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Marseille 1973, attentat contre le consulat d'Algérie

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  • Marseille 1973, attentat contre le consulat d'Algérie

    Cet attentat, en plein centre ville, fait suite à la flambée d'agressions perpétrées à Marseille contre des Nord-Africains depuis le meurtre d'un chauffeur de bus par un déséquilibré le 25 août précédent. Il s'inscrit aussi dans un climat de tension xénophobe exacerbé depuis cet évènement, mais entretenu par la campagne anti-immigrée qui se développe depuis des mois.

    La bombe déposée dans le hall du consulat a fait quatre morts et vingt blessés (dont douze graves) parmi les personnes qui attendaient leur tour de passage. Cet attentat, venant dans ce contexte et après d'autres (contre le siège d'Air Algérie ou celui de l'Amicale des Algériens), suscite une grande émotion parmi les Algériens de Marseille. Le lendemain, plus de 3 000 d'entre eux allaient manifester aux Mobiles.

    Cette manifestation sera suivie par d'autres à Paris, Bordeaux, Lyon, etc. à l'appel des organisations antiracistes, mais aussi de l'Amicale des Algériens (dépendante de l'État algérien) qui entend montrer son emprise sur la communauté immigrée. L'ambassadeur d'Algérie en France, qui ne peut pas et ne veut pas s'en prendre au pouvoir en place, mettra en cause Gaston Defferre, accusé de complaisance à l'égard des racistes. Mais, surtout, ce fut la police que l'on accusa de passivité, sinon de connivence. L'attentat sera revendiqué par un "club Charles Martel" dont les liens avec l'extrême droite et les anciens activistes OAS étaient plus que probables.

    Une organisation de rapatriés, l'UDISFRA d'Eugène Ibagnès, bien implantée dans la région, sera mise en cause, comme celle, non moins extrémiste, de Mouloud Kaouane. Ibagnès sera interpellé en juillet 1975. L'arrestation quelques mois après, en octobre, dans le Var, de poseurs de bombes appartenant à ces milieux et agissant pour le compte d'une organisation clandestine s'intitulant «Justice Pieds Noirs», corroborera l'hypothèse. Mais les auteurs de l'attentat ne seront jamais retrouvés.

    http://www.ina.fr/fresques/reperes-m...Id=Repmed00392
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Marseille 73, la Ratonnade Oubliée

    25 août 1973, à Marseille, le meurtre d’un conducteur de bus par un immigré déséquilibré algérien fait les gros titres des quotidiens. Gabriel Domenech signe un éditorial édifiant dans « le Méridional », et appelle à se venger de tous les algériens. Pendant plusieurs mois, des meurtres sont commis dans tout le sud de la France. Une seule et même cible : des Arabes… Bilan de cet été meurtrier : 50 victimes…

    Cela fait plus de 30 ans que ces évènements ont eu lieu. Qui s’en souvient ? Aujourd’hui, après plusieurs années d’attente, les archives judiciaires sont enfin ouvertes…

    Car ces exactions que l’on a longtemps oubliées peuvent être considérées comme une date qui marque une nouvelle ère politique et sociale : le racisme anti-arabe apparaît, l’engagement des immigrés dans la défense de leurs droits aussi….La première loi anti-raciste est même votée en 1972 mais visiblement, ni les politiques, ni les Français encore sous le coup de la décolonisation, ne sont capables de réagir face à ce déchaînement de violence…

    Fin septembre, Marseille vit toujours au rythme de ces évènements. Les journaux télévisés montrent les manifestations de solidarité, et plus tristement, le rapatriement de cercueils en Algérie. Quelques mois plus tard, c’est l’affaire de l’attentat contre le Consulat. Cette fois ci, la tâche s’avère plus difficile. Plusieurs pistes sont explorées mais n’aboutissent à rien, les auteurs restent impunis.

    Les réalisateurs, Morad Aït-Habbouche et Hervé Corbière, sont revenus sur les lieux pour mener de nouveau l’enquête et tenter de comprendre comment les agresseurs ont pu agir en toute impunité. Un long travail de recherche pour aboutir aux témoignages exceptionnels de familles de victimes, anciens policiers, ou d’hommes politiques.

    Retour sur ces enquêtes oubliées, et sur des évènements impossibles à gommer des mémoires. Les témoins de ce reportage reviennent tour à tour sur ce climat de haine, sans précédent dans l’histoire de la cité phocéenne.

    "Après l'assassinat d'un traminot marseillais par un Algérien souffrant visiblement de déséquilibre mental, une vague d'agressions xénophobes embrase, d'abord la cité phocéenne, puis l'ensemble du midi de la France. Sept maghrébins seront tués en trois jours à Marseille, tandis que des ratonnades se déclenchent dans le sud du pays. Le 14 décembre, une bombe explose dans le centre de la cité phocéenne au consulat d'Algérie, faisant quatre morts et une vingtaine de blessés. Face à ces actes, le gouvernement français fait preuve de fermeté dans le discours, alors que les autorités algériennes annoncent la suspension de l'émigration vers la France"

    La presse se déchaine

    "Domenech est l'ancien éditorialiste du journal Le Méridional (droite extrême marseillaise). Ses éditoriaux violemment anti-immigrés et anticommunistes lui ont valu d'étrenner en 1973 la loi Pleven, loi destinée à sanctionner les délits de racisme. Domenech avait publié un véritable appel au meurtre dans son journal.

    Le terrible éditorial de Gabriel Domenech : "assez, assez, assez !"

    "Bien sûr, on nous dira que l'assassin est fou, car il faut bien une explication, n'est-ce pas, pour satisfaire ceux qui refusent d'admettre que le racisme est arabe avant d'être européen. Et qu'il n'y a, finalement, de racisme européen que parce que l'on tolère, depuis trop longtemps, tous les abus du monde arabe… pour de basses raisons pétrolières.

    La folie n'est pas une excuse. Cet assassin-là, même s'il est fou (je dirai plus, s'il est fou), les pouvoirs publics sont encore plus gravement coupables de l'avoir laissé pénétrer sur notre territoire.
    Nous en avons assez.

    Assez des voleurs algériens, assez des casseurs algériens, assez des fanfarons algériens, assez des trublions algériens, assez des syphilitiques algériens, assez des violeurs algériens, assez des proxénètes algériens, assez des fous algériens, assez des tueurs algériens.

    Nous en avons assez de cette immigration sauvage qui amène dans notre pays toute une racaille venue d'outre-Méditerranée et se mêlant (pour leur malheur et ils le savent, et ils sont avec nous lorsque nous dénonçons le mal) aux honnêtes et braves travailleurs venus pour gagner leur vie et celle de leur famille… parce que l'indépendance ne leur a apporté que la misère, contrairement à ce qu'on leur avait laissé espérer.

    Hier, c'était un malheureux chauffeur d'autobus marseillais, qui a été la victime de la bête malfaisante que M. Boumediene nous a envoyée au titre de la Coopération.

    Encore un ouvrier, après des chauffeurs de taxi, des petits commerçants, des vieillards sans défense et des jeunes filles ou des femmes attaquées, alors qu'elles rentrent seules.

    Jusqu'à quand ?
    et qu'attend-on pour faire quelque chose, nous le demandons une fois de plus ?
    Ne comprendra-t-on que trop tard, en haut lieu, que tout cela risque de finir très mal ?
    et laissera-t-on longtemps les criminels gauchistes - comment les qualifier autrement ? - entretenir la haine du Blanc parmi les immigrés arabes… pour se servir d'eux et obtenir ce qu'ils souhaitent le plus : une " ratonnade " !
    Leur rêve ! Car, dès lors, la France pourrait enfin être mise au ban des nations civilisées.
    Notre gouvernement est-il donc stupide au point de ne pas comprendre cela ?"
    En l'espace d'un mois, 8 travailleurs immigrés seront assassinés dans le cadre d'une véritable campagne de ratonnade. L'un de ces immigrés sera abattu par un commando comprenant en son sein un gardien de la paix marseillais pied noir. Fort opportunément, il décédera en détention, annulant ainsi le procès que tout le monde attendait".

    Pour en savoir plus

    La flambée raciste en France de 1973
    Dernière modification par zek, 14 août 2009, 10h57.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Qui s’en souvient ?
      Je m'en souvien de 1973, j'habitais Paris à l'epoque, je me souviens d'autant plus, qu'un algerien fut tuer dans un commissariat par une rafale de mitraillette par un policier qui entrait de patrouille. L'evenement fut rapporté par le canard enchainé, mais le policier auteur de l'accident fut juger et punit. Je dis bien accident parceque à l'epoque l'evenement fut rapporter comme etant un accident tragique, et non comme un meurtre déliberé. Le policier fut punit pour un manquement grave à la procedure, on lui reproché de ne pas avoir replier le chargeur de la mitraillette, et d'avoir ainsi provoquer la mort d'une personne en etat d'arrestation. Le drame fut considerer comme un crime raciste par le canard parceque, il partait du principe que le fait d'avoir oublier de replier le chargeur sous la mitraillette était inrrecevable.
      .

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