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État-importateurs:La guerre du patriotisme économique

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    État-importateurs
    La guerre du patriotisme économique


    Peut-on accuser le gouvernement Ouyahia d’être antipatriote ? Ce palier a été franchi par les opérateurs économiques, algériens et étrangers, qui dénoncent la LFC 2009. Pour eux, elle va enterrer l’économie algérienne. Mais ont-ils raison de mettre le débat sur le plan du patriotisme économique ?

    Un importateur nous a livré, dans son grand désespoir, un exemple qui donne froid dans le dos. Selon lui, l’importation de la levure, dont la facture est estimée à 61 millions de dollars par an par la Banque d’Algérie, pourrait cesser au regard des nouvelles dispositions de la LFC 2009. Du moment que l’importation sera soumise à des règles draconiennes par le ministère des Finances, l’absence de la levure sur le marché, même pour un laps de temps assez court à cause de l’adaptation à ces règles, va indéniablement induire un ralentissement dans les boulangeries algériennes. Moins de levure, donc moins de pain, avec les conséquences dramatiques que cela peut avoir sur les consommateurs algériens, dont le pain est le principal aliment de base. Donc, colère, frustration et… émeutes.
    Ce scénario catastrophe est avancé par les importateurs en tout genre pour expliquer les “méfaits” de l’oukase du département de Karim Djoudi. Pour tenter de savoir qui a raison dans un débat complexe, où l’intérêt financier immédiat de l’État ou de l’importateur n’est jamais loin, il s’agit d’expliquer. Sur ce registre, l’entretien du ministre des Finances a appelé à “la moralisation” de l’activité d’importations qui frôle les 38 milliards de dollars pour l’année 2008. “Laisser l'économie évoluer sur son régime actuel sans mettre en avant le primat de la production ne peut qu'emballer les demandes de dépenses d'importations auxquelles il sera difficile de faire face à terme, faute d'une disponibilité des ressources nécessaires pour couvrir ces dépenses”, dira-t-il pour avertir des dangers de l’importation tous azimuts.
    Le ministre du Travail, Tayeb Louh, a résumé le début de ce “protectionnisme” par le fait que l’argent de l’importation profitait à l’emploi à l’étranger et pas à la jeunesse algérienne. “On vend des voitures en Algérie et on crée des emplois à l’étranger”, dira-t-il devant les travailleurs de la SNVI. Pas faux. Mais il sait que le débat n’est pas clos et que la tripartite avec les principaux concernés, les patrons, va permettre d’en débattre, sans plus : “Les termes de la LFC 2009 sont clairs et aucune mesure ne sera revue ou annulée.” La sentence est dite, alors pourquoi en débattre dans le cadre d’une tripartite si rien ne doit bouger ?
    C’est dans cette contradiction que les patrons et les importateurs se sont engouffrés. La Cipa, la seule à réagir à chaud à l’intervention de Karim Djoudi, souligne que “les éclaircissements tardifs fournis par les pouvoirs publics n’ont à aucun moment abordé le volet importation de matières premières, et n’ont nullement réconforté les producteurs et transformateurs”. La Confédération de Mehenni Abdelaziz prévoit d’organiser une AG afin “d’apaiser un tant soit peu la tension et le soulèvement de vagues (…)”. La Cipa cite deux aspects cruciaux de ce débat qui sont “le mode de paiement des importations” et “le mandatement du gérant”.
    Sur ce plan, en quoi les textes promulgués par le gouvernement sont antipatriotiques ? C’est au nom de la traque des fraudeurs que le ministère des Finances exige, lors des opérations de dédouanement, la présence du titulaire du registre du commerce avec tous les inconvénients que cela peut produire. Peut-on imaginer un instant le P-DG de la Sonatrach ou de la Sonelgaz poireauter au port d’Alger pour réceptionner une soupape ou un joint de compteur électrique ? Argument que brandissent les importateurs. Le ministre des Finances s’en explique en indiquant que “beaucoup de registres du commerce sont délivrés à des personnes, mais sont gérés par d'autres. Il s'en est suivi des conflits alarmants, d'où la nécessité de moraliser cette opération (…) La mesure répond à une situation où, malheureusement, se sont développées des pratiques frauduleuses sur des opérations d'importation par l'utilisation des registres du commerce et la démultiplication des procurations”. Mais il précisera plus loin que “les représentants légaux ont la faculté (…) d'habiliter un employé de la société à l'effet d'accomplir les formalités bancaires et de contrôle de la conformité des produits aux frontières inhérentes à ces opérations”. Une légère marche arrière à peine perceptible par les importateurs qui ne s’en satisfassent pas pour autant.
    La seconde pomme de discorde est le fameux Crédoc (crédit documentaire). L’importateur a dorénavant obligation d’adopter cette technique de financement de son opération d’importation en place et lieu du “transfert libre” qui dictait jusqu’ici ces transactions. Le ministère des Finances invoque la “traçabilité” et la “sécurisation” de l’argent (devises fortes) vers l’étranger pour appuyer sa mesure.
    Pour lui, “le transfert libre” est “un moyen qui permet d'inonder le marché et d'actionner une véritable pompe aspirante de la devise à l'égard de l'économie algérienne”. Le souci de protéger les banques algériennes est évident, même si les importateurs sont définitivement contre, comme nous l’explique un importateur de pièce détachée : “Actuellement, j’ai un délai de 60 jours pour payer mon fournisseur étranger selon les accords qu’on a conclus. Cela me permet d’écouler ma marchandise chez les grossistes et les détaillants, de me faire payer et de lui transférer son argent. Avec le crédit documentaire, je serai obligé de le payer un mois à l’avance, avant réception de ma marchandise, sans que je la réceptionne. Le tout sur ma trésorerie.
    Dans l’absolu, ce sont mes banquiers qui vont donner de l’argent frais à mon fournisseur, alors que le produit est absent. C’est un non-sens”, fulmine-t-il. La démonstration peut paraître sommaire, mais les arguments des uns et des autres s’entrechoquent et les experts se perdent en conjectures. Cette LFC 2009 sera-t-elle bonne pour l’économie ? Pour le gouvernement ainsi que pour le syndicat, elle est salutaire, voire vitale pour la survie de l’économie algérienne. Pour les opérateurs économiques, elle signe la mort programmée du privé algérien. Paradoxe, c’est au nom de l’encouragement du producteur privé national que cette loi a été faite, afin de générer des emplois qui tardent à venir dans le cadre du programme présidentiel anti-chômage. Cette mobilisation dissimule tout de même des zones d’ombre dont personne ne peut prétendre détenir les clés.
    Certains économistes évoquent la pression des lobbys de l’importation – puisque l’Algérie a la particularité affolante de posséder un importateur pour 1 600 habitants ! — pour contrer cette loi de finances complémentaire. Le gouvernement Ouyahia est convaincu d’avoir frappé au cœur les mafias économiques, tant algériennes qu’étrangères, qui siphonnaient l’argent public. Ce qui est évident, c’est que les patriotes se trouvent dans les deux camps, et pas dans un seul. Et il serait réducteur de ne pas s’écouter, alors que personne ne peut mesurer, à terme, l’arrêt des importations “sauvages”.
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    HA HA HA
    monsieur isaad rabrab aurait eté plus intéligent s'il sortait l'article par un autre journal que le sien
    Isaad rabrab sera le premier touché etant concessionaire et vendeur d'huil qu'il conditionne
    IL FAUT TENIR MONSIEUR OUYAHIA ON EST AVEC VOUS ET EXPLIQUER A LA POPULATION QUE C'EST NOTRE AVENIR QUI EST EN JEUX

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    • #3
      La mafia de l'import-import fait du bruit pour defendre ses interets.. Un ramassis de sangsue qui vendrait leur pays pour quelques dollars.

      Moins de levure, donc moins de pain, avec les conséquences dramatiques que cela peut avoir sur les consommateurs algériens, dont le pain est le principal aliment de base.
      Ils n'ont qu'a ouvrir des usines de levures si ils s'inquietent autant pour nous. Aya waroulena had al patriotisme dialkoume ya s7ab l'import-import. Wa ila al patriotisme ghir fi l'importation ou draham al sahla?

      ∑ (1/i²) = π²/6
      i=1

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      • #4
        Si c'st le seul problème la levure ghir yemchi hani : on fera du pain au levain
        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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        • #5
          Oui zakia: on mangera al kesra!

          Ca sonne tellement Boumedieniste, tellement Revolutionaire, tellement cool.. Les cheveux de Bachi vont se dresser quand il va me lire..

          ∑ (1/i²) = π²/6
          i=1

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          • #6
            Alryib, pas seulement de la kesra Du pain aussi mais au levain.

            En plus, le pain au levain a meilleur goût, se conserve mieux et il est plus intéressant sur le plan nutritionnel

            Ce scénario catastrophe est avancé par les importateurs en tout genre pour expliquer les “méfaits” de l’oukase du département de Karim Djoudi.
            Bon d'accord, on a déjà le scénario fiction pour la levure .
            Pas de levure--> plus de pain-->émeutes-->déstabilisation du pays--> contagion de tout le maghreb-->guerre mondiale...

            Et pour le reste? On peut savoir? C'est que c'est marrant l'éco-fiction des importateurs. Ca vaut bien tous les feuilletons de l'été
            « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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            • #7
              L'information date de 2004 :

              "L’accord définitif pour la création en partenariat d’une usine de levure entre le groupe Saâd Boudemagh et le groupe Lesaffre sera signé le 14 septembre prochain à Alger."

              Si ce produit peut être fait sur place, pourquoi l'importer !?
              La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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              • #8
                47 ans d'indépendance et on arrive même pas à produire de la levure !!!

                Le Journaliste de Liberté frise le ridicule on écrivant ceci :

                Un exemple qui donne froid dans le dos. Selon lui, l’importation de la levure, dont la facture est estimée à 61 millions de dollars par an par la Banque d’Algérie, pourrait cesser

                Je ne savais que le niveau des journalistes algériens était tombé si bas !

                Stan
                “If you think education is expensive, try ignorance”
                Derek Bok

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                • #9
                  47 ans d'indépendance et on arrive même pas à produire de la levure !!!
                  l'algerie produisait sa levure depuis longtemps, il y avait des usines etatiques (a alger a guelma), seulement les adeptes de l'economie leberale sauvage, ont voulus que la transition de notre economie dirigée a celle du marché se fasse sans preparation, et en ouvrant le marché a l'import import on s'est retrouvé sans cette industrie, comme pour pratiquement toutes les autres industries.

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