Cet attentat, en plein centre ville, fait suite à la flambée d'agressions perpétrées à Marseille contre des Nord-Africains depuis le meurtre d'un chauffeur de bus par un déséquilibré le 25 août précédent. Il s'inscrit aussi dans un climat de tension xénophobe exacerbé depuis cet évènement, mais entretenu par la campagne anti-immigrée qui se développe depuis des mois.
La bombe déposée dans le hall du consulat a fait quatre morts et vingt blessés (dont douze graves) parmi les personnes qui attendaient leur tour de passage. Cet attentat, venant dans ce contexte et après d'autres (contre le siège d'Air Algérie ou celui de l'Amicale des Algériens), suscite une grande émotion parmi les Algériens de Marseille. Le lendemain, plus de 3 000 d'entre eux allaient manifester aux Mobiles.
Cette manifestation sera suivie par d'autres à Paris, Bordeaux, Lyon, etc. à l'appel des organisations antiracistes, mais aussi de l'Amicale des Algériens (dépendante de l'État algérien) qui entend montrer son emprise sur la communauté immigrée. L'ambassadeur d'Algérie en France, qui ne peut pas et ne veut pas s'en prendre au pouvoir en place, mettra en cause Gaston Defferre, accusé de complaisance à l'égard des racistes. Mais, surtout, ce fut la police que l'on accusa de passivité, sinon de connivence. L'attentat sera revendiqué par un "club Charles Martel" dont les liens avec l'extrême droite et les anciens activistes OAS étaient plus que probables.
Une organisation de rapatriés, l'UDISFRA d'Eugène Ibagnès, bien implantée dans la région, sera mise en cause, comme celle, non moins extrémiste, de Mouloud Kaouane. Ibagnès sera interpellé en juillet 1975. L'arrestation quelques mois après, en octobre, dans le Var, de poseurs de bombes appartenant à ces milieux et agissant pour le compte d'une organisation clandestine s'intitulant «Justice Pieds Noirs», corroborera l'hypothèse. Mais les auteurs de l'attentat ne seront jamais retrouvés.
http://www.ina.fr/fresques/reperes-m...Id=Repmed00392
La bombe déposée dans le hall du consulat a fait quatre morts et vingt blessés (dont douze graves) parmi les personnes qui attendaient leur tour de passage. Cet attentat, venant dans ce contexte et après d'autres (contre le siège d'Air Algérie ou celui de l'Amicale des Algériens), suscite une grande émotion parmi les Algériens de Marseille. Le lendemain, plus de 3 000 d'entre eux allaient manifester aux Mobiles.
Cette manifestation sera suivie par d'autres à Paris, Bordeaux, Lyon, etc. à l'appel des organisations antiracistes, mais aussi de l'Amicale des Algériens (dépendante de l'État algérien) qui entend montrer son emprise sur la communauté immigrée. L'ambassadeur d'Algérie en France, qui ne peut pas et ne veut pas s'en prendre au pouvoir en place, mettra en cause Gaston Defferre, accusé de complaisance à l'égard des racistes. Mais, surtout, ce fut la police que l'on accusa de passivité, sinon de connivence. L'attentat sera revendiqué par un "club Charles Martel" dont les liens avec l'extrême droite et les anciens activistes OAS étaient plus que probables.
Une organisation de rapatriés, l'UDISFRA d'Eugène Ibagnès, bien implantée dans la région, sera mise en cause, comme celle, non moins extrémiste, de Mouloud Kaouane. Ibagnès sera interpellé en juillet 1975. L'arrestation quelques mois après, en octobre, dans le Var, de poseurs de bombes appartenant à ces milieux et agissant pour le compte d'une organisation clandestine s'intitulant «Justice Pieds Noirs», corroborera l'hypothèse. Mais les auteurs de l'attentat ne seront jamais retrouvés.
http://www.ina.fr/fresques/reperes-m...Id=Repmed00392
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