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Enquêteurs, voisins et proches essayaient de comprendre, hier, les raisons qui auraient poussé un adolescent de 16 ans à tuer ses parents et ses deux petits frères à coups de fusil de chasse, à Albitreccia (Corse-du-Sud), dans la nuit de mardi à mercredi, avant de se présenter à la gendarmerie, vingt-quatre heures plus tard.
Domaine d’Alzone au numéro 46. Un lotissement cossu à Albitreccia avec vue, au loin, sur les îles Sanguinaires. La maison familiale aux volets clos domine le golfe d’Ajaccio. A 11 heures hier matin, les corps de Duane et Liam, les jumeaux âgés de 10 ans, de leur père Patrice, 45 ans et de leur mère Nadine, 47 ans, ont été emmenés à la morgue d’Ajaccio. La famille F. était «heureuse», «sans histoire» affirment les rares voisins qui s’expriment. «Des gens vraiment sympa, raconte Jacques, qui vit à deux cents mètres à peine, très sportifs, la maman faisait de la gym avec mon épouse. Ils étaient en vacances depuis peu et se réjouissaient de pouvoir en profiter tous ensemble pour faire du vélo, aller à la plage.»
Première S. L’aîné de la fratrie, soupçonné de ce quadruple homicide, s’apprêtait à intégrer une première S au lycée Laetitia d’Ajaccio. Pour l’été, ses parents lui avaient trouvé un petit boulot. «Des coups de folie, ça arrive partout, mais ce gamin, il avait l’air heureux. Qu’est-ce qui a pu lui passer par la tête ?»,s’interroge le voisin.
Sommeil. En garde à vue depuis vingt-quatre-heures, l’adolescent n’a pour le moment donné aucune explication à son geste. Il a bien reconnu qu’il avait pris le fusil de chasse de son père et qu’il avait tué en pleine nuit ses parents et ses deux frères. Tous dans leur sommeil. Leurs corps ont d’ailleurs été retrouvés dans leurs lits. Ensuite, il a quitté la maison, il dit avoir «erré» sur la commune de Porticcio, en contre-bas du lotissement, durant la fin de la nuit, puis toute la journée du lendemain. En chemin, il aurait croisé plusieurs personnes, des amis d’abord, puis l’un de ses oncles à qui il va se confier. C’est cet homme, un commerçant du village, qui l’amène à la gendarmerie de Pietrosella. Il est 1 h 15 du matin, les hommes de la section de recherches d’Ajaccio montent à la maison et font la macabre découverte. Immédiatement placé en garde à vue, l’adolescent explique aux enquêteurs comment retrouver l’arme qu’il a jetée dans le maquis. Après, c’est le trou noir. Il parle d’absences, évoque des bouffées suicidaires dans les heures qui ont suivi son geste. «Il est choqué et très fatigué, explique le lieutenant-colonel Hubert Deininger, commandant du groupement de la gendarmerie de Corse-du-Sud, nous espérons que lorsqu’il se sera reposé, il nous en dira un peu plus.»
Renfort. Une expertise psychiatrique a été demandée, ainsi que des analyses toxicologiques sur le suspect, mais aussi sur les corps des victimes, afin de savoir si elles n’avaient pas été droguées avant les meurtres. Les hommes de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale ont été appelés en renfort et devraient effectuer de nouveaux prélèvements dans la maison d’Albitreccia dès aujourd’hui. Quant à l’adolescent, il devrait rester en garde à vue à la gendarmerie d’Ajaccio jusqu’à ce soir, avant d’être déferré devant le juge Patrick Gosselin, qui a été saisi du dossier.
liberation.fr
Domaine d’Alzone au numéro 46. Un lotissement cossu à Albitreccia avec vue, au loin, sur les îles Sanguinaires. La maison familiale aux volets clos domine le golfe d’Ajaccio. A 11 heures hier matin, les corps de Duane et Liam, les jumeaux âgés de 10 ans, de leur père Patrice, 45 ans et de leur mère Nadine, 47 ans, ont été emmenés à la morgue d’Ajaccio. La famille F. était «heureuse», «sans histoire» affirment les rares voisins qui s’expriment. «Des gens vraiment sympa, raconte Jacques, qui vit à deux cents mètres à peine, très sportifs, la maman faisait de la gym avec mon épouse. Ils étaient en vacances depuis peu et se réjouissaient de pouvoir en profiter tous ensemble pour faire du vélo, aller à la plage.»
Première S. L’aîné de la fratrie, soupçonné de ce quadruple homicide, s’apprêtait à intégrer une première S au lycée Laetitia d’Ajaccio. Pour l’été, ses parents lui avaient trouvé un petit boulot. «Des coups de folie, ça arrive partout, mais ce gamin, il avait l’air heureux. Qu’est-ce qui a pu lui passer par la tête ?»,s’interroge le voisin.
Sommeil. En garde à vue depuis vingt-quatre-heures, l’adolescent n’a pour le moment donné aucune explication à son geste. Il a bien reconnu qu’il avait pris le fusil de chasse de son père et qu’il avait tué en pleine nuit ses parents et ses deux frères. Tous dans leur sommeil. Leurs corps ont d’ailleurs été retrouvés dans leurs lits. Ensuite, il a quitté la maison, il dit avoir «erré» sur la commune de Porticcio, en contre-bas du lotissement, durant la fin de la nuit, puis toute la journée du lendemain. En chemin, il aurait croisé plusieurs personnes, des amis d’abord, puis l’un de ses oncles à qui il va se confier. C’est cet homme, un commerçant du village, qui l’amène à la gendarmerie de Pietrosella. Il est 1 h 15 du matin, les hommes de la section de recherches d’Ajaccio montent à la maison et font la macabre découverte. Immédiatement placé en garde à vue, l’adolescent explique aux enquêteurs comment retrouver l’arme qu’il a jetée dans le maquis. Après, c’est le trou noir. Il parle d’absences, évoque des bouffées suicidaires dans les heures qui ont suivi son geste. «Il est choqué et très fatigué, explique le lieutenant-colonel Hubert Deininger, commandant du groupement de la gendarmerie de Corse-du-Sud, nous espérons que lorsqu’il se sera reposé, il nous en dira un peu plus.»
Renfort. Une expertise psychiatrique a été demandée, ainsi que des analyses toxicologiques sur le suspect, mais aussi sur les corps des victimes, afin de savoir si elles n’avaient pas été droguées avant les meurtres. Les hommes de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale ont été appelés en renfort et devraient effectuer de nouveaux prélèvements dans la maison d’Albitreccia dès aujourd’hui. Quant à l’adolescent, il devrait rester en garde à vue à la gendarmerie d’Ajaccio jusqu’à ce soir, avant d’être déferré devant le juge Patrick Gosselin, qui a été saisi du dossier.
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