Maroc: prolongation de la grève des pilotes de la RAM jusqu'au 17 août
RABAT - Les pilotes de la Royal Air Maroc (RAM) ont décidé de prolonger leur grève, la quatrième en un mois, jusqu'au 17 août pour dénoncer le "mutisme total" de la direction face à leurs revendications, ont-ils annoncé vendredi dans un communiqué.
L'Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), unique syndicat auquel adhèrent 90% des pilotes, réclame essentiellement "la marocanisation de la fonction de commandant de bord au sein du groupe RAM, l'arrêt du recrutement de commandants de bord étrangers ainsi que le respect des engagements de la compagnie".
La grève de L'AMPL a eu lieu du 12 au 14 août, la reprise du travail ayant été fixé ce vendredi à 12H00 (11H00 GMT).
"Les pilotes de lignes de la RAM expriment leur indignation face à la dilapidation des ressources de la compagnie nationale", ajoute le communiqué qui accuse la compagnie de "recourir à l'affrètement massif d'avions pour se soustraire aux engagements conclus avec la direction".
Selon l'AMPL, la "RAM continue de recruter des pilotes étrangers au détriment des compétences nationales ayant un cursus académique supérieur et une grande expérience".
En outre, l'association déplore le fait que l'Ecole nationale de formation des pilotes de lignes de la RAM "continue à souffrir des dysfonctionnements chroniques".
La RAM, une des principales compagnie d'Afrique, compte une flotte de 44 avions, en particulier des Boeing.
Driss Benhima, président directeur général du groupe RAM, a reconnu que la grève a immobilisé les deux tiers de la flotte de la RAM.
Il a néanmoins estimé vendredi, dans une déclaration au journal Le Matin (pro-gouvernemental), que le mouvement a échoué parce que "tous les passagers ont été transportés grâce (...) aux avions loués par la compagnie pour assurer le trafic".
La location d'avions coûte "moins chèr que d'héberger les passagers" lors de la grève, a-t-il dit.
"La location d'avions, quant elle est possible maintenant, est la solution la plus économique pour faire face à une grève. Elle revient entre un demi et un million d'euros par jour", selon M. Benhima.
"L'AMPL n'est plus capable de perturber gravement, et encore moins de paralyser, le transport aérien national", a-t-il estimé avant d'exprimer sa disposition à "recevoir" les grévistes "sans aucun préalable".
D'après M. Benhima, "la marocanisation" au sein de la RAM existe par "promotion interne des copilotes marocains".
La marocanisation "n'est pas la vraie revendication". "Elle cache des exigences annexes (de l'AMPL) qui visent à unifier le statut de pilote dans l'ensemble du groupe", a-t-il conclu.
Le groupe RAM compte deux principales filiales: Atlas-Blue, une compagnie aérienne à bas prix et Royal Air Maroc Express dont les avions desservent les régions du pays.
(©AFP / 14 août 2009 22h00)
RABAT - Les pilotes de la Royal Air Maroc (RAM) ont décidé de prolonger leur grève, la quatrième en un mois, jusqu'au 17 août pour dénoncer le "mutisme total" de la direction face à leurs revendications, ont-ils annoncé vendredi dans un communiqué.
L'Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), unique syndicat auquel adhèrent 90% des pilotes, réclame essentiellement "la marocanisation de la fonction de commandant de bord au sein du groupe RAM, l'arrêt du recrutement de commandants de bord étrangers ainsi que le respect des engagements de la compagnie".
La grève de L'AMPL a eu lieu du 12 au 14 août, la reprise du travail ayant été fixé ce vendredi à 12H00 (11H00 GMT).
"Les pilotes de lignes de la RAM expriment leur indignation face à la dilapidation des ressources de la compagnie nationale", ajoute le communiqué qui accuse la compagnie de "recourir à l'affrètement massif d'avions pour se soustraire aux engagements conclus avec la direction".
Selon l'AMPL, la "RAM continue de recruter des pilotes étrangers au détriment des compétences nationales ayant un cursus académique supérieur et une grande expérience".
En outre, l'association déplore le fait que l'Ecole nationale de formation des pilotes de lignes de la RAM "continue à souffrir des dysfonctionnements chroniques".
La RAM, une des principales compagnie d'Afrique, compte une flotte de 44 avions, en particulier des Boeing.
Driss Benhima, président directeur général du groupe RAM, a reconnu que la grève a immobilisé les deux tiers de la flotte de la RAM.
Il a néanmoins estimé vendredi, dans une déclaration au journal Le Matin (pro-gouvernemental), que le mouvement a échoué parce que "tous les passagers ont été transportés grâce (...) aux avions loués par la compagnie pour assurer le trafic".
La location d'avions coûte "moins chèr que d'héberger les passagers" lors de la grève, a-t-il dit.
"La location d'avions, quant elle est possible maintenant, est la solution la plus économique pour faire face à une grève. Elle revient entre un demi et un million d'euros par jour", selon M. Benhima.
"L'AMPL n'est plus capable de perturber gravement, et encore moins de paralyser, le transport aérien national", a-t-il estimé avant d'exprimer sa disposition à "recevoir" les grévistes "sans aucun préalable".
D'après M. Benhima, "la marocanisation" au sein de la RAM existe par "promotion interne des copilotes marocains".
La marocanisation "n'est pas la vraie revendication". "Elle cache des exigences annexes (de l'AMPL) qui visent à unifier le statut de pilote dans l'ensemble du groupe", a-t-il conclu.
Le groupe RAM compte deux principales filiales: Atlas-Blue, une compagnie aérienne à bas prix et Royal Air Maroc Express dont les avions desservent les régions du pays.
(©AFP / 14 août 2009 22h00)
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