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L’algérie Accuse Un Lourd Déficit En Matière De Lecture

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  • L’algérie Accuse Un Lourd Déficit En Matière De Lecture

    Au bon souvenir du livre !

    Il fut un temps où le livre avait une place de choix dans la société algérienne. Aujourd’hui, le diagnostic établi par le ministère de la Culture, en matière de lecture, est inquiétant à plus d’un titre. Alors que les normes Unesco sont de 2 livres par habitant pour les pays en développement et de 4 pour les pays développés, chez nous, le bilan fait état de 1 livre pour 2 personnes. Est-ce l’Algérien qui boude le livre ou le livre qui boude l’Algérien ?
    Quelle que soit la réponse, les chiffres sont là pour évoquer un véritable déficit en matière de lecture publique. Les fonds documentaires recensés dans les espaces de lecture existants font état de 14 737 016 publications, toutes catégories confondues, pour une population de 29 100 863 habitants. Quant aux bibliothèques et espaces réservés à la lecture, le constat est d’autant alarmant, les insuffisances étant évidentes. Sur les 1 541 communes que compte le pays, seules 394 sont pourvues d’espaces de lecture, soit 183 bibliothèques communales et 320 salles de lecture. Le pourcentage des communes pourvues de plus d’un espace de lecture est de 4 %. Plus de la moitié des wilayas (29 sur 48) disposent de moins de 10 espaces de lecture. La majorité de ces espaces sont le plus souvent des salles de lecture de moins de 50 m2. Il est également constaté une absence totale d’équipements adéquats et le non-respect des normes techniques, scientifiques et de sécurité. Sur les 503 structures de lecture existantes, seules 20 ont des aménagements adaptés aux personnes à mobilité réduite. De plus, les personnels exerçant au sein de ces structures ne possèdent pas le profil nécessaire pour la prise en charge d’une bibliothèque. Seules les bibliothèques situées dans les chefs-lieux de wilaya sont encadrées par des bibliothécaires ou des aides bibliothécaires. Mis à part quelques salles de lecture modestes, les wilayas de Adrar, Chlef, Laghouat, Tamanrasset, Saïda, El-Bayadh, Boumerdès, Souk-Ahras, Mila et Aïn-Defla ne disposent d’aucune bibliothèque communale. Ce qui représente, pour une Algérie riche et un ministère de la Culture qui organise des festivités et invite des chanteurs orientaux à coups de milliards, un grave précédent. A vrai dire, ce constat établi renseigne sur l’intérêt qu’a accordé l’Etat jusque-là à la promotions de la lecture. Alors que le livre a de tout temps été l’un des principaux accompagnateurs des sociétés émergentes, chez-nous cette règle fait solennellement défaut. Le citoyen de son côté, devant la cherté de la vie, préfère acheté 1 kilogramme de viande que d’acheter un livre qui, avec toutes les taxes appliquées pour sa commercialisation, vaut plus qu’une journée de salaire pour les fonctionnaires les mieux payés. Alors que pour un étudiant ou un chômeur, mis à part les quelques revendeurs qu’on peut trouver par chance en quelques endroits de nos villes, le livre reste carrément inaccessible. L’opération en cours, initiée depuis 2005 par le ministère de la Culture, conjointement avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, dans le cadre de la stratégie nationale de promotion de la lecture, d’accès au livre et à l’information à travers le renforcement et la densification du réseau des espaces de lecture, n’a pour l’instant abouti qu’à des conclusions, des chiffres et des bilans. Compte tenu des expériences précédentes, il est à craindre de voir ce projet s’arrêter au stade des recensements. Sinon de fixer les objectifs à une date où il sera trop tard pour nos enfants et nos jeunes d’aujourd’hui, qui ont plus que jamais soif de livres, de bibliothèques et surtout d’une politique d’encouragement de l’accès au savoir, à la formation et à la culture. Ainsi, pour être aux normes fixées par l’Unesco, il faut à l’Algérie attendre l’an 2025. Soit l’échéance à laquelle ont été fixés les objectifs à atteindre pour la promotion de la lecture. D’ici là, il est vraiment à craindre de voir les générations futures grandir dans l’ignorance et l’obscurantisme. Rendez-vous dans 16 ans.

    Mehdi Mehenni

    Le Soir d'Algérie.

  • #2
    il ya aussi le problème de la langue , les livres sont généralement écrit en arabe classique très littérature ou en français , ni l'une ni l'autre est la langue naturelle des algeriens , un citoyen lambda préfère un livre écrit dans sa langue maternel(si il n'est pas scientifique).

    par contre l'Algérie est un pays record au niveau du pays MO et ADN au ventes des journaux , ce qui fait penser que peut être le prix et l'accessibilité pose aussi des problèmes.
    Issen Rebbi

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