد أُختــــــــــــــــــي زاد راح
          واتـصرف عليـــــــــــــــــــــــا

          عـودي في ذا تلـــــــــــــــــــول
          رعي كل اخيـــــــــــــــــــــــول
          وإذا ولـــى الـهـــــــــــــــــــــول
          شـاو المشايـــــــــــــــــــــــــــــا

          ماذا العبْ في الزمــــول
          أعقــــــاب المرحــــــول
          وانا عنو انْجـــــــــــــول
          بيــــــا مـــــا بيـــــــــــا

          بعد اشهـــــــرْ ما يْــــــدوم
          عنْدي ذالملجــــــــــــــــوم
          نهـــار اثلاثين يـــــــــــوم
          أورى حيزيــــــــــــــــــــا

          أتوفى ذالجـــــــــــــــــــواد
          ولى في لــــــــــــــــــوهـاد
          بعد أُختي مـــــــــــــــا زاد
          يحيـــــا في الدنيــــــــــــــا

          صدُّو صد الــــــــــــــوداع
          لزرق و أُختي قــــــــــــاع
          طاح من يدي الصــــــراع
          لزرق يا دايــــــــــــــــــــا

          ربي جعل الحيـــــــــــــــاة
          وورّاهــا الممــــــــــــــــاة
          منهُم روحــي افنـــــــــــات
          لثنين أزريــــــــــــــــــــــا

          نبكي بكي الفــــــــــــــراق
          كبكي الـعشــــــــــــــــــاق
          زادتْ قلبي أحــــــــــــراق
          خـوّاضـــــة مـــايـــــــــــا

          نبكي والراسْ شــــــــــاب
          مــن مبروم النــــــــــــاب
          فرقـــة لحبـــــــــــــــــاب
          ما اتصبرعينيـــــــــــــــا

          يا عيني واش بيـــــــــك
          قولي لي مـا بيــــــــــــك
          ربي يهديــــــــــــــــــــك
          ما اتعفيشْ اعْليــــــــــــا

          الشمس اللي اضـــــوات
          طلعتْ واتمســــــــــــات
          خسْفت بعد أن ضـــــوات
          وقت الضحـويـــــــــــــا

          القمر اللي بــــــــــــــــان
          شعشعْ في رمضــــــــان
          جـــاهْ المسْيــــــــــــــان
          طالت اوداع الدنيــــــــا

          هذا درتـو امثيـــــــــــــل
          عنْ رايْسة الجيـــــــــــل
          بنت احميدة صيــــــــــل
          شـايْعة ذواديـــــــــــــــا

          هذا حُكم الإلــــــــــــــــه
          سيدي مـول الجــــــــــاه
          ربي نزّل اقضـــــــــــاه
          وأدّى حيزيـــــــــــــــــة

          صبرني يا إلــــــــــــــه
          قلبي ماتْ ابــــــــــــــداه
          حُبْ الزينــــــــــــــة اداه
          كي صدّتْ هيــــــــــــــا

          تسوى ميتين عــــــــــود
          من خيلْ الجويـــــــــــــد
          مْياتْ فارس وْزيــــــــــد
          غير الـركبيــــــــــــــــــا

          تسوى من الإبيـــــــــــــل
          عشرمْياتْ أمثيـــــــــــــل
          تسوى غابة انخيـــــــــــل
          عند الزابيـــــــــــــــــــــا

          تسوى خط الجريــــــــــد
          قريب وْ بعيــــــــــــــــــد
          تسوى بر العبيــــــــــــــد
          حوْسوهْ بالْفليـــــــــــــــــا

          تسوى غرب التلــــول
          والصحراء و ازمــول
          ما امشـات القفـــــــول
          عن كل أثنيــــــــــــــا

          تسوى اللي راحليـــن
          واللي في البريـــــــن
          تسوى اللي حاطيــــن
          عادو حضــــــــريـــا

          تسوى مال النجــــــوع
          والذهبْ المصنـــــــوع
          تسوى نخل الـــــدروع
          عند الشعويــــــــــــــــا

          تسوى تسوى أمْــــزاب
          واسواحل الـــــــــــزاب
          حاشا ناس القبـــــــــاب
          حاشا لوليـــــــــــــــــــا

          تسوى خيل الشليــــــــل
          نجمة شاوْ الليــــــــــــل
          هذا اقليل اقليـــــــــــــل
          في أُختي طُبْ ادْوايـــا

          نستغفرْ للجليـــــــــــــل
          يرحمْ ذالْقلّيـــــــــــــــلْ
          يغفـرْ للّي إيعيــــــــــــل
          سيدي مــــولايــــــــــــا

          Tu connaitras le bonheur si ton existence s'inscrit dans les limites de la volonté de Dieu.

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          • #6
            Merci pour la traduction
            Je conaissé de ce poème quelques bribes en arabe, et c'est la première traduction que je vois.
            .

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            • #7
              Hizya, magistralement interpretée par Abdelhamid Ababsa Allah yerahmou

              Tu connaitras le bonheur si ton existence s'inscrit dans les limites de la volonté de Dieu.

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              • #8
                Oui, j'ai vu même le film Hiziya où le générique était la chanson de Ababsa.
                Majestueux.

                Merci pour le texte en arabe Saryta.

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                • #9
                  De rien ANEBUOB. J'ai trouvé le texte sur la toile.
                  Tu connaitras le bonheur si ton existence s'inscrit dans les limites de la volonté de Dieu.

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                  • #10
                    Merci pour ce moment de pur bonheur. Je ne me lasse jamais de l'ecouter.
                    Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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