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Fausse controverse et marchés en folie .

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    Fausse controverse et marchés en folie
    par Kharroubi Habib
    Contrairement à ce que veulent accréditer certains articles de presse, le citoyen lambda ne s'intéresse que modérément à la controverse par médias interposés suscitée par les mesures restrictives mises par les autorités à l'octroi du crédit à la consommation. Et pour cause, il ne sont pas des masses dans cette catégorie sociale à avoir eu la possibilité d'avoir accès aux types de crédits ayant fait l'objet de cette restriction. Aussi, les commentaires de presse qui mettent le mécontentement social qui enfle ces derniers temps au compte de l'impopularité des mesures annoncées dans la loi de finances complémentaire, font pour le moins dans la désinformation.

    Les simples citoyens râlent effectivement mais parce qu'ils sont confrontés à la flambée des mercuriales. Et s'ils vitupèrent contre les autorités, c'est sur leur impuissance à endiguer celle-ci. La colère populaire qui enfle pour cette raison est attisée par les déclarations officielles se voulant explicatives d'une situation dont les pouvoirs publics ne maîtrisent incontestablement pas les causes. De fait, il y a de la contradiction flagrante dans les explications avancées par ceux-ci quant à la réalité qui fait loi sur les marchés. Lesquels en effet d'entre les responsables de ces pouvoirs publics croire, quand les uns assènent que c'est la règle de l'offre et de la demande qui fait la flambée des prix que connaît le marché, alors que d'autres la mettent sur le compte de la spéculation sordide ?

    L'argument des premiers ne tient pas la route puisque, tout officiellement, il est affirmé que la production ou la disponibilité en produits de première et large consommation sont suffisantes pour couvrir les besoins de la population. Ce qui devrait par conséquent stabiliser ces prix au lieu de la surchauffe qu'ils subissent présentement. Celui des seconds, fondé sur une vérité, n'est pas pour conforter la confiance des citoyens en leur Etat, qui se contente de pointer du doigt des manoeuvres spéculatives sans sévir contre leurs auteurs.

    Il n'y a pas si longtemps, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a délivré un discours martial et menaçant contre ces derniers, en affirmant même qu'ils étaient identifiés et que l'Etat allait sévir contre eux. Mais voilà que ces spéculateurs se déchaînent, comme ils sont accoutumés à le faire à l'approche du mois de Ramadhan, dans l'indifférence coupable de l'autorité.

    Puisqu'à en croire le premier de nos ministres, les charognards sont connus, qu'est-ce qui empêche les pouvoirs publics de donner un bon coup de pied là où cela leur fera mal ? Toutes les mesures de «régulation» mises en oeuvre par l'Etat n'ont pas freiné la voracité de cette faune.

    Alors, s'il n'est pas question de demander à l'Etat de revenir sur la liberté du marché, il lui est fait par contre obligation d'user avec la plus extrême sévérité contre les actes avérés de spéculation, qui sont après tout contraires à cette liberté du marché.

    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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