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Sarkozy esquisse une stratégie pour 2012

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  • Sarkozy esquisse une stratégie pour 2012

    Bruno Jeudy
    13/08/2009 | Mise à jour : 21:49 figcom_sep_bulle='avec';

    Le 11 juillet, Nicolas Sarkozy avait reçu à 'Elysée le chef de file du MPF, Philippe de Villiers. Crédits photo : AFP
    En élargissant sa majorité, le chef de l'État cherche à se donner les moyens de réaliser le meilleur score possible au premier tour de la présidentielle.

    Le premier tour de la présidentielle de 2012, c'est déjà demain. Alors qu'il n'a pas encore atteint la mi-mandat, Nicolas Sarkozy pose les jalons qui l'aideront, le moment venu, à bâtir sa stratégie de réélection. Officiellement, bien sûr, il n'est jamais question d'un second mandat, ni même de sa candidature. Même si devant les députés réunis avant l'été à l'Élysée, il a évoqué pour la première fois l'hypothèse d'une présence pendant encore «sept ans et demi» à la présidence de la République.
    Cet été, le chef de l'État s'est activé pour faire revenir dans le giron de la majorité le MPF de Philippe de Villiers. Un beau coup politique. Faisant d'une pierre deux coups, il vient aussi d'enrôler le parti des chasseurs présidé par Frédéric Nihous. Villiers et Nihous, qui ont fait équipe aux européennes (4,8 %), ont décidé de rejoindre le comité de liaison de la majorité présidentielle. Sur le papier, ce ralliement ne va pas bouleverser l'échiquier politique. Mais, dans les faits, cela veut dire que ces deux ex-candidats à la présidentielle de 2007 (Villiers avait recueilli 2,23 % et Nihous, 1,15 %) apportent leurs «petits paquets de voix», selon l'expression du chef des chasseurs.
    Et c'est exactement l'objectif recherché par Sarkozy. Privé de sport cet été, le président passe son temps au téléphone. Mercredi, il s'est réjoui de la décision de Villiers et des chasseurs. «L'idée de Nicolas, c'est de faire le meilleur premier tour possible à chaque élection», explique son ami Brice Hortefeux.

    Creuser l'écart

    Dans l'immédiat, le président espère que cela portera ses fruits aux régionales de 2010. «On a bien regardé ce qui s'est passé lors de la municipale partielle d'Aix-en-Provence. La candidate UMP a fait un très bon premier tour. Même sans réserve de voix, elle est restée en tête au second», observe Xavier Bertrand, convaincu qu'il s'agit là de la bonne stratégie pour l'UMP.
    Creuser un gros écart avec le candidat PS lors du premier tour de 2012 : voilà la martingale gagnante imaginée par le président. «L'objectif est de faire plus de 31 % en 2012 et c'est possible», s'emballe un de ses partisans qui vise le seuil de 35 %. En asséchant les petits partis satellites de la majorité, Sarkozy veut se positionner comme l'unique candidat de la droite face une gauche morcelée au premier tour et concurrencée par le centriste Bayrou.
    D'ici à 2012, le comité de liaison de la majorité devra démontrer que le souverainiste Philippe de Villiers, les ex-PS Éric Besson et Jean-Marie Bockel ou encore la catholique Christine Boutin peuvent cohabiter. Ce qui n'est pas gagné d'avance. Convaincu que le comité de liaison sert à «fabriquer de l'union», Sarkozy rêve d'arrimer à cet attelage hétéroclite les radicaux de gauche qu'il courtise assidûment. En attendant, après avoir engrangé dans sa besace majoritaire les petits partis, il va continuer, selon la formule de son ami Alain Minc, à «brouiller les repères». Élu en 2007 en rassemblant son camp, Nicolas Sarkozy doit en 2012 conserver les électeurs ravis au FN et gagner une partie de ceux de Daniel Cohn-Bendit sans s'aliéner la droite traditionnelle.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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