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Un juif de nationalité israélienne, le militant antisioniste Uri Davis, a été élu au sein de la direction du Fatah, une première.
M. Davis, membre du Fatah depuis 1984, fut l'un des premiers objecteurs de conscience en Israël.
Agé de 66 ans, Uri Davis, professeur en sociologie à l'université d'Al-Qods, dans les faubourgs de Jérusalem-est, en Cisjordanie, a été élu au sein du Conseil révolutionnaire du Fatah, le parti dirigé par le président palestinien Mahmoud Abbas.
»Je suis très ému de ce vote, dans lequel je vois une preuve de confiance non seulement envers ma personne mais aussi la ligne politique que j'ai défendue devant le Conseil, qui s'inspire de la lutte de Nelson Mandela contre l'apartheid en Afrique du sud», a-t- il déclaré à l'AFP.
Né en 1943 en Palestine sous mandat britannique, détenteur des nationalités israélienne et britannique, Uri Davis se définit «comme un Palestinien, Hébreu, antisioniste, d'origine juive». Le professeur Davis a affirmé «vouloir représenter au sein du Conseil révolutionnaire des centaines de militants non arabes qui ont participé à la lutte palestinienne».
Il a commencé ses activités politiques dans les années 1960 comme militant des droits de l'Homme, engagé notamment dans la lutte contre les saisies de terres appartenant à la minorité arabe.
En rupture totale
En rupture avec quasiment toute la gauche en Israël, il dénonce régulièrement l'Etat juif comme un «Etat d'apartheid», exhorte au «boycottage de ses produits et ses institutions» et réclame à sa place la création d'un «Etat démocratique commun avec les Palestiniens».
M. Davis vit en Cisjordanie, où il a épousé une Palestinienne. Il est arrivé en 31e place sur les 80 membres élus du Conseil révolutionnaire lors du Congrès du Fatah, ouvert le 4 août à Bethléem, en Cisjordanie. Le président Abbas a clos officiellement samedi la réunion.
Réunion du CNP
Le Conseil révolutionnaire, qui sera complété avec 40 autre membres désignés par la direction, est la deuxième instance en importance du Fatah derrière le Comité central.
M. Abbas s'est félicité du bon déroulement du congrès et a annoncé la tenue «dans les prochains jours» d'une réunion du Conseil national palestinien (CNP), Parlement en exil, «pour redynamiser» l'OLP, la centrale palestinienne qu'il préside. La dernière réunion plénière du CNP, qui compte quelque 500 membres, avait eu lieu en 1996 à Gaza.
Mahmoud Abbas a aussi répété qu'il était prêt à reprendre les négociations avec Israël «si la colonisation cesse».
(ats)
Un juif de nationalité israélienne, le militant antisioniste Uri Davis, a été élu au sein de la direction du Fatah, une première.
M. Davis, membre du Fatah depuis 1984, fut l'un des premiers objecteurs de conscience en Israël.
Agé de 66 ans, Uri Davis, professeur en sociologie à l'université d'Al-Qods, dans les faubourgs de Jérusalem-est, en Cisjordanie, a été élu au sein du Conseil révolutionnaire du Fatah, le parti dirigé par le président palestinien Mahmoud Abbas.
»Je suis très ému de ce vote, dans lequel je vois une preuve de confiance non seulement envers ma personne mais aussi la ligne politique que j'ai défendue devant le Conseil, qui s'inspire de la lutte de Nelson Mandela contre l'apartheid en Afrique du sud», a-t- il déclaré à l'AFP.
Né en 1943 en Palestine sous mandat britannique, détenteur des nationalités israélienne et britannique, Uri Davis se définit «comme un Palestinien, Hébreu, antisioniste, d'origine juive». Le professeur Davis a affirmé «vouloir représenter au sein du Conseil révolutionnaire des centaines de militants non arabes qui ont participé à la lutte palestinienne».
Il a commencé ses activités politiques dans les années 1960 comme militant des droits de l'Homme, engagé notamment dans la lutte contre les saisies de terres appartenant à la minorité arabe.
En rupture totale
En rupture avec quasiment toute la gauche en Israël, il dénonce régulièrement l'Etat juif comme un «Etat d'apartheid», exhorte au «boycottage de ses produits et ses institutions» et réclame à sa place la création d'un «Etat démocratique commun avec les Palestiniens».
M. Davis vit en Cisjordanie, où il a épousé une Palestinienne. Il est arrivé en 31e place sur les 80 membres élus du Conseil révolutionnaire lors du Congrès du Fatah, ouvert le 4 août à Bethléem, en Cisjordanie. Le président Abbas a clos officiellement samedi la réunion.
Réunion du CNP
Le Conseil révolutionnaire, qui sera complété avec 40 autre membres désignés par la direction, est la deuxième instance en importance du Fatah derrière le Comité central.
M. Abbas s'est félicité du bon déroulement du congrès et a annoncé la tenue «dans les prochains jours» d'une réunion du Conseil national palestinien (CNP), Parlement en exil, «pour redynamiser» l'OLP, la centrale palestinienne qu'il préside. La dernière réunion plénière du CNP, qui compte quelque 500 membres, avait eu lieu en 1996 à Gaza.
Mahmoud Abbas a aussi répété qu'il était prêt à reprendre les négociations avec Israël «si la colonisation cesse».
(ats)
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